1ère
Les portes de la salle du trône du Pharaon Atem s'ouvrirent à la volée.
- Toc-toc, fit une voix féminine et familière aux oreilles du souverain.
- Qui ? Qui êtes-vous ? demanda Pharaon.
La silhouette s’avança jusqu’à la lumière. C’était une silhouette féminine. Elle était vêtue d’une robe blanche moulante au décolleté en V assez plongeant, d’une ceinture en or d’où s’échappait un voile transparent. Son cou d’une couleur bronze était orné d’un collier. Ses bras et ses poignets étaient décorés de bracelets en or avec un voile s’en échappant. Sa cape bleue cachait son visage. La silhouette abaissa sa capuche et Pharaon découvrit un visage beau et familier.
- Ahmès ! s’écria-t-il.
- J’étais sur la route et j’ai eu une soudaine envie de t’envahir, Pharaon.
Alors que les gardiens des objets millénaires se ruèrent vers elle, elle les stoppa net en un mouvement de poignet. Elle était une puissante magicienne et personne ne pouvait résister à ses charmes. Atem se leva d’un bond et dévala les marches de son trône pour être à sa hauteur.
- Donne-moi un baiser. Je déteste le fait que tu sois seul, commença-t-elle en avançant sa main vers le séduisant visage de Pharaon.
- Je t’interdis de me toucher ! s’écria-t-il en lui prenant le poignet et en le relâchant.
- Quel impoli ! Moi qui ai fait tout ce chemin. Juste pour toi, continua-t-elle, séductrice.
- Que veux-tu ? lui demanda-t-il.
- Les objets millénaires, commença-t-elle en tournant autour de lui. Je veux la guerre et la violence. Car j’abhorre la paix et le silence ! s’écria-t-elle en allant aux côtés du prêtre Seto, lui retirant des mains sa baguette millénaire. Les nuits d’enfer et sataniques et vos cauchemars, continua-t-elle tandis que Atem se mit face à elle, je les trouve comiques ! dit-elle en jetant la baguette aux pieds de Pharaon.
- Tu es folle !
- Tu l’as remarqué ? J’y ai travaillé durant de nombreuses années. Que la lumière trépasse. Retrouvons nos sombres matins, continua-t-elle tandis qu’Atem ramassa l’objet millénaire à ses pieds, effleurant de ses fins doigts cafés l’œil d’Horus gravé dessus. Que la cruauté la remplace. Ton royaume et toi seront miens ! s’exclama-t-elle en prenant l’épée que venait de lui jeter un de ses soldats, venant juste d’arriver dans la salle du trône. Tu vas me donner ton trône, n’est-ce pas ?
- Je préfère encore mourir ! s’écria Pharaon.
- Je saurais te mettre dans l’incapacité de me résister ! cria-t-elle en sortant son épée du fourreau, la pointant à sa gauche dont sortirent le fils d’Atem dans les bras d’un soldat d’Ahmès.
- Père ! hurla-t-il alors que la belle jeune femme riait.
- Ne le touchez pas ! ordonna Pharaon alors que les soldats d’Ahmès lui prirent les bras et les mirent dans son dos, le retenant.
- Obéis-moi ! ordonna-t-elle alors que le fils de Pharaon s’était libéré de l’emprise des soldats et s’était procuré une épée. Et il sera épargné… finit-elle en prenant la lame et en la tordant.
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