DE LA DIGNITÉ ANIMALE

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VEILLER TARD

Les lueurs immobiles d’un jour qui s’achève
La plainte douloureuse d’un chien qui aboie

DE LA DIGNITÉ ANIMALE

Dans mon enfance, je me souviens avoir vu à la télévision un reportage qui relatait le calvaire des chiens abandonnés en Russie. On y euthanasiait ces pauvres bêtes d’une façon ignoble dans les refuges : les bourreaux les enfermaient dans une cuve grillagée, puis ils les noyaient.

Ces images insoutenables m’ont longtemps traumatisée. Comment un être soi-disant humain pouvait-il faire souffrir à ce point un autre être vivant ? Pourquoi laissait-on commettre des gestes aussi abjects ? Comment des hommes pouvaient-ils en arriver à ce point d’ignominie ? 

Je ne comprends toujours pas comment de telles horreurs sont commises de par le monde. Ceux qui les infligent sont incapables d’aimer, ils ne savent pas ce qu’est l’amour. Qu’ont-ils vécu pour être devenus aussi ignobles ? Quelle satisfaction éprouvent-ils, si ce n’est du sadisme ? À quoi aspirent-ils, ces monstres ? Pourquoi une telle barbarie ?

Qu’ils s’appliquent à un enfant, à un adulte ou à un être sans défense tel qu’un animal, je me refuse d’admettre de tels comportements. Les hommes qui agissent de la sorte sont abjects, écœurants, horribles, infâmes. Je n’ai pas de mots pour les nommer, tant ils me dégoûtent. 

Un monde de Paix et d’amour serait si simple et si splendide ! Le respect de l’autre n’est-il pas plus valorisant ? L’individualisme nous a-t-il dénaturés à ce point ? Qu’en sera-t-il demain de toutes ces souffrances inutiles ?

J’ai toujours eu pour principe qu’il fallait défendre plus petit et plus faible que soi. En retour, l’animal m’apporte cette authenticité et cette simplicité que j’apprécie par-dessus tout ; un amour sans contrepartie obligée, un amour vrai, réel, sans faux-semblant. 

Toute jeune déjà, il m’était insupportable de voir un chien attaché ou enfermé dans un chenil. Pourquoi lui ôter sa liberté ? Entravée moi-même dans tous mes mouvements, je savais trop bien ce qu’il devait ressentir !

Combien de fois, ai-je eu affaire à des gens hostiles et négatifs ? Combien de fois ai-je perdu la foi dans ma propre existence sur cette Terre ?

Avec le recul, je me sens coupable d’avoir traversé des moments de doute et d’avoir versé dans la peur, voire dans la dépression. Je l’avoue humblement, je n’ai pas toujours réussi à faire face comme je l’aurais dû. Je demande pardon à la Vie, de même qu’à celles et ceux que j’ai pu décevoir. Sincèrement, je ne voulais pas les peiner. 

Heureusement, combien de fois ai-je aussi rencontré des personnes exceptionnelles, emplies d’amour, d’humanité et de tendresse ? Des personnes charmantes, encourageantes et positives ?

L’animal de compagnie, pour sa part, ne triche jamais. Il éprouve des sentiments forts, vrais et réels. Jamais, il ne m’a déçue !

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