Alken

Je me réveille alors que je sens des lèvres se poser sur mon sexe qui se tend sous l’effet des caresses prodiguées. Je garde les yeux fermés et mon cerveau encore un peu endormi imagine que c’est une jeune brune qui est en train de me prodiguer cette fellation, ce qui a le mérite de bander encore plus ma verge dans la bouche gourmande. J’ouvre les yeux et attire à moi la jolie Marie, car c’est bien elle qui vient de passer la nuit dans mon lit. Elle est délicieuse comme partenaire et semble adorer nos étreintes qui sont toutes très intenses, mais je reste de mon côté toujours un peu sur ma faim. J’adore ses fesses bien rondes et surtout sa poitrine plus que généreuse, mais je sais qu’il n’y a rien d’autre que du sexe entre nous. Enfin, de mon côté, car je crois qu’elle est déjà bien accro à moi, même si nous ne nous sommes rien promis, pas même l’exclusivité. Je me redresse et la retourne avec force, je sais qu’elle aime quand je prends les choses en main. J’enfile rapidement une capote et m’enfonce en elle alors que, rapidement, nous arrivons tous les deux à un orgasme qui la fait gémir et se cambrer sous mes assauts.

Après un petit déjeuner où nous profitons que Kenzo soit allé passer la nuit chez sa mère pour le prendre nus, Marie vient me rejoindre sous la douche. Encore une fois, nous profitons de ce moment d’intimité pour nous unir. Secrètement, j’espère que tout cela m’aidera à rester calme et maîtrisé pour le cours de danse contemporaine qui s’annonce. Joy va faire la chorégraphie que je leur ai demandé d’apprendre et, du peu que j’ai vu de son entraînement avec Kenzo, elle va la rendre chaude et sensuelle. Cette fille est une vraie bombe et je ne vois pas comment la faire sortir de mon esprit, surtout qu’elle va être en cours avec moi chaque jour de la semaine.

Nous nous rendons ensemble au centre dans ma voiture. Je souris à Marie qui a vraiment l’air comblé et me traite intérieurement de salaud. Je me dis aussi que peut-être que je finirai par éprouver quelque chose pour elle au-delà du simple désir sexuel, mais au fond de moi, je sais qu’il y a peu de chances que ça arrive. Nous sortons du véhicule alors qu’Elise se gare à côté de nous.

— Bonjour Elise, lui dis-je en lui faisant la bise. Tu vois, je respecte toutes tes demandes ! Je suis à l’heure et Marie est contente !

Ma partenaire de la nuit rougit jusqu’en haut de ses oreilles alors qu’Elise la dévisage lentement en plissant les yeux.

— Je vois ça. Je vous préviens, on n’est pas dans les Feux de l’amour par contre, pas de drama dans mon école, tous les deux !

— On est des adultes, Elise. Ne t’inquiète pas pour nous, on sait faire la part des choses, dis-je avec assurance alors que Marie se contente de sourire et de venir déposer un baiser sur ma joue barbue.

— On verra ça. Avec une femme qui se tape le prof de salsa, un mari qui couche avec la secrétaire, et un fils qui fait tourner les têtes, je doute qu’on ne vive pas de remake de la famille Newman, soupire-t-elle théâtralement.

Je ne peux m’empêcher de réfléchir à ce qu’elle a lancé en se dirigeant vers son bureau. Elle confirme que ma femme a bien débuté une relation avec Enrico, ce dont je doutais peu à vrai dire, mais ce qui m’embête le plus, c’est sa remarque sur Kenzo. Je ne me suis pas rendu compte qu’il avait du succès auprès des jeunes femmes, mais c’est vrai qu’avec sa tête d’ange et son talent de danseur, il doit attirer les regards. Il faudra que je sois plus attentif et que je veille au grain afin que rien ne vienne le distraire. Je veux qu’il lance sa carrière avant de penser à batifoler avec les femmes, il faut qu’il ait le sens des priorités.

En parlant du loup d’ailleurs, le voilà qui arrive, vite rejoint par Joy qui lui fait la bise. Son sourire s’éclaire et j’ai l’impression qu’une réelle complicité est en train de se développer entre les deux. Maintenant qu’Elise a fait la remarque, je constate en effet que beaucoup d’autres filles viennent saluer mon fils et essayer de se l’accaparer alors qu’il reste aux côtés de Joy qui n’a pas l’air de se rendre compte de ses efforts. Son regard est en effet vrillé au mien et j’y lis plein d’émotions contradictoires, mais principalement de la colère à mon égard, toujours. Elle reporte rapidement son attention sur Kenzo et je vais ouvrir la salle de cours pour m’assurer que tout est prêt.

Lorsque la sonnerie retentit et que les élèves débarquent dans la salle, je leur annonce que pour gagner du temps et permettre à tous de présenter la chorégraphie, on va s’organiser en mode battle.

— On fait quatre groupes de quatre. A chaque fois, l’audience vote pour la meilleure performance. Je vous préviens que mon avis compte pour la moitié des votes. A la fin, on se retrouve avec les quatre vainqueurs et on fait la dernière battle. Là, tout le monde vote en son âme et conscience. Celui qui remporte ce petit concours choisit le thème du prochain cours et le mini classement que je ferai vous permettra de choisir votre binôme. Ça vous va ?

Je les entends murmurer entre eux et commencer à se regarder un peu en tant que compétiteurs plutôt qu’entre camarades de classe. C’est aussi le but de l’exercice. Notre milieu n’est pas un milieu tendre et même si on peut avoir des amis, on se retrouve souvent en compétition avec ceux qu’on apprécie. Les groupes se font assez naturellement et je lance la musique. A la fin du premier groupe, je constate que peu sont capables de reproduire ma chorégraphie, mais la battle est remportée par une blonde qui s’est plus appliquée que les autres. Le deuxième est du même niveau et je suis curieux désormais de savoir si mon fils et Joy vont s’affronter ou se répartir dans les deux derniers groupes.

Quand le troisième groupe se lance et que Kenzo en fait partie, j’essaie de me séparer de la notion qu’il s’agit de mon fils afin de ne pas me laisser influencer. Il exécute à la perfection les mouvements et c’est à l’unanimité qu’il est désigné comme vainqueur sous les regards admiratifs de ses camarades alors que j’essaie de rester de marbre même si je suis fier de sa prestation.

Je relance la musique une quatrième fois pour le dernier groupe. Joy se lève avec une grâce folle. Mes yeux, mais aussi ceux de tous ses camarades, se posent sur elle et nous sommes tous subjugués par son interprétation. Elle s’éloigne énormément de ce que j’ai montré, mais elle y met une touche si sensuelle, elle vit tellement la chanson que même ses partenaires de battle s’arrêtent pour lui laisser la place et admirer son corps qui se meut sans effort. Lorsque la musique s’arrête, Kenzo est le premier à l’applaudir et tout le monde se joint à lui.

— Jolie performance, Mademoiselle Santorini. Vous avez compris l’exercice et êtes allée au-delà. Il vous faudra juste apprendre à respecter les consignes pour que ça soit parfait. Quand vous aurez un chorégraphe qui vous demandera de faire quelque chose, vous allez vous faire incendier si vous vous éloignez trop de ce qu’il demande.

— Bien Monsieur. J’espère juste que les chorégraphes seront un peu plus cools et me montreront la chorégraphie plus d’une fois, me répond-elle placidement.

— Vous n’aimez donc pas les challenges ? En tous cas, votre prestation a plu, c’est évident. Allez, les vainqueurs, en place. On lance la battle finale.

Je préfère ne pas lui laisser le temps de répondre sinon je ne sais pas comment je pourrais me contrôler. De la voir ainsi s’opposer à moi est tellement excitant, de la voir bouger avec autant de grâce la rend si désirable que je suis à deux doigts de céder à la tentation qu’elle offre avec tant de naturel.

La finale se lance avec les quatre participants qui sont en ligne pour commencer. Mais rapidement, Joy vient y mettre sa touche personnelle et elle se rapproche de mon fils avec qui elle entame des échanges dignes d’une danse en couple. L’autre jeune fille fait de même avec son partenaire et leurs prestations respectives surpassent largement celles qu’ils ont effectuées dans leur première battle. Mes élèves, cette année, ont du talent. Ou alors, peut-être que c’est la présence de Joy qui sublime tout le monde ?

— Bravo à vous quatre, lancé-je à la fin. Cela va être difficile de vous départager, en tous cas, mais je pense que l’on a déjà les premiers binômes qui se sont formés naturellement, n’est-ce pas ? Bien, Kenzo, la technique c’était super, mais il va vraiment falloir travailler sur tes émotions. Trop technique, tout ça. La danse, ce n’est pas de la mécanique, ne l’oublie pas. Joy, encore une fois, jolie prestation, mais tu n’as à nouveau pas respecté les consignes. Cela te jouera des tours à l’avenir. Mario, tu te débrouilles pas mal, mais tu manques de confiance en toi. Un bon danseur est un danseur qui fait envie à tout le monde ! Je vous propose donc de déclarer comme vainqueur Sophie avec sa prestation à la fois élégante et dans le respect de la chorégraphie donnée. Tout le monde est d’accord ? demandé-je sans leur laisser vraiment le choix.

Quelques murmures se font entendre mais finalement tout le monde se range derrière mon avis, plus par souci de ne pas contrarier le prof plutôt que par réel accord car il est clair que la performance de la petite brune qui partageait mon lit il y a peu encore était de loin la meilleure. Mais c’est aussi mon rôle d’instructeur de leur apprendre les éléments qui seront pris en compte lors de leurs futurs concours. Je constate que mon fils me lance un regard méchant et qu’il n’est pas du tout d’accord avec ma décision. Je crois qu’il aurait accepté sans problème sa défaite si c’était Joy qui l’avait emporté, mais se faire battre par Sophie doit lui laisser un goût amer. S’il pensait que j’allais le favoriser parce qu’il est mon fils, je crois qu’il vient de se rendre compte que ce ne sera pas du tout le cas. Joy s’est contentée d’un haussement d’épaules avant d’aller se positionner à côté de Kenzo afin de le réconforter. Leur proximité m’agace plus qu’elle ne le devrait. Et si je veux être honnête avec moi-même, je me dois de m’avouer que je donnerais beaucoup pour être à la place de mon garçon.

— Merci pour ce cours qui n’était pas facile, je vous l’avoue et vous le concède. Demain, on part sur plus de technique et d'entraînements plus physiques, je vous préviens. Sophie, réfléchis jusqu’à demain pour nous donner la chanson et le thème de notre prochain petit concours interne. Bonne fin de journée à tous.

Quelques élèves viennent alors me poser des questions sur leur prestation et je me fais un plaisir d’y répondre. Je sais que ces élèves, même s’ils ne seront que rarement les stars des spectacles auxquels ils participeront, auront des opportunités de faire de belles carrières car ils sont prêts à travailler et à se remettre en question. Ce n’est cependant pas le cas ni de Kenzo, ni de Joy, qui se sont éclipsés rapidement. Le signe soit d’un manque de volonté ou d’une trop grande assurance en leur capacité de réussir. Mon cœur a la faiblesse de me faire croire qu’ils vont plutôt se lancer dans une grande carrière que tout abandonner.