Chapitre 8.1

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Les pensées traversant l’esprit de Charles allaient dans tous les sens, passaient par tous les états, s’entremêlaient continuellement les unes aux autres. Il ressentait de la haine, puis de la tristesse, en repassant de nouveau à la colère, puis à la surprise, il se disait qu’il devait être en train de rêver, que cette situation ne pouvait pas être réelle. Il avait tort, son compagnon d’arme était inanimé dans ses bras, et il pouvait sentir la chaleur quitter progressivement son corps, le visage blanchâtre.

Une multitude de questions lui parvenaient en même temps, sans même avoir le temps de trouver la moindre réponse. « Que faisait Robert ici ? », « Pourquoi avait-il été torturé ? », « Par qui ? », « Par ces mêmes enfoirés qu’il venait d’affronter ? », « Venait-il de laisser s’enfuir impunément les tueurs ? ». Trop de questions pour lui, lui laissant ainsi l’unique volonté de sortir un rugissement de haine jusqu’à en avoir le souffle coupé. Ce cri lui était salvateur, cela avait permis à Charles de retrouver un peu ses esprits, après avoir exprimé ses sentiments complexes et contraires sous leurs formes la plus primitive.

Il reposa doucement le corps inerte de Robert, referma ses paupières et se releva en prenant la direction de la sortie. Avoir des réponses était devenu sa seule et unique préoccupation, il se devait de savoir la raison pour laquelle son ami avait dû subir un tel traitement inhumain pendant des jours. C’était inacceptable et impensable d’imaginer d’autres pirates faire ceci, le moment était mal choisi pour se faire la guerre entre équipages.

La porte d’entrée étant laissée ouverte par les fugitifs, tachée de sang, tout comme l’était le sol, laissait ainsi un véritable jeu de piste à suivre pour le capitaine souhaitant partir à leur recherche. Malheureusement, la traque ne paraissait pas aussi simple, les nuages prenant le dessus sur la lune, et laissèrent ainsi régner l’obscurité à l’orée des bois, masquant les faibles traces de sang reposant sur le chemin. Cela aurait pu freiner le capitaine, mais il s’avéra qu’il n’avait nullement besoin de les voir, étant donné qu’un seul passage permettait de rejoindre la ville. Il prit une bougie en main, et se rua à toute vitesse dans la pente de la montagne, en espérant pouvoir rattraper l’avance qu’un estropié porté par ses acolytes aurait peiné à creuser.

La fraicheur des bois faisait rougir les oreilles et les joues de Charles, dont le silence automnal le surprit, aucun bruit à part une légère brise ne se faisait entendre à travers les arbres l’encerclant, le laissant ainsi penser que la faune avait sûrement commencé sa phase d’hibernation. Cela ne correspondait pas à la description sauvage et effrayante que l’on avait pu entendre être narrer en ville concernant les bruits étranges provenant du sommet de la montagne. Tout était trop calme, donnant ainsi la sensation à Charles que quelque chose, ou quelqu’un, allait se jeter sur lui sans prévenir, au beau milieu de la nuit. Ses pensées contrastaient totalement avec ce que pouvait refléter l’ambiance de ces bois, la seule bête sauvage actuellement aux alentours, c’était lui, et il était blessé au plus profond de son être. La vision de perdre à nouveau une personne proche de lui, devant ses yeux impuissants, lui devenait de plus en plus insupportable. Même s’il avait l’envie de se faire la promesse de tout faire pour que cela n’arrive plus, il savait qu’il ne maitrisait pas autant de choses qu’il aurait pu le souhaiter, et qu’il n’était qu’encore plus insignifiant qu’il ne l’aurait pensé, face à des adversaires et des évènements le dépassant.

La course à pied du capitaine se déroula sans accroc, à sa plus grande surprise, quand il finit par apercevoir au loin un halo de lumière, en contrebas du chemin. Au fur et à mesure qu’il s’approchait, il pouvait constater que la lumière provenait d’une torche enflammée, reposant sur le sol, et perdant peu à peu de son intensité. A l’approche de ce jalon, que Charles considérait maintenant comme un phare au milieu de cette obscurité, un léger grognement se fit entendre. Le capitaine n’hésita pas une seconde à dégainer son arme, et tenta d’interpeller la source du bruit.

— Aaaah, grogna un homme situé à peine plus en amont du halo lumineux.

Ce dernier, finalement visible par le Capitaine, était allongé au sol, complétement sonné et ses membres étaient relâchés de toutes parts en forme d’étoiles. L’homme, visiblement âgé malgré les ombres cachant ses traces de vieillesses sur son visage et ses mains, ne paraissait pas inconnu aux yeux de Charles. La pensée d’un piège tendu par ses récents adversaires lui traversa l’esprit, le faisant ainsi redoubler de vigilance. Approchant pas à pas de l’inconnu, l’arme toujours en main, les contours du visage se dessinant de plus en plus et laissant ainsi place à un visage familier.

— Jack ? interpella le capitaine étonné. C’est toi ? Qu’est-ce que tu fais allonger ?

— Capitaine ? Oui c’est bien vous, continua-t-il de grogner en débutant un mouvement afin de se relever. Je ne me souviens plus. J’étais à la recherche de Robert, et maintenant je me retrouve là en train de vous parler.

— Tu ne te souviens pas d’être tombé ? Tu n’aurais pas croisé trois pirates dévalant la montagne à toute vitesse ? L’un d’eux, blessé, se faisait porter par les autres.

— Aaaah, grogna-t-il de nouveau après avoir réussi à s’asseoir. Je crois me rappeler les avoir rencontrés. J’avais entendu un bruit suspect venant de la forêt, et quand je me suis retourné face à la route, je me suis fait renverser par quelqu’un. J’ai dû me cogner la tête en tombant et perdre connaissance.

— Cela fait combien de temps que tu les as vu ? interrogea brusquement le Capitaine en l’aidant à se relever. Dis-moi vite, c’est très important, il faut que je les rattrape.

Jack sentit une force beaucoup plus forte que nécessaire le relever. Le capitaine lui paraissait être énervé, voire dans une rage folle, s’il devait se fier aux sentiments perceptibles dans sa voix.

— Je ne sais pas, Capitaine. Vu la façon dont ma torche s’est consumée, sûrement quelques dizaines de minutes, peut-être plus. J’ai pris un sacré coup quand même.

— Hâtons-nous, il n’y a pas de temps à perdre, répondit le Capitaine en lui faisant signer de lui emboiter le pas.

Les deux hommes partirent en courant en direction de la ville, l’un avec sa torche partiellement calcinée, et l’autre avec sa bougie dont l’intensité de la flamme baissait à mesure qu’il courrait. Ne voyant toujours personne à l’horizon, Charles s’interrogea sur la distance le séparant de ses précédents assaillants. Devant supporté la charge d’un blessé parmi eux, il était impossible de penser qu’ils puissent être plus rapide qu’eux, et il avait la certitude que tôt ou tard, ils finiraient par les rattraper.

Cependant, plus la ville se dévoilait à l’horizon, et plus le doute commençait à s’installer. Ainsi, arrivée à l’entrée de la ville, à quelques pas de la résidence du gouverneur, ils scrutèrent attentivement tous les individus présents dans la rue, à la prospection d’une personne pouvant être blessé. Ils leur demandèrent des échos sur les allers et venues provenant de la forêt, en vain. Les interrogatoires furent peu satisfaisants, aucune correspondance n’avait pu être fait avec la description physique qu’ils avaient dressé. La piste pour les retrouver s’arrêtait là, ils s’étaient complétement volatilisés.

— Capitaine, on fait quoi maintenant ? Pourquoi les suiviez-vous ? demanda Jack en s’approchant de Charles après avoir fini d’interroger les derniers résidents encore présents dans la rue principale.

— Jack, répondit Charles en posant sa main sur l’épaule de Jack, le visage exténué et marqué par les évènements récents. Il faut que tu saches. Robert est mort cette nuit.

— Quoi ? répondit Jack le souffle coupé, les yeux écarquillées. C’est impossible ! Vous mentez ! Personne n’aurait pu s’attaquer à lui, il n’a pas d’ennemis.

L’étonnement de Jack était réel, il ne savait pas quoi penser de l’annonce de son Capitaine. A cet instant, il s’accordait à penser que cela était faux, que ce dernier lui racontait une bêtise, que son humour était particulier et dérangé. Il n’en était rien. Le visage grave de Charles suffisait à lui seul à faire démentir toutes les pensées de Jack. A sa prise de conscience, une colère folle monta en lui, fermant instinctivement ses poings pour la contenir, après avoir compris que c’étaient les personnes qui l’avaient percuté dans les bois qui était responsable de tout cela. Charles était en train de poursuivre les assassins de Robert.

— Pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tôt ?! hurla Jack en expulsant violement la main posée sur son épaule.

— Cela n’aurait rien changé. Tu étais sous le choc de ta chute et les coupables avaient déjà disparu. J’ai fait tout mon possible pour les rattraper, ne retourne pas ta colère contre les mauvaises personnes. Garde la pour le jour où on les croisera de nouveau, et crois-moi, ce jour arrivera.

— Non, non, je refuse d’abandonner ! Ce n’est pas encore fini, on peut se dépêcher d’atteindre le port et les arrêter avant qu’ils finissent leur appareillage. Venez, vous seul pouvez les reconnaitre !

— Ça suffit Jack, c’est trop tard. Ils peuvent être cachés dans cette rue, dans une autre, être déjà parti avec leur équipage, voire caché dans une taverne. Toutes les options sont possibles, mais la seule chose que je sais, c’est de l’avoir grièvement blessé à la jambe. Suffisamment pour lui donner un âpre goût de revanche ! Si nous n’arrivons pas à le retrouver, il s’en chargera pour nous.

— Vous ne pouvez pas rester aussi impassible Capitaine. Robert est mort ! hurla Jack à gorge déployée, résonnant ainsi dans tous les alentours.

Leur dispute avait interpellé les gens aux alentours, préférant ainsi pour la plupart rentrer dans les tavernes, à la recherche d’une bonne bière plutôt que de se retrouver mêler à une bagarre. Certains, les plus téméraires, restèrent dans l’objectif de profiter d’un beau duel entre les deux hommes, et même de potentiellement pouvoir miser de l’argent sur eux si cela devenait intéressant.

Se sentant observé de toutes parts, Charles rebroussa chemin en direction de l’église, et Jack lui embotta le pas en quête de réponse. Il devait courir derrière lui pour le rattraper et l’interpeller de nouveau pour le confronter à la mort de Robert. Quand il l’agrippa, le forçant ainsi à se retourner, il découvrit un nouveau visage au Capitaine, inédit et stupéfiant, dont les expressions faciales ne lui permettaient pas d’y associer des mots.

— Je ne le sais que trop bien. Il s’est éteint dans mes bras, peu après m’avoir dit ses dernières paroles. « Ils savent tout ». On est voué à les revoir, et je t’en fais la promesse, on le vengera.

Jamais la détermination du Capitaine n’avait autant ébranlé Jack. Il était d’une froideur sans nom, à en glacer le sang, les yeux profondément noircies par la haine. Cette même haine qui n’aura de cesse de chercher vengeance pour son ami mort lâchement, hors de tout combat maritime faisant la fierté de ceux-là traversant. A cet instant, il savait que rien ni personne ne pourrait les mettre à l’abri de sa rage.

— Capitaine ! interpella bruyamment Jack en s’arrêtant au milieu du chemin.

— Quoi encore ?! s’emporta le capitaine.

— Montrez le moi. Amenez moi à lui, je souhaiterai le voir.

Sur ces mots, les deux hommes pénétrèrent de nouveau dans la forêt dans un silence funèbre. Quelque chose venait perturber Charles encore plus qu’il ne l’était déjà. Il ne comprenait pas quelle était l’astuce derrière la fuite éclair de ses ennemis, comment ils avaient pu disparaitre dans la pénombre sans laisser la moindre trace. « Ont-ils été aidés ? » Cette idée n’arrêtait pas de revenir en boucle dans sa tête, sans trouver de réponse rationnelle. Le temps n’avait plus la même emprise sur Charles ce soir-là, à peine s’était-il perdu dans ses conjectures, qu’il apercevait avec stupéfaction être déjà devant l’église, l’arène où il avait dû défendre sa vie.

Cela lui paraissait déjà tel un rêve lointain, comme si cela faisait déjà quelques semaines qu’il franchissait cette porte, se faisait renverser par ses adversaires, devait défendre sa vie sans réelle raison valable, et qu’il découvrait son ami allongé dans une mare sanglante. C’est à ce moment précis qu’il prit conscience que les nuages s’étaient estompés dans le ciel, ne laissant ainsi que la lune brillée au-dessus de leurs têtes, tandis que sa bougie s’était finalement consumée, procurant un sentiment de doute sur le temps passé à tenir son ami inerte dans ses bras. Peut-être s’était-il déroulé quelques minutes ? Quelques heures ? Emmenant ainsi ses émotions à lui faire perdre toute notion logique de temporalité, tentant de le protéger en vain d’une nouvelle peine.

— Capitaine ? interpella de nouveau Jack en se retournant. Ne restez pas au milieu du chemin, suivez-moi à l’intérieur.

La devanture de l’église ne laissait absolument rien paraitre du crime s’étant déroulé à l’intérieur, seules quelques traces de sang résidaient encore sur le sol. Le capitaine remis en place sa bougie éteinte à proximité des autres ayant partagé le même sort. L’intérieur de la nef avait perdu toute son obscurité, faisait ainsi grincer des dents Charles, se disant que dans les mêmes conditions, il n’aurait pas laissé fuir ses adversaires à la vue de Robert agonisant de ses blessures.

— Tu le trouveras au milieu de cette rangée de chaise, indique le capitaine à son matelot.

Ce dernier s’éloigna de Charles, ayant préféré rester vers le bénitier afin de laisser à Jack le temps de faire ses adieux intimement. Le désordre régnait toujours au sein de l’église, lui permettant ainsi difficilement d’avancer, tant les chaises étant renversées de toutes parts. L’épée de son adversaire reposait encore sur le sol, et quelques coups étant toujours apparent sur les piliers marqués par les multiples attaques déviées par l’arme de Charles. Soudain, Jack poussa un cri, interpellant ainsi Charles se retournant immédiatement vers ce dernier, renversant d’autres chaises avec ses pieds comme pour désencombrer un périmètre.

— Que se passe-t-il ? cria le Capitaine.

— Il…il…il n’est plus là, balbutia Jack. Le sol est couvert de sang mais il n’est plus là, Capitaine ! Venez vite !

Jack commença à s’agiter dans tous les sens, à la recherche de son ami disparu.

— Fais attention ! Ils sont peut-être encore dans le coin, attendant dans l’ombre pour effacer leur trace.

Les deux hommes dégainèrent leur arme, se préparant à toutes éventualités hostiles. Charles fit signe à son compagnon de rester discret, tout en découvrant à son tour avec stupéfaction l’absence de la dépouille de Robert.

— Regarde ces traces, murmura Charles en pointant le sol du bout de sa lame. Il a été trainé jusqu’au chœur là-bas, continua-t-il de marmonner en montrant du doigt l’autel.

Ils avancèrent prudemment, principalement à cause de la disposition du lieu, proposant de multiples planques dans l’ombre des colonnes en pierre, remarquable pour tendre une embuscade. L’absence de bruits à l’extérieur procura un étrange sentiment de malaise aux deux pirates, renforçant ainsi cette atmosphère froide et oppressante que pouvait apporter une balade nocturne dans une église. Arrivés à l’autel, les traces se poursuivaient par-delà l’abside, où une porte était légèrement entrouverte, donnant ainsi accès à l’extérieur.

— Capitaine, ils l’ont emmené par là. Ils veulent cacher le corps, ces enfoirés ! dit Jack en pressant légèrement son allure jusqu’alors discrète.

Charles lui emboita le pas, et vint se coller au mur juxtaposant la porte, incitant ainsi Jack d’en faire de même et de rester silencieux. Leurs têtes légèrement penchées en avant, ils scrutèrent les environs, à la recherche de la moindre présence suspecte.

Après de longs moments à observer attentivement leur environnement à la trace d’ennemis, seule une maison au milieu d’une clairière, difficilement visible à travers les bois et les fourrés, retinrent leurs attentions.

— Regarde Jack, on dirait qu’il y a de la lumière dans cette baraque.

— Vous ne pensez pas plutôt que cela serait le reflet de la lune sur la fenêtre, Capitaine ? interrogea Jack.

— Allons voir et on le saura, rigola nerveusement Charles.

Les armes toujours dégainées, les deux hommes s’engagèrent de nouveau dans les bois, regorgeant de fourrées denses et de branchages habillant les troncs d’arbres jusqu’à leurs cimes. Une grande majorité d’entre eux s’était décrochée et reposait au sol, forçant ainsi d’habiles manœuvres pour prendre soin de l’endroit où ils posèrent leurs pieds, afin d’éviter d’éveiller tout soupçons. Les rafales de vent venaient régulièrement agiter toute la végétation, étant plus violente au fur et à mesure que l’on pouvait s’approcher des falaises au nord de l’île. L’écoute des environs devenait ainsi plus difficile, les éléments se faisaient entendre périodiquement de tous les côtés, jouant ainsi avec les nerfs du Capitaine et Jack. Ce n’était qu’après quelques minutes laborieuses qu’ils finirent par approcher furtivement l’une des fenêtres de la cabane en bois.

— Capitaine, murmura Jack en s’approchant de la fenêtre, les genoux fléchis, et le corps adossé au mur de l’habitation. Vous aviez raison, c’est bien une bougie qui éclaire, et ça a l’air habité.

— Tu vois combien d’hommes ? questionna Charles.

Jack s’approcha suffisamment de la source lumineuse pour obtenir une vision complète de la pièce. Elle était assez peu spacieuse, très rudimentaire. Parmi les quelques mobiliers présents, on retrouvait une table en bois proche de la fenêtre, avec une lampe à huile allumé posé dessus, et sur la droite, un lit paraissant être une couchette des plus rudimentaires Quelques tapis ornaient le sol, et une croix de Jésus avait été fixé sur le mur, au-dessus d’un meuble ancien en bois, distingué de bibelots religieux et de livres tels que la Bible et des calices liturgiques, accueillant le vin lors de la célébration de l’Eucharistie. Soudain, un homme entra dans la pièce devant les yeux de Jack, et repartit de nouveau après avoir pris un linge propre et la lampe à huile.

— Je n’ai vu qu’une personne à l’intérieur, il est habillé comme un religieux, dit Jack en s’étant retourné vers son Capitaine pour faire son rapport.

— Un ecclésiastique, tu penses ? murmura Charles.

— Oui, et il a les mains pleines de sang ! s’énerva Jack les dents serrées. Il doit faire partie du groupe des assassins de Robert.

— Allons à l’intérieur, il doit détenir des informations.

— Ne devrions-nous pas aller chercher du renfort d’abord ?

— Non, dépêchons-nous, il pourrait s’en aller si on part d’ici.

Les hommes longèrent discrètement la maison et finirent par trouver la porte d’entrée, marquée par des marques de sang fraiches, et étant restée légèrement entrebâillée. Les traces au sol, moins prononcées, correspondaient quasiment à celles qu’ils suivaient depuis l’église. Ils s’immiscèrent discrètement à l’intérieur, et seule la pièce sur leur gauche était éclairée, indiquant ainsi la voie à suivre. Le couloir, si petit soit-il, ne servait qu’à transiter d’un endroit à un autre dans cette maison. Il était étroit et représentait une certaine pauvreté dont devait souffrir le propriétaire des lieux. Jack pressa le pas délicatement, et atteignit en premier l’autre salle, où un homme lui tournant le dos semblait occupé. Dépourvu de réflexions, Jack se rua derrière lui, et apposa maladroitement son épée sur sa glotte, occasionnant une écorchure sur son passage.

— Un geste, et t’es mort connard.

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