Natacha
TOC ! TOC !
Mmmmmh…
TOC! TOC! TOC!
Qu’est-ce qui se passe ? Quelle heure est-il ? Ahhh ma tête…
J’ouvre les yeux… 20h30… J’ai loupé l’heure du repas. De toute façon, je n’ai absolument pas faim. J’ai froid et un peu mal à la tête…
Pas bon signe ça à mon avis.
Ma tête me lance et j’ai du mal à respirer, tellement mon nez est bouché. Mon corps est lourd. Je sais déjà qui se trouve derrière la porte. Je me lève en traînant des pieds et déverrouille l’entrée. Au seuil se tient un Steven inquiet. Son inquiétude double lorsqu’il me voit.
- Bichette ! Mais regarde dans quel état tu es ! Tu es brûlante ! Que s’est-il passé ?
- Aïe… Je crois que c’est de ma faute…
Le son de sa voix me fait tressaillir. Je me rappelle de la chaleur de ses bras et voilà que je manque d’air. Je lève les yeux vers lui et…
- Nathan ! Tu t’es battu ? m’écriai-je, d’une voix éraillée.
- Voilà que la malade me crie après ! On aura tout vu !
Il s’avance et avant même que j’ai pu protester, il me soulève dans ses bras pour me porter à mon lit. Je constate au passage qu’il a une grimace de douleur à ce moment-là. Bien que le trajet soit court, je profite pour me lover contre lui. La fièvre sans doute.
- Bon, je vais aller chercher l’infirmière.
Steven me regarde d’un air conspirateur. Je crois bien qu’il se doute de quelque chose.
- Aurai-je loupé un épisode, moi ?
- Ne sois pas idiot !
Au ton de ma voix, Steve perçoit que quelque chose ne va pas. Il s’assoit près de moi et me caresse les cheveux. Je fonds en larmes avant même de m’en rendre compte. Steven s’allonge et me prend dans ses bras. Je m’accroche désespérément à l’amitié de ce jeune homme.
- Bon je dois le tuer ou pas? Je sais comment faire disparaître un corps si jamais...
Je rigole doucement et finis par tout lui raconter. Il m’écoute attentivement sans faire aucun commentaire.
- Voilà, tu sais tout. Pour faire simple… Je… Je ne peux pas sortir avec Jo et je lui ai donné de faux espoirs. J’ai été d’un égoïsme !
- Mon petit chat… Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ? me murmure-t-il.
- Je ne peux pas.
- Libères-toi de tes chaînes alors.
Cette phrase me fait l’effet d’un uppercut violent.
Me libérer de... mes chaînes ?
Je le regarde, interloquée. Il me sourit gentiment et secoue la tête de gauche à droite avant de lever les yeux au ciel. J’ai l’impression qu’il me traite d’idiote finie. Je bute alors sur quelque chose près de mon oreiller : mon ordinateur. L’attention de Steven se porte tout à coup sur la page que je n’ai pas fermée.
- Tiens… Tu regardes mon blog toi ?
- Quoi ? Ton blog ?
- Ben oui. Riven… C’est moi.
C’est une blague ?
La chance me souriait-elle finalement ?
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