"Bonjour à tous, je m'appelle Léo et j'ai 22 ans. Je reprends les cours après un an d'arrêt car je voulais travailler mais sans succès"

Voici les premiers mots dis dans ma nouvelle classe. Tout au long de mon petit discours, je me suis sentis observé. Non pas par mes camarades de classe, mais plutôt par mon prof. «Normal» me direz vous! Sauf que son regard n'était pas celui d'un prof sur son élève, mais plutôt celui de quelqu'un qui vient de retrouver un amour perdu.

Je vous explique :

3 mois avant ma rentrée tardive, je croisais un jeune homme plutôt mignon dans le bus. Situation banale. Sauf que ce jeune homme s'installe en face de moi. Et à ce moment la, commence le jeu de séduction. Chacun regarde l'autre d'un regard fuyant. Vous voyez sûrement ce que je veux dire. Les regard sans se faire prendre...
Bref, un mois plus tard, rebelote. Puis, 2 semaines après, ce jeune homme s'installe à côté de moi. Nos genoux se touchent, nos mains s'effleurent, nos regards semblent amoureux. Dans ma tête, une seule envie était présente: lui prendre la main...
Puis, chaque jour, je reprenait le bus, espérant le revoir, mais sans succès, à mon grand désespoir. Jusqu'au jour où, en entrant dans ma nouvelle classe, je le vis. Il avança vers moi et me dit :
"Bonjour, je suis Anthony Carlier. Je suis ton prof de math et de science. Peux-tu te présenter à la classe?!"
C'était lui... le jeune homme du bus. c'était à présent mon prof, je le verrai 2 fois 2 heure par semaine, je le croiserai dans la cours chaque jour.

Mon coeur s'emballe, de plus en plus vite et fort, j'ai l'impression que toute la classe l'entend. Tout en me présentant à ma nouvelle classe, et à mon coup de coeur, je sentais ma tête s'emballer à l'idée de l'avoir retrouvé, mais elle me désolait aussi, de savoir que ce serai un amour interdit. Interdit, car c'était mon prof... J'allais donc m'installer à ma place, au premier rang, juste devant le tableau, là où il se trouverait presque à chaque instant du cours.

Tout en suivant les cours, je ne pouvais m'empêcher de penser à lui, tout en étant distant, tout en esquivant ses regards. Jusqu'au jour ou il fit un pas vers moi, lors d'un excercice. Je le vit s'approcher, avec un beau sourire, les dents blanches parfaite, il me faisait craquer. Bref, il arriva devant moi, puis il me demanda:
"Je t'ai déjà vu quelque part il me semble."
"je n'en ai pas l'impression" lui répondis- Je du tac au tac
"Non non, je me souviens. On s'est déjà vu dans le bus..."
"Je prend souvent le bus" lui répondis je, embrassé.
Déçu de ma réponse, il retourna à sa place de prof et le cours continua sans encombre, excepté la montagne de questions en rapports avec le cours qu'il m'avait posé.

En sortant de la classe, j'entend ce professeur crier mon prénom. Je fait donc demi tour et me présente devant lui pour l'écouter.
"Que font tes parents dans la vie?" Me demanda-t-il
Drôle de question pensais je.
"Mon père est vendeur de véhicule et un peu mécano. Et ma mère et représentante marketing. Pourquoi?"
"J'ai ma radio de ma voiture qui ne fonctionne plus, tu crois que tu pourrait jeter un coup d'oeil?" Me dit il.
"Heu..."
Il me laissait perplexe. C'est mon père le mécano, pas moi... Mais ce serai l'occasion de voir si mes pensées sont vraies.
"...D'accord'', lui répondis je.

Pendant le reste de la journée, je n'ai fait que penser à lui, à sa demande, à ce qu'il pourrait se passer,... Bref. Je n'ai rien suivis du reste des cours de la journée, embarrassé.

En sortant de l'école, je me dirige comme à mon habitude vers mon arrêt de bus, quand j'entend un klaxon derrière moi. Par réflexe je me retourne et vois mon prof de math, sortir de sa voiture et avancer vers moi. J'entendais sa radio qui fonctionnait, mais je ne dis rien.
"Tu veux que je te ramène chez toi?" Me demande-t-il.
"Bah..." il faisait froid et j'avais une heure d'attente pour mon bus, alors...
"... si ça ne vous dérange pas" lui répondis je.
"Si je te le propose'' me rétorque-t-il.

Dans la voiture, je ne savais pas trop quoi dire et le silence devenais lourd. Tout compte fait un peu de radio aurait été parfait.
"Alors, entamais-je la conversation, qu'est-ce qui cloche avec votre radio?"
Il me regarde et me dit:
"Je t'explique volontier, mais en dehors des cours, tu me tutoie. Ca marche?"