Chapitre 6
Nick Shelton bâilla à se décrocher la mâchoire. Il se servit une nouvelle tasse de café fumant et en ingurgita une bonne moitié. Il avait cours dans une heure. Et quel cours : littérature, avec miss Tucker, la plus soporifique des professeurs ! Déjà que la littérature américaine ne plaisait pas énormément à Nick. Pourquoi fallait-il qu’un scientifique comme lui se coltine les œuvres d’Edgar Allan Poe, d’Alexander Whitaker et de John Steinbeck ? En quoi ces écrivains mondialement célèbres allaient-ils l’aider à développer les logiciels de demain ?
― Bonjour mon chéri, déjà levé ? salua sa mère.
Diana portait une magnifique robe émeraude qui se conjuguait à la perfection avec ses longs cheveux roux, et avec ses yeux verts pailletés d’éclats d’or.
― Salut maman. J’ai promis à Sam de l’aider en espagnol.
Sam Wilkins était sa petite-amie depuis trois ans. Comme lui, elle était passionnée d’informatique. Par contre, elle était nulle en espagnol, contrairement à Nick qui le parlait comme s’il s’agissait de sa langue maternelle.
La sonnerie de l’interphone interrompit le petit-déjeuner de Nick. Il alla contrôler que c’était bien celui qu’il attendait. Laurel ― du moins c’est le nom qu’il lui donnait ― patientait devant l’objectif de l’appareil.
― J’arrive, annonça-t-il à son garde du corps.
En fait, ils étaient deux. Nick les surnommait Laurel et Hardy car leurs gabarits étaient semblables à ceux du duo comique. La comparaison s’arrêtait là, Laurel étant blond avec un visage allongé et un nez épaté, Hardy châtain tirant vers le roux avec des lunettes rondes devant des yeux globuleux bleus et un pif énorme.
― J’y vais, maman.
― Bon courage pour tes cours.
Nick prit l’ascenseur pour descendre les sept étages. Il retrouva Laurel qui l’emmena jusqu’à la berline noire. Hardy démarra derechef. Ils serpentèrent dans les rues de Chicago jusqu’à la Lake View High School.
Sam l’attendait déjà, négligemment assise sur les marches du perron. Dès qu’elle le vit, une sourire barra son faciès. Elle était splendide avec son beau visage ovale, des yeux de biche bleus, de longs cheveux noirs légèrement bouclés et un nez en trompette. Il était immédiatement tombé sur son charme il y avait trois ans quand elle avait fait son entrée au lycée. Depuis, ils étaient inséparables. Nick la cueillit par la taille, l’attira contre lui et l’embrassa fougueusement.
― Tu as bien endormi ? s’enquit-elle.
― J’ai rêvé de toi. Dans le plus simple appareil.
― Moi aussi, claironna une grande asperge dans leur dos.
― Pete, toujours aussi fin, rétorqua Sam.
― En effet, je fais attention à ma ligne, répondit-il.
Il y faisait peut-être trop attention. C’était un sac d’os de dix-sept ans, aux cheveux blonds qui descendaient jusqu’au bas des reins et à la peau blafarde. Son nez était crochu, agrémenté d’un piercing en forme de croix noire. Il avait aussi un anneau à chaque arcade, une tige qui traversait sa langue, et un écarteur dans chaque lobe. Outre les piercings, il adorait les tatouages. Son bras droit était d’ailleurs décoré de multiples symboles tribaux et le signe chinois signifiant force ornait le côté gauche de son cou.
Sam lui cogna l’épaule. Pete fit mine de souffrir le martyr, la faisant rire.
― Bonjour Laurel, bonjour Hardy, salua Pete en se penchant à la fenêtre de la berline des gardes du corps.
Ceux-ci firent comme s’il n’existait pas.
― Toujours aussi bavards ces deux-là, constata le garçon.
― Comme d’habitude, confirma Nick en faisant la moue.
Selon ce qu’il avait raconté à ses camarades, il était le fils d’un richissime homme d’affaires, aujourd’hui décédé. Sa mère avait repris le flambeau de la société et, par mesure de sécurité, avait dépêché les deux molosses pour veiller sur lui. En fait, son père n’était pas mort, bien au contraire : il occupait les plus hautes fonctions des États-Unis. Mais, si Nick était le fils de Lamont Pudd, il était surtout un bâtard né de la relation adultérine entre sa mère et le magnat de l’immobilier dix-sept ans plus tôt.
Par chance, il ne ressemblait pas à son paternel. Plutôt grand, il affichait un visage allongé surmonté d’une épaisse chevelure brune qui lui tombait sur les épaules là où Lamont était blond et clairsemé. Ses yeux étaient noisette, ceux de Lamont bleus. Il avait une bouche aux lèvres fines là où son père trimbalait un cul-de-poule. Et puis surtout, il n’était pas aussi riche.
Certes, Lamont ne lésinait pas sur l’argent pour qu’il ne manque de rien. Il habitait dans un vaste appartement de Chicago, avec sa mère et sa demi-sœur Laura. Il avait un exemplaire de toutes les consoles existantes sur le marché, une télévision, un ordinateur dernier cri, un iPhone dernière génération, et un lot invraisemblable d’appareils électroniques dont il ne se servait jamais. Mais il lui manquait une chose : l’amour de son père.
Hardy démarra et conduisit la voiture deux rues plus loin. Avec son acolyte, ils allaient patienter cinq heures que Nick termine ses cours.
― Bon, faut que je vous laisse, j’ai cours d’algèbre, annonça Pete.
― Nous, on ne commence que dans une heure, révéla Nick.
― Bande de chanceux !
― Tu parles, on a cours de littérature avec miss Tucker ! maugréa Nick.
― Finalement, je vous plains ! pouffa Pete avant de s’engouffrer dans le lycée.
Nick et Sam s’assirent sur les marches du perron. Étant dans la même classe, Nick savait pertinemment sur quoi porterait le contrôle d’espagnol.
― Nous disons donc, le futur des verbes en espagnol. Commençons par un verbe simple. Conjugue-moi le verbe hablar[1] au futur.
― OK. Donc hablaré, hablarás, hablará, hablaremo, habla…
― Non, nosotros hablaremos, corrigea Nick en insistant sur le s final.
― Hablaremos, hablaréis, hablarán.
― Pas mal. Plus compliqué avec un verbe irrégulier. Prenons poder[2].
― C’est là que je me plante à chaque fois.
― Il n’y a que douze verbes irréguliers au futur.
― C’est douze de trop !
― Que dirais-tu si tu devais apprendre le français !
Outre l’informatique, Nick avait une passion pour les langues. Il parlait l’anglais, l’espagnol, l’italien, un peu le portugais et avait commencé à apprendre le français en entrant à la Lake View High School. Cependant, il devait reconnaître que la langue de Molière était la plus difficile qu’il connaisse.
― Il te suffit d’apprendre leur radical du futur. Pour le reste, les terminaisons sont les mêmes que pour les verbes réguliers.
Les pneus d’une voiture crissèrent quand elle tourna dans West Irving Park Road. Quelques secondes plus tard, un SUV ralentit devant le lycée. Nick aperçut un détail qui le troubla : un tuyau sortait de la vitre à l’arrière.
Soudain, il comprit. Il attrapa Sam par les épaules et la plaqua contre le sol juste au moment où la première balle jaillissait du canon de la mitraillette. La rafale de coups balaya le perron, touchant plusieurs étudiants. Quelques gouttes de sang perlèrent sur la joue de Nick. Pendant un bref instant, il se demanda si ce n’était pas le sien. Par chance, il était indemne. Ce n’était pas le cas d’un jeune ado d’à peine quinze ans dont le pull s’imbibait d’écarlate au niveau du cœur, là où le projectile l’avait traversé de part en part.
Des cris fusèrent autour de lui. Il entendit des gens courir, en vit qui se dissimulaient derrière les arbres ou les voitures. Plusieurs vitres volèrent en éclat. Des balles arrachèrent des fragments de brique rouge de la façade du lycée.
Nick ne sut pas combien de temps dura la fusillade. Cinq secondes ? Trente ? Une minute ? Au bout d’un temps qui lui parut une éternité, la Kalachnikov se tut. La voiture reprit de la vitesse et disparut dans North Greenview Avenue.
Nick releva la tête. Une trentaine de personnes étaient couchées sur le sol. Plusieurs pleuraient. D’autres grimaçaient, touchées à la jambe, au bras, sans que leurs jours ne soient en danger. Nick repéra au moins trois morts dont un à ses pieds, une balle plantée au milieu du front.
Des badauds accoururent des rues adjacentes. Certains étaient rivés à leur téléphone, ordonnant aux secours de venir en grand nombre. Quelques-uns utilisèrent l’appareil photo de leur smartphone pour mitrailler la scène.
Après les balles, les flashs, maugréa Nick.
Il se tourna vers Sam. Elle était toujours allongée sur le sol. Il se pencha pour l’aider à se relever. C’est alors qu’il avisa le trou dans son débardeur blanc qui rougissait lentement. Il la retourna. La plaie se trouvait au niveau de l’abdomen.
― Oh mon Dieu ! Sam ! s’écria-t-il.
― Ça fait mal, murmura la jeune fille.
― Ne bouge pas, les secours vont arriver.
― Où voudrais-tu que j’aille ? lui sourit-elle.
Un homme se précipita vers eux. La petite quarantaine, les cheveux noirs à la brosse, il ressemblait à un commercial.
― Nick, suis-moi, ordonna-t-il.
― Qui êtes-vous ? s’inquiéta le garçon.
― On n’a pas le temps pour les présentations.
― Je ne vous suivrai pas.
― Tu t’appelles Nick Shelton. Tu es le fils de Diana Shelton et de…
L’homme s’approcha de l’oreille de l’adolescent et lui chuchota le nom de son père.
― Comment le savez-vous ? s’étonna Nick.
― Je suis agent du FBI. Maintenant, tu te lèves et tu me suis.
― Pourquoi ? J’ai déjà deux gardes du corps. Ils ne vont pas tarder à arriver.
― Ceux que tu appelles Laurel et Hardy ? Les agents Cobbs et Fraser de leur véritable nom ? Ils sont morts !
Nick accusa le coup. Certes, il n’avait jamais vraiment parlé avec Laurel et Hardy. Ils se contentaient de l’amener de l’appartement familial au lycée et inversement. Mais ils avaient partagé sa vie pendant sept ans.
― Qu’est-ce qui me dit que ce n’est pas vous qui les avez trucidés ? contra-t-il. Qu’est-ce qui me dit que vous n’allez pas m’exécuter ?
― Crois-tu que je serais là à discuter avec toi si mon objectif était de te tuer ? En plus, j’aurais pu simplement me balader dans la rue et te tirer une balle dans la tête en passant. Je n’avais pas besoin d’une mitraillette et de massacrer une bande de jeunes simplement pour te tuer. Allez, cesse de discuter et suis-moi.
― C’est hors de question !
― Tu es con ou quoi ? Tu n’as pas compris qu’on avait essayé de te tuer ?
Nick écarquilla les yeux. Il s’était toujours amusé d’être en permanence suivi par deux sbires des services secrets. Personne ne connaissant sa véritable identité, il ne voyait pas quels risques il encourait. Jusqu’à cet instant.
― Je ne peux pas laisser Sam ici, argua-t-il.
― Les secours seront bientôt là.
Il remonta légèrement le débardeur de la jeune fille, dévoila son ventre plat dont une balle avait ravagé sa peau parfaite. Nick voulut défendre sa petite-amie des mains baladeuses du policier. Mais il saisit très vite ce qu’il faisait.
― Ce n’est pas une blessure mortelle, annonça l’inconnu. Elle va s’en sortir avec juste une cicatrice. Par contre, toi, si tu veux survivre, tu as intérêt à me suivre.
L’homme sortit un revolver et le pointa sur le flanc gauche de Nick.
― Maintenant, tu obéis, ordonna-t-il.
― Je savais bien que vous étiez là pour me tuer.
― Oh, mais quel petit merdeux !
L’agent sortit une plaque de sa poche. Keith Craig, stipulait celle-ci. Et elle provenait bien du FBI.
― Tu me crois maintenant ?
― Nick, fais ce qu’il te demande, l’invita Sam d’une voix faiblarde.
― Enfin quelqu’un de raisonnable ! Écoute ta dulcinée.
― Je ne veux pas te laisser, argumenta Nick.
― Ça va aller, assura sa petite-amie.
Nick pesa le pour et le contre. Il n’avait pas envie d’abandonner Sam. D’un autre côté, quelqu’un avait tenté de l’assassiner. Et si Keith disait la vérité, il ne pouvait plus compter sur Laurel et Hardy.
― Je t’aime, tu le sais ? questionna-t-il Sam.
― Moi aussi, répondit-elle.
Nick l’embrassa tendrement. Il se leva et suivit Keith. Ils marchèrent à vive allure, s’écartant de la scène de crime avant que la police n’arrive et ne boucle le quartier.
Le véhicule de Keith était une berline neuve noire ― Pas très original ! pensa Nick ― aux vitres teintées. Le policier déverrouilla les portes. Ils grimpèrent. Il mit le contact et s’engagea dans la circulation heureusement peu dense.
― Qui veut me tuer ? demanda Nick.
― Excellente question ! Dont je n’ai malheureusement pas la réponse. Un gouvernement étranger ? Un client désabusé de ton cher père ? Un de ses opposants ? Ton père lui-même ?
― Pourquoi voudrait-il ça ? C’est mon père quand même !
― Tu es une épine dans son pied ! Avec ses lois sur la déontologie familiale, lui qui prône la famille parfaite, ça ne le fait pas d’avoir un bâtard.
― Pourquoi aujourd’hui et pas avant ?
― Je me répète : ses lois sur la déontologie familiale. Il veut condamner plus sévèrement les adultères. Or, il me semble que ton père était marié quand il s’est amouraché de ta mère.
― Oui, avec Mary, sa femme actuelle. La troisième au compteur.
― Comment ton paternel pourrait-il porter des lois qui vilipendent les relations extraconjugales quand lui-même a fauté ? En laissant en sus une preuve : toi !
Keith se tut, laissant le temps à Nick d’emmagasiner son raisonnement. Mais le garçon ne pouvait concevoir que Lamont ait demandé son élimination. Il n’était pas proche de son géniteur. S’il avait passé vingt heures avec lui en dix-sept ans, c’était bien le maximum. Mais de là à l’imaginer en commanditaire de la tentative d’assassinat, il y avait un monde.
― Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? s’enquit Nick après un long moment.
― On quitte Chicago et on te trouve une planque où tu seras en sécurité.
― Où ça ?
― J’ai ma petite idée.
― Comment savez-vous pour moi ?
― Je le sais, c’est tout.
― Ce n’est pas une réponse.
― C’est la seule que je te donnerai.
― Pourquoi ? Qu’est-ce que vous avez à cacher ?
― Moi rien… à part toi. Maintenant, laisse-moi me concentrer sur la route. J’essaie de déterminer si personne ne nous suit.
― Et si c’est le cas ?
― Tu poses toujours des questions aussi stupides ? Il est évident que je chercherai à semer notre poursuivant !
Nick décrocha sa ceinture de sécurité et se débrouilla pour rejoindre l’arrière de la voiture.
― Qu’est-ce qui te prend ? interrogea Keith.
― Je préfère être à l’arrière. J’ai plus de place.
― Je t’interdis de mettre les pieds sur la banquette.
― Qu’est-ce que vous ferez si je désobéis ? Vous me tuerez ?
― Non, mais un bon coup de poing dans la figure n’est pas exclu !
― OK. Je vais prendre soin à ne pas salir vos splendides sièges en toile.
Nick sortit son portable. Il pianota rapidement sur l’écran puis patienta. Quelques secondes plus tard, un ding l’informa de l’arrivée d’un message. Sam était à l’hôpital. Elle allait bien.
― Qu’est-ce que tu fais ? s’écria Keith.
Il se retourna et avisa le téléphone de Nick.
― Tu veux nous faire repérer ou quoi ?
Il arracha le smartphone des mains de son passager et le jeta par la fenêtre.
― Qu’est-ce qui vous prend ? s’emporta Nick. Je ne faisais que m’informer de l’état de Sam.
― Réfléchis un peu : tu ne crois pas que ceux qui veulent ta mort ne vont pas chercher à te localiser avec ton téléphone. J’ai été négligent.
― Où m’emmenez-vous ?
― Dans une planque.
― Du FBI ?
― Oui.
― Vous êtes sûr que j’y serais en sécurité ?
― Si tu suis mes instructions, oui.
La suite du voyage se déroula dans le silence. Keith et Nick quittèrent Chicago et roulèrent sur la I-90 Est[3]. Puis ils empruntèrent des routes secondaires jusqu’à Byron, à deux heures de la plus grande ville de l’Illinois.
Byron était coupée en deux par la Rock River. Ils empruntèrent l’unique pont qui reliait la partie sud, comprenant le golf municipal, de la partie nord, résidentielle. Byron était étonnamment très bien pourvu en magasins divers. Pour le reste, c’étaient des maisons tout de blanc vêtues. La majorité des habitants étaient ouvriers ou techniciens à la centrale nucléaire. Les autres travaillaient à Rockford, à vingt-cinq kilomètres au nord-est.
Nick et Keith traversèrent Byron jusqu’à une vieille maison d’un étage en bois à la périphérie. Les bardeaux étaient d’un blanc sale, avec des faux volets peints en gris anthracite. Un perron, dont l’auvent tenait par on ne savait quel miracle, permettait d’accéder à la bâtisse.
Keith descendit de la voiture, ouvrit la porte du garage et y engouffra la voiture. Il s’empressa de refermer.
L’intérieur de la maison était plutôt cosy. La pièce principale occupait les trois-quarts du rez-de-chaussée. Les murs étaient blancs, les meubles simples. Keith alluma la télévision. Depuis qu’il n’y avait plus que trois chaînes autorisées, les informations étaient plutôt parcellaires et surtout filtrées par le gouvernement. Aussi ne fut-il pas surpris de découvrir qu’aucun média ne parlait de l’attaque de la Lake View High School.
Nick se dirigea vers l’escalier d’accès à l’étage.
― Montre-moi ton sac à dos, ordonna l’agent du FBI.
― Pourquoi ?
― Contrôler s’il n’y a pas un traceur à l’intérieur.
Nick obtempéra à contrecœur. Keith vida le contenu sur la table de la salle à manger. Puis il alla chercher une mallette qu’il avait sorti du coffre de la voiture. Il saisit un appareil rectangulaire jaune. Il la passa au-dessus des affaires. Le détecteur de traceurs se contenta de biper à intervalles réguliers.
― C’est bon. À toi maintenant.
Keith fit les mêmes gestes autour de Nick. Là encore, rien à signaler.
― Tu peux y aller. Ta chambre est la première à gauche.
― Je peux utiliser Internet.
― Tu peux toujours essayer. J’ai choisi cette planque parce qu’il n’y a aucun signal Wifi qui passe.
― Merde ! râla Nick.
Il monta, découvrit sa chambre chichement meublée : un lit, une petite armoire, une table en guise de bureau et sa chaise. Il se laissa tomber sur le lit et soupira.
― Dans quel merdier je suis !
Ce n’était malheureusement que le début !
[1] Parler, discuter.
[2] Pouvoir.
[3] L’Interstate 90 est la plus longue autoroute (environ cinq mille kilomètres) traversant les États-Unis. Elle relie Boston, sur la côte est, à Seattle, sur la côte ouest.
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