Le départ

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Yléana. 13 juillet, 20H45. Phoenix.

J'aime pas particulièrement prendre l'avion, mais ce trajet est le pire que j'ai du prendre jusqu'à maintenant. Le fait d'être coincées dans une boîte de métal, plus de cinq heures, à plus trente mille pieds d'altitude dans le ciel, n'est pas normale pour moi. Ca me fiche toujours la trouille quand je pose les pieds à l'intérieur. 

Parlons des enfants qui braillent et hurlent pour avoir un peu d'attention de la part de leurs parents. Des odeurs corporelles des voyageurs et les passages répétés, bousculant mon siège et m'empêchent de faire une sieste bien méritée. Mais se sont les turbulences qui ont failli m'achevé.

De JFK à l'aéroport de Phoenix, autant dire que le vol était long et éprouvant. Un véritable supplice pour mes nerfs déjà rudement malmenés par ma rencontre avec le diable en personne. 

La musique si réconfortante et qui m'apaise en temps normal, ne parvient pas à faire son travail. Je suis nerveuse et mentalement fatiguée. J'ai mal à la main suite à la violente rencontre entre mes phalanges et le cartilage nasal de Satan. Le bleu qui commence à se former sur l'articulation atteste de la force que j'ai employé.

Une fois les portes du terminal franchies, j'enfile mes lunettes de soleil et une casquette pour me protéger du soleil et me fournir un déguisement qui me permet de passer inaperçu. La sangle de mon sac sur une épaule, j'essaye de laisser derrière moi tous les soucis.

Je dois me concentrer sur le succès de ce Fast Run, avoir l'esprit clair et être vigilante toute la durée que durera notre voyage. Le moindre souci, ou la prise d'une mauvaise décision peut tourner au drame.

Du coin de l'œil, j'aperçois Zack se rendre à la station de métro. Comme prévu dans le plan, il s'engouffre dans la bouche qui le conduit sous terre. Mackenzie doit sûrement être installée dans le bus.

Comme à chaque fois que nous partons pour un Fast Run, les Drivers doivent impérativement se séparer. Aucun de nous cherche à éveiller les soupçons des autorités. Avec une nouvelle identité, de faux papiers correspondant en poche et les réservations d'hôtel. Il sera plus difficile aux autorités de nous suivre.

J'arrive à monter dans un taxi avant que quelqu'un ne me passe devant. Une fois que j'ai fourni l'adresse de mon point de chute, la voiture s'engage sans trop de difficultée dans la circulation. Je prends quelques instants pour souffler et me détendre avant de sortir mon téléphone et de devoir faire face à l'inquisition.

Le trafic dense de la fin de journée complique vite notre progression, nous sommes rejoint par les employés de bureau pressés de rentrer à la maison.

Trente minutes plus tard, à quelques rues de ma destination, le concert de klaxons se poursuit. Mon chauffeur du jour s'énerve contre les autres automobilistes et les chauffards qui nous coupent la route. Il rouspète. Nous sommes doublés et finalement tous bloqués. La progression devient difficile. Le temps défile et le compteur aussi. L'hôtel se trouve à quelques rues d'ici j'irais bien plus vite à pied.

- Déposez-moi ou vous pouvez. Je finirai à pied. Dis-je en lui préparant l'argent, ainsi que son pourboire.

La chaleur de l'Arizona est plus difficile à supporter que celle de New York. Surtout en ce mois de juillet. Le thermostat atteint déjà des records. Mon corps le supporte difficilement. Je suis en sueur, j'ai soif et mon estomac crie famine. Je suis obligé de m'arrêter dans une boutique pour acheter des sandwichs, des bouteilles d'eau et des boissons énergisante pour le voyage.

Le soleil a bien entamé sa descente. Il fera bientôt nuit, et comme dans toutes les grandes villes. Il craint de traîner dans certains quartiers. Je me hâte de me mettre en sécurité et de prendre quelques heures de sommeil réparatrice avant le départ pour Sinaloa.

Une fois assise sur le lit de mauvaise qualité du motel bas de gamme, mes victuailles devant moi, je sors mon téléphone pour répondre à l'interrogatoire qui m'attend sur notre groupe de discussion sécurisé.

De Twins :

Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Monsieur J ?

De Mackenzie :

Qu'est-ce qu'il a fait cette fois ? Son nez pissé le sang quand on est parti.

Leur inquiétude me touche. Mackenzie est une amie en or. Elle est aussi la seule que j'ai et la première que j'ai laisser entrer dans ma vie. Elle a un petit grain de folie qui complète le mien. Depuis notre rencontre nous nous sommes bien entendues. J'ai de la chance de l'avoir à mes côtés. Pour le malheur de Zack. Ils ne s'apprécient pas beaucoup, mais pour moi il la tolère dans notre vie. 

Ils sont les personnes que j'aime le plus au monde. Je suis sûr qu'il ferait un joli petit couple, c'est deux là. Quelle chance j'aurais. Ma meilleure amie et mon frère ensemble. Mais les connaissant, ce n'est pas demain la veille qu'ils vont s'avouer leur attirance. Ils risquent de provoquer une troisième guerre mondiale à eux seul si on les laisse seuls plus de trente minutes dans une pièce.

De Twins :

Je parie que c'est toi qui lui as fait ça.

De Mackenzie :

Pose tes affaires et raconte-moi tout. Je veux des détails ! Viteeee.

Zack !!! Rabat-joie ! Arrête de me gâcher mon plaisir par procuration.

J'interviens rapidement avant que la situation ne s'envenime et ne dégénère. J'explique en omettant aucun détail de notre énièmes altercation. De l'étranglement à ma fuite. Leurs réponses ne se font pas attendre.

De Mackenzie :

Bien joué !!! J'ai perdu le compte, mais je crois que ça fait 8 à 5 pour toi.

C'est à ça qu'on servi mes strass ?

J'aurais aimé être une petite souris, juste pour voir sa tête en découvrant le relooking girly.

De Twins :

Tu es complètement folle ! Arrête de l'encourager dans sa folie, Kenzie.

Planque-toi à notre retour. Évite-le quelques semaines. Qu'il ait le temps d'évacuer un peu la pression.

De Moi :

On passe au surnom. Comme c'est mignon !

C'est pas de ma faute !

Il me cherche depuis le début.

Quand on me cherche... On me trouve.

De Mackenzie :

Je sais ce que tu vas dire...

Non ! Beurk ! Jamais de la vie.

Mais ça sent la tension sexuelle entre vous deux !

Couche avec lui, après il te laissera tranquille.

Il n'y a aucune tension sexuelle entre lui et moi, c'est impossible. Il est beau, c'est vrai. Mais ca s'arrête la. Il me déteste depuis que je lui ai volé sa précieuse Ferrari. Je le paie chaque jour depuis. Le connaissant, il m'en fera baver pour le reste de ma vie, le salaud. Et je le déteste tout autant.

Quand je le croise, à chaque fois c'est pour m'insulter ou me rabaisser, parfois les deux. J'ai fini par me défendre et à lui retourner chacune de ces attaques.

Mais ce qui me fait le plus mal c'est quand il ouvre la bouche pour me critiquer sur ma façon de conduire.

Pourtant il a une si jolie bouche, me rappelle ma conscience.

Quand bien même, Il reste le pire des salauds. Moins je le vois, mieux je me porte. Si je continue à être une Drivers, c'est pas pour lui, mais uniquement pour l'argent que je touche après chaque Fast Run.

Je branche mon téléphone et le pose sur la table de chevet. Je prépare mes vêtements de nuit avant d'entamer mon rituel du coucher.

L'eau chaude permet à mes muscles de se détendre. Je savonne chaque centimètre de mon corps. En évitent de trop insister avec mes mains sur ma poitrine, car depuis ma puberté, cette zone en particuliers est devenue très sensible.

Enroulée dans la serviette, je me brosse les dents. J'enduis mon corps de crème hydratante. Un jet de spray déodorant et c'est avec regret que je quitte la chaleur de la minuscule salle de bain.

La climatisation de la chambre provoque la chair de poule sur ma peau exposée à l'air ambiante. Je me dépêche de me changer puis de me mettre au lit. J'allume la télé, pour avoir un fond sonore en dormant.

Demain, ce sera une longue journée. Nous allons devoir passer par l'entrepôt, pour récupérer les petits bijoux que nous allons conduire. Je me répète le code d'accès de la porte dans ma tête pour être sûr de ne pas l'oublier. Il ne sera valable que pour une seule tentative.

Je m'installe confortablement sur le matelas de mauvaise qualité et dont les ressorts risque de me provoquer des courbatures au réveil.

Underground possède plusieurs hangar de stockage dans chaque grande ville proches des frontières et des aéroports.

Raphaël, un des trois maîtres, gère les transactions financières pour le réseaux. C'est aussi un génie de l'informatique, diplômé du MIT*. Il nous à créer des applications de conversation sécuriser et intraçable par les autorités. De temps en temps, on le trouve en trains de bidouiller des gadgets dans son ateliers au QG. Le centre névralgique d'Underground, aussi surnommée la fourmilière, à cause du nombres de personnes qui travaillent au même endroit.

Chaque achats réaliser doit être approuvée par Raphaël. Son équipe s'occupent de nous procurer le type idéals de transport pour chaque Fast Runner. On peut y trouver tout type de véhicule, de modèle et de puissance différente garée à l'intérieur des entrepôts du réseaux Underground, elles n'attendent plus qu'à s'élancer sur l'asphalte et engloutir les miles*. Tous ces petits bijoux valent une véritable petite fortune à la revente.

Après notre retour, Les équipes de technicien de Brett s'occupent de relookées les voitures, de changer les plaques d'immatriculation et de les déplacées dans d'autres états pour de nouveaux Fast Runner. Dans le meilleur des cas, underground ne conserve les voitures que quelques mois avant qu'elle ne soit revendue pour en acheter de nouvelle et ainsi recommencer le processus à l'infini.

Les équipes technique s'occupe de faire les révision moteurs, des réparations si besoin ou de modification. Il à aussi créer une équipe de récupération pour venir nous chercher en cas de gros problème lors d'un voyage.

Jared travaille seul. Les Unspeakables commandes des Fast-Run pour acheminer leurs marchandises. Il gère les Drivers et organise les Fast Runner en fonction des disponibilités de chacun et de leur emplacement. Nous résidons dans différents états.

Avant d'être engagés, nous devons passer une phase de sélection. La première étape consiste à lui démontrer notre habilité au volant de puissante voiture dans des rodéos urbains.A la deuxième étapes nous sommes tester en conditions réel face aux forces de l'ordre. Notre capacité à prendre des risques détermine si nous pouvons être affecter à sur des Fast Run frontaliers.

A la troisième étapes nous sommes plonger dans le grand bain. La sélection des poulain ce fait au feeling. Un Driver expérimenter choisi son poulain qu'il va suivre à la trace une année complète. Ils est avec nous dans la voiture, nous supervise et nous évalue. Sont opinions est déterminant pour notre avenir. 

Un poulain n'a qu'une seul chance de devenir un Driver.

Car, si nous échouons à la dernière étapes, le mentor se débarrasse de son poulain.  

Le fonctionnement d'underground depuis sa création est parfaitement bien huilé. Les salaires que nous recevons sont attractifs, mais nous ne sommes pas déclarés et nous ne pouvons pas nous ouvrir un compte bancaire et verser dessus de grosse sommes à quatre ou cinq chiffres. Toutes les transactions se font en liquide. Aucun autre réseau ne peut concurrencer ce détail qui m'a moi aussi convaincue de les rejoindre.

Sans eux, je ne sais pas ce que je serais devenue. Je serais peut être comme ma mère, si je ne les avais pas rencontré, une employée de Fast-Food, intoxiquée à l'héroïne, vendant sont corps pour acheter la prochaine dose. 

Si je ne les avait pas rencontrés, Zack et moi serions peut-être coincer dans une minuscule cellule d'une prison fédérale pour vol de voiture ou délit de fuite et que sais-je d'autre.

Au moins dans ces institutions, ils mangent chaud et à chaque repas.

C'est peut-être une chance pour nous de les avoir rencontrer au bon moment.

La sonnerie de mon téléphone me fait rebondir sur le lit, éparpillant les papiers de mon repas au autour de moi. Un nouveau message apparaît.

De Satan :

Tu vas me le payer.

Le connaissant, d'ici mon retour, il aura eu le temps de réfléchir et de monter un plan diabolique pour me faire souffrir en retour.

Je peux encore sentir la chaleur de ses mains à l'endroit précis ou nos peau nue se sont connecter. Mes doigts effleure la zone de mon cou et provoque des petites bosses sur mes bras.

La force qu'il a utilisée laissera la marque de ses doigts quelques jours sur ma peau.

C'est la première fois qu'il utilise la force brut avec moi. Le regard brûlant qu'il m'a adressait ne pouvait que me consumer et m'entrainer avec lui au purgatoire.

S'il le souhaite, je compte bien le faire chuter avec moi. Peut-être un jour il comprendra que c'est un accident, un malheureux concours de circonstances qui a conduit nos univers à entrer en collision.

Je ne pense pas avoir mérité la haine qu'il ressent pour moi depuis notre première rencontre. Je me suis déjà excusé bon nombre de fois jusqu'à maintenant.

Je ne veux plus continuer ce petit jeux du chat et de la souris. Je souhaite juste qu'il me fiche la paix.


De moi :

Va en enfer et reste y.

J'aurais enfin la paix.

Sa réponse ne se fait pas attendre. Elle me parvient en quelques secondes.

De Satan :

Je suis déjà en enfer, déesse.

Tu y es tombé avec moi depuis ton premier jour.

Si tu ne l'a pas encore compris, tu va très vite le réaliser.

Il a raison, mais je ne veux pas risquer de me brûler les ailes plus qu'elles ne le sont déjà. J'ai rencontré le monstre que ces ennemies redoute et craignent. Je suis peut-être une tête brulée mais pas au point de vouloir mourir dans d'atroce souffrance.

De moi :

Satan va te faire foutre. 

J'ai juste envie de sauver ma peau, avant que la mer de ses ténèbres me submerge et ne me rend complètement folle.

Bercer par l'émission rediffusée à la télé et le bruit de la circulation à l'extérieur, je finis par m'endormir. Mon sommeil est peuplé des ombres et des fantômes qui hante mon âme. 


MIT est l'abréviation de Massachusetts Institue of Technology. C'est une des meilleurs universités dans l'enseignement et la recherche en science et de la technologie. 


Salut, J'espère que tu a passer une bonne lecture. 

N'hésite pas à me faire part de ton avis, du moment quec'est construtif, je suis ouverte à la discution. 

A bientôt pour le chapitre 3


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