Chapitre 8

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Silvio se couche après le repas, angoissé et épuisé. Peu rassuré par l’enquête des deux agents de police, il s’interroge sur leur capacité à faire quoi que ce soit.

Le sommeil ne vient pas, il reste seul, dans son lit, sa chambre juste éclairée par la lumière du lampadaire qui se réverbère sur le sol blanchi par la neige et les murs de briques des immeubles. Silvio essaye de penser à des choses agréables, mais son esprit revient à chaque fois à la vieille dame, à ses sourires et à son étrange disparition.

Ses paupières deviennent de plus en plus lourdes, ses yeux se ferment par intermittence, le froid s’infiltre dans son manteau, le Ramo Dei Re Magi s’ouvre devant lui, Agostino et Livia marchent à ses côtés. La neige fraîche crisse sous leurs pas et ils suivent les empreintes que Madame Sgarlatta vient juste de tracer dans la poudre immaculée. Elle les précède de peu, mais ils peuvent la voir tourner au coin de la rue.

Pris d’une impulsion inexplicable, Silvio se met à courir. Le bruit de sa cavalcade, atténué par l’épaisse couche de neige ne retentit qu’à peine.

Toujours prêt à l’exercice physique, Agostino le rattrape rapidement. Livia, un peu en retrait, les poursuit sans se laisser distancer. Au coin, le groupe dérape en négociant le virage, mais arrive à s’arrêter sans tomber.

La silhouette de Madame Sgarlatta se découpe au bout de l’impasse, dans l’encadrement des murs de briques sales.

Soudain, des ombres se jettent sur elle. Sous la lumière hivernale, les enfants voient des petits êtres à la figure bestiale, aux yeux démesurés perdus au milieu de faces poilues collées sur des corps gris. Leurs bras, plus longs que leurs jambes se prolongent de mains aux interminables doigts griffus qui agrippent madame Sgarlatta par le parapluie, par la sacoche et par le manteau. Elle ne peut pas résister, les bêtes l’entraînent vers un des murs.

Silvio se ressaisit, avance d’un pas. Il sent la présence de ses amis à ses côtés.

Bientôt, les trois enfants courent, sans savoir pourquoi. Peut-être par simple désir d’agir, pour ne pas rester figés par la peur.

Dix mètres devant eux, la pression des monstres sur la vieille dame se poursuit. Désormais collée au mur, elle semble le traverser.

Agostino ordonne de la lâcher, en vain.

Les enfants arrivent. Entre les briques, un passage assez large pour deux hommes s’ouvre sur un horizon inconnu. Effrayés et ébahis, les trois amis ne peuvent que s’émerveiller du paysage de montagnes, de sapins et de neige épaisse qui s’offre à leurs yeux.

Silvio remarque à peine les lumières brillantes qui parsèment les arbres de cette contrée. Il ne voit que les monstres tirant Madame Sgarlatta dans la blancheur de la neige. Il ne voit que le mur qui se referme devant eux. Il ne ressent que la peur qui l’étreint.

Silvio se réveille en sursaut, le soleil sans éclat d’un jour nuageux pénètre dans sa chambre. Au-dessus de lui, dans son lit, son frère ronfle légèrement, le cœur de Silvio bat à tout rompre, il a du mal à sortir de son rêve. Elle ne peut pas résister, les bêtes l’entraînent à travers vers un des murs.

Silvio se ressaisit, avance d’un pas. Il sent la présence de ses amis à ses côtés.

Bientôt, les trois enfants courent, sans savoir pourquoi. Peut-être par simple désir d’agir, pour ne pas rester figés par la peur.

Dix mètres devant eux, la pression des monstres sur la vieille dame se poursuit. Désormais collée au mur, elle semble le traverser.

Agostino ordonne de la lâcher, en vain.

Les enfants arrivent. Entre les briques, un passage assez large pour deux hommes s’ouvre sur un horizon inconnu. Effrayés et ébahis, les trois amis ne peuvent que s’émerveiller du paysage de montagnes, de sapins et de neige épaisse qui s’offre à leurs yeux.

Silvio remarque à peine les lumières brillantes qui parsèment les arbres de cette contrée. Il ne voit que les monstres tirant Madame Sgarlatta dans la blancheur de la neige. Il ne voit que le mur qui se referme devant eux. Il ne ressent que la peur qui l’étreint.

Silvio se réveille en sursaut, le soleil sans éclat d’un jour nuageux pénètre dans sa chambre. Au-dessus de lui, dans son lit, son frère ronfle légèrement, le cœur de Silvio bat à tout rompre, il a du mal à sortir de son rêve.

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