UTOPIE ?

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TOUTE LA VIE

Vous avez tout, l’amour et la lumière

Vous aviez tout, paix, liberté, plein emploi

Tout ce qu’on a, il a fallu le gagner
À vous de jouer, mais faudrait vous bouger

C’est une chance, un défi
Toute la vie

Tu sais le temps n’a pas de prix
Utopie

UTOPIE ?

Je rêve d’un monde de tolérance où chacun se respecterait sans profiter de l’autre ; un monde au sein duquel nous aurions toutes et tous les mêmes chances de réussir, de nous épanouir et de sourire à la vie ; un monde où l’égalité ne serait plus un vain mot. 

Nous vivrions dans une société bienveillante où chacun aurait sa place ; cette fraternité retrouvée compenserait nos différences et nos faiblesses. Chacun de nous ferait grandir l’autre et notre investissement personnel serait reconnu. 

Tel est le rêve que je nourris : une Terre sans guerre, des habitants qui oublieraient leurs rancunes et leur manie de vouloir tout dominer. Peut-être alors, les tribunaux verraient-ils s’amenuiser leurs piles de dossiers en souffrance.

Le monde serait tellement plus beau si les humains se comportaient humainement, sans porter préjudice à la liberté et à l’intégrité d’autrui, et en témoignant davantage de respect pour les animaux et pour notre planète. Chacun de nous détient une part de cet espoir et de cette responsabilité ; nous avons tous un rôle à jouer dans cette société d’égalité et de partage, où la cupidité et l’oisiveté n’ont pas leur place.

Je sais la niaiserie que peuvent revêtir ces propos, cependant je rêve intimement d’un tel monde. Ne vous en déplaise : je garderai toujours cette foi, envers et contre tout. Je crois encore en l’être humain. Tel est mon côté idéaliste.

Au risque de me répéter, je rêve toujours de pouvoir à nouveau toucher un jour un poussin, le museau d’un âne, biberonner un animal, vivre aux côtés d’eux pendant quelques instants, sentir leur odeur, toucher leur pelage, les regarder jouer, courir et s’ébattre innocemment ; rencontrer des personnes hors du commun, passionnées par leur vie et celle des autres… Je voudrais réaliser encore tant et tant d’autres choses !

Si ma vie terrestre avait été différente, si j’avais fait partie du monde des bipèdes, étant donné mon amour pour les animaux, j’aurais peut-être embrassé une carrière de vétérinaire. Ou alors, j’aurais entrepris des activités en lien avec le monde canin dans la ferme de mes parents.

Oui, finalement, ce projet m’aurait séduite. J’aurais créé mon propre élevage ; de superbes chiens seraient nés chez moi. Un salon de toilettage aurait complété cette activité, de sorte que les propriétaires récupèrent des chiens tout propres, amoureusement bichonnés, et qui sentent bon. Le week-end, j’aurais participé à des expositions avec l’espoir d’encore améliorer la race canine.

De plus, si Dieu m’avait accordé une autonomie différente, je me serais probablement mariée. J’aurais alors continué à entretenir les ânes et les autres animaux de mes parents. Ceux-ci auraient choyé leurs petits-enfants comme le font tous les grands-parents. En grandissant, nos enfants les auraient aidés à leur tour. La pérennité de la ferme aurait dès lors été assurée.

Au pire, si j’avais rencontré ma moitié alors que j’étais moins valide, mon époux aurait fait l’objet d’un dépistage. S’il n’avait pas été porteur de ma maladie, nous n’aurions eu aucun souci à faire des enfants. S’il avait été porteur sain, nous aurions pu avoir accès au diagnostic prénatal, ou DPI (diagnostic préimplantatoire).

Oui, malgré cette satanée maladie, j’aurais pu avoir des enfants sains. Ils auraient couru dans la cour de la ferme, ils se seraient baladés avec les ânes. Mon papa leur aurait appris énormément de choses, ils auraient jardiné ensemble, gambadé dans les pâtures, taillé la haie. Ils se seraient régalés des délicieux gâteaux de maman, tout au moins pendant qu’elle aurait été de ce monde. Nos enfants auraient appelé leurs grands-parents, Papili et Mamili.

Pour ma part, debout ou assise, je me serais coupée en quatre pour leur apporter de la fraîcheur, de la candeur et surtout du bonheur.

Voilà ce dont j’aurais rêvé. À présent, quand mon parcours ici-bas arrivera à son terme, j’irai me faire bercer par Marie, ma Sainte Maman, et je baignerai à mon tour dans l’Amour du Seigneur. Je retrouverai maman et tous les êtres que j’ai aimés. Tel est le Paradis auquel j’aspire.

Je tirerai ma révérence en espérant que les terriens s’aimeront un jour davantage, qu’ils feront en sorte de rendre ce monde meilleur, plus fraternel et plus merveilleux.

La vie est fragile, souvenons-nous-en ! Elle ne tient parfois qu’à un fil. On néglige cette réalité quand on est bien portant, pourtant, ce fil peut se rompre à tout âge et à tout moment.

De la même façon, nous refusons parfois d’admettre que, seuls face à nos besoins et nos contraintes, nous ne sommes pas grand-chose. En effet, nous visons le bien-être égoïste et la fortune, alors que la vraie richesse est en l’autre… pas en ce qu’il possède en termes de biens, mais tout simplement dans son être et dans son cœur.

C’est peut-être cette richesse-là qui nous rend réellement vivants.

Comme l’écrit si bien Jean-Jacques Goldman :

Je ne me souviens que d’un mur immense

Mais nous étions ensemble

Ensemble, nous l’avons franchi

Je crois en vous, les humains !

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