Le psy : (Rigolant) Ha ! Ha !... Vo… votre pois…son rouge ha !, ha !, amoureux d’un go… ha !, ha !; rille… ha !, il fallait le trouver ha !, ha !

Dr Le jeune : Il m’a cru, c’est l’essentiel.

Le psy : (Idem) Ha ! Ha !... J’en doute.

Dr Lejeune : Nous verrons bien. J’appellerai Clémentine pour savoir s’il a pris rendez-vous avec elle.

Le psy : À propos d’elle, parlez-m’en.

Dr Lejeune : C’est une très bonne thérapeute.

Le psy : Non, je voulais dire : parlez-moi d’elle en tant que femme.

Dr Lejeune : C’est une femme.

Le psy : Cessez de botter en touche. Vous savez très bien à quoi je fais allusion. À votre désir de coucher avec elle, et à la stratégie que vous n’avez pas encore trouvée pour y parvenir.

Dr Lejeune : Eh bien voilà, vous avez tout dit.

Le psy : Pourtant, vous savez y faire avec les femmes… Sauf que Clémentine, est la meilleure amie de votre fille et…

Dr Lejeune : (Le coupant) Et ce ne sont pas vos affaires.

Le psy : Je suis votre thérapeute.

Dr Lejeune : Je ne vous ai rien demandé. (Temps) D’ailleurs, à partir de cet instant, vous ne l’êtes plus. (Il se lève) Bon, je dois recevoir ma prochaine cliente.

(Il réajuste les coussins, ouvre la fenêtre, il va au fond du cabinet, ouvre une porte, entre, en ressort quelques instants après. Il parfume la pièce et referme la fenêtre, enfin, décroche le téléphone) Vous pouvez faire entrer madame Ranchet.