B...isounours
Ma première rencontre arrive enfin et s’inscrit dans le domaine de l’improbable. Né le même jour que moi, la même année et comble du hasard dans le même département, seule l’heure diffère. Des presque jumeaux nous sommes, en somme. Je ne demande pas de photo récente alors même qu’il annonce avoir de l’embonpoint. Peu importe en fait, car je sais que je ne peux concrétiser avec un quasi-frère, je veux juste le connaître coûte que coûte.
Au lieu du rendez-vous, je vois s’approcher un petit gros de loin, très peu ressemblant avec la photo de profil et je me dis… Euh… vraiment si… petit ? Ma foi non, car il passe son chemin… Le temps de vérifier à nouveau la taille de mon jumeau sur l’appli et de relever la tête que le voilà. Je reconnais cette fois sa bonne bouille sympathique et découvre ses kilos en trop. S’en suit une soirée agréable avec un homme adolescent, au profil de nounours, altruiste, mais pas du tout mon genre. Sa jumelle serait-elle à son image ? Possible. Nous comparons les cartes d’identité pour en avoir le coeur net. Lui semble se foutre du lien familial et me demande ouvertement si un rapprochement peut s’envisager. Je lui fais comprendre que non, ça ne se fait pas entre jumeaux, n’est-ce pas ? Nous maintenons depuis un certain… lien via SMS en nous appelant « mon petit hérisson » et « Turtle ». Une rencontre étrangement animalière donc.
Conclusion : L’inceste, très peu pour moi.
Actions à mettre en place : Demander des photos récentes et du corps entier, ça ne mange pas de pain.
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