Agostino n’est pas du tout convaincu par l’explication donnée par le grand-père de Livia. Mais, poussé par l’envie de croire, il sort un cahier de son cartable, en arrache une feuille et écrit quelques mots : « cher paire noel, j’aimerai que vous nous édiez à retrouvé la Befana qui a disparu. Je voudais bien ossi une étoile de cheriffe. AGOSTINO ROCCELLI. »

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Après un repas partagé avec sa mère et son grand frère, Livia se rend dans sa chambre sans discuter. Les paroles de son grand-père lui reviennent sans cesse à l’esprit et elle s’assied à son bureau pour rédiger son courrier.

« Cher Père Noël, vous devez être très fatigué après tout votre travail, mais j’aimerais que vous veniez en aide à la Befana, sans qui la fête de Noël ne serait pas complète. Aidez-nous à retrouver Madame Sgarlatta, même si elle n’est pas la vraie Befana, car elle a l’air d’une gentille vieille dame et que les gentilles vieilles dames ne doivent pas disparaître comme ça dans les ruelles. Livia »

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Ce soir-là, Silvio s’éclipse à la fin du repas et se précipite à son bureau. Il sort ses stylos, trouve une feuille à peu près blanche sur laquelle il gomme les traces laissées par un dessin et rédige sa lettre au Père Noël en faisant attention à bien respecter l’orthographe et la grammaire.

« Cher Père Noël, je ne suis pas vraiment sûr de croire encore en votre existence, mais les événements récents me poussent à vous écrire. Une gentille vieille dame a disparu juste sous nos yeux, à mes amis et moi. D’après Monsieur Giotto, le grand-père de mon ami Livia, il se pourrait que cette dame soit la Befana. Je vous demande donc de venir en aide de cette brave dame et de sauver l’Épiphanie pour que ce Noël se termine sans problème. Silvio LAVORETTI »

Une fois son ouvrage terminé, il plie la lettre et s’arrête dans son élan. Songeur, il tapote son stylo sur sa lèvre inférieure. Les questions s’agitent dans sa tête. Il se dit que si écrire une lettre au Père Noël peut aider à retrouver la Befana, alors peut-être devrait il multiplier les chances de réussite. Silvio cherche une nouvelle feuille et commence une seconde rédaction, adressée à Saint-Nicolas cette fois.

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Avant de se coucher, Gandolfo Ghiotto admire le ciel étoilé par la fenêtre de sa chambre. Il pense à ces enfants que le sort a mis sur son chemin. Quels braves gamins. Ses yeux glissent vers le canal qui longe sa maison et l’homme aperçoit le chat qui l’observe depuis le quai d’en face.

Ce matou, Gandolfo le connaît bien, ils sont amis depuis si longtemps qu’ils se comprennent d’un simple regard. Le félin s’incline légèrement, le vieil homme salue son compagnon de la main, se retourne, prend une feuille et rédige sa propre lettre.