L'amitié. Un mot. Trois syllabes et un concept propre à chaque individus.

L'amitié se définit comme un sentiment réciproque d'affection ou de sympathie durable entre au moins deux personnes n'appartenant pas à la même famille et n'ayant aucun attrait à caractère physique ou psychique se basant sur des centres d'intérêts communs et d'affinités.

On apprécie un ami pour ce que nous partageons avec, notamment ses valeurs morales. Nous affectionnons particulièrement ses qualités, et même parfois ses défauts. Il contribue à notre bonheur par des marques d'affection, sa bienveillance mais par dessus tout, son partage. Nous lui vouons une confiance totale et nous nous abandonnons, l'espace de quelques mois ou de toute une vie, à tout son être. Il est toujours présent. Dans les bons mais aussi les pires moments. Des instants de vie qui deviendront des souvenirs heureux ou moins heureux.

L'amitié est intemporelle. Elle s'est créée à toutes les époques comme elle se crée à tout âge de la vie : dès nos premiers pas et nous accompagne parfois jusqu'à notre lit de mort ou en nous disant un dernier au revoir sous le porche d'une église. L'amitié est synonyme de fidélité, bien plus qu'en amour. Ce qui est assez paradoxal en soi. Tout le monde se souvient des plus belles histoires d'amour que le monde ait porté [ Roméo et Juliette- Frank Sinatra et Ava Gardner - Solal et Ariane - Cléopâtre et Marc-Antoine] mais je vous laisse le soin de me citer l'une des belles plus histoires d'amitié. L'amitié aussi profonde et partagée qu'elle puisse être, reste pudique. Elle demeure chaste, et ne s'étale pas dans les journaux, ni dans la jingle médiatique ou historique.

Il y a ces amitiés furtives, qui passent, et qui, au delà de quelques mois, quelques années parfois plusieurs décennies. Comme si elles n'avaient jamais existé, elles s'effritent, s'essoufflent et s'effacent sans que personne n'y comprenne vraiment quelque chose. Il y a les "bon-enfant", celles où l'on rit à s'en découdre les intestins mais dont on se préserve, par crainte de perdre ces moments joyeux rarissimes de la vie dans un monde qui devient fou.

Et puis, il y a de ces amitié naissantes qui, jamais ne disparaissent et ne font que grandir. Elles donnent des ailes à l'autre quand il ne parvient plus à s'élancer du haut de son grand chêne pour virevolter dans les airs, elles sont le bras tendu qui vous sauve de la noyade et votre souffle lorsque dans un moment éprouvant, vous n'êtes plus capable de respirer. Sans cet ami, vous n'êtes qu'un indigent. Mais de celles-ci, il faut se méfier. Autant, qu'une peine de cœur, elle vous dévore de l'intérieure. Aussi fabuleuses qu'elles soient, elles peuvent faire suffoquer jusqu'à devenir si ardentes que leur brûlures laisseront des traces au plus profond de votre âme. Les ailes qui vous faisaient alors prendre votre essor, vacilleront, le bras tendu deviendra la paume qui vous enfoncera dans les profondeurs des cimes océaniques et son souffle se retiendra pour que plus jamais vous ne puissiez humer les douces saveurs de cet attachement.

On dit souvent qu'un(e) 'ami(e), est le frère ou la sœur que nous choisissons. Faisons-nous vraiment ce choix? Ou, par la force des évènements, joyeux, tristes, terrifiants, marquants, ces amitiés ne naissent-elles pas? Est-ce que, tout comme l'amour, la première rencontre est déterminante pour l'avenir amical entre deux individus?

Enfin, qu'en est-il réellement de l'amitié entre un garçon et une fille, un homme et une femme? Le sujet fait débat. Les uns défendant cette idée, d'autre la condamnant.

Mais alors, deux êtres que tout oppose, à l'antipode de leurs mondes respectifs, ayant deux façons de vivre et de penser en totale opposées, l'une ayant déjà fait sa vie, l'autre la débutant, seront-ils capable créer un lien fort dénué de tout sentiment amoureux ou d'attirance physique?

"L’amitié est une force dont nul ne peut prétendre pouvoir se passer. On a besoin d’amis, comme on a besoin de manger, de boire ou de dormir. L’amitié, c’est un peu la nourriture de l’âme : elle ravitaille le cœur, elle sustente l’esprit, elle nous comble de joie, d’espoir et de paix. Elle est la richesse d’une vie. Et le gage d’une certaine idée du bonheur. "

Derrière la haine de Barbara Abel -