48. Un anti-stress plein de charmes

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Allan

Assise en face de moi sur le canapé, Maeva semble distraite et n’a pas l’air d’avoir fait attention à ce que je viens de lui dire, ce qui m’agace un peu.

— Tu es d’accord, Chérie ? Tu ne m’as pas répondu.

Depuis notre retour de la forêt de Brocéliande, j’ai l’impression qu’elle n’est pas vraiment avec nous. Je me demande même si elle ne préfèrerait pas être au boulot plutôt qu’avec nous, dans cette petite suite à l’hôtel où nous passons la nuit.

— Quoi ? Pardon, je… Tu disais ?

— Je te demandais si tu étais d’accord pour déposer Albane chez sa copine lundi matin, pour que je puisse emmener les jumeaux chez le pédiatre. Tu es sûre que ça va ?

— Heu… Ça va faire tôt, non ? Même si Albane aime être chez sa copine, je ne suis pas sûre qu’elle apprécie de se lever aux aurores, me répond-t-elle avant de relever le nez de son téléphone. C’est déjà lundi qu’elles passent la journée à Cobac parc, c’est ça ?

— Oui, c’est ça. Si tu ne peux pas, je me débrouillerai pour tout faire, soupiré-je. Je vais lui souhaiter bonne nuit et lui dire de dormir. Tu montes aussi ?

— Non, non, pas de problème. Je vous rejoins vite, j’arrive…

Je lève les sourcils et constate qu’elle s’est déjà replongée sur son téléphone. Je vais tout de suite faire un bisou à ma fille, discute un peu avec elle, vérifie que les jumeaux sont toujours bien endormis avant de redescendre, et constate à mon retour dans le salon que Maeva n’a toujours pas bougé d’un pouce.

— Elle t’attend pour éteindre la lumière, dis-je doucement, inquiet de la mine qu’elle tire. Tu y vas ?

— Oui, bien sûr, soupire-t-elle en posant son téléphone sur la table basse avant de quitter la pièce.

Je finis de ranger les jouets qu’ont laissé traîner les jumeaux et lui souris alors qu’elle vient se réinstaller sur le canapé. Je crois qu’elle n’a même pas vu que j’étais là car elle se remet sur son téléphone, concentrée et absorbée comme si sa vie en dépendait. Il y a peu, je me serais énervé mais je parviens à garder mon calme et fais un effort sur moi-même pour ne pas entrer en conflit avec elle. Au contraire, je m’approche et me glisse derrière elle. Je pose mes mains sur ses épaules et me mets à lui caresser le cou et à lui faire un petit massage, ce qui me permets au moins d’attirer son attention.

— C’est fou comme sentir tes mains sur moi est toujours aussi apaisant et… envoûtant qu’au début de notre relation, souffle-t-elle en détendant ses épaules.

— Encore heureux que j’y arrive avec mes mains, parce que mes sourires, tu ne les vois même plus, me moqué-je gentiment en continuant mes caresses.

— Quoi ? Pourquoi tu dis ça ? m’interroge-t-elle en tournant la tête dans ma direction, plongeant finalement son regard dans le mien.

Je lui souris à nouveau pour lui faire comprendre que je ne lui en veux pas. Enfin, pas vraiment, que je lui pardonne en tout cas et que je la comprends.

— Eh bien, tu es concentrée sur ton téléphone depuis que Gaëlle t’a appelée. Tu sais que tu es en weekend et que je suis là ? Tu t’en souviens ? J’ai l’impression que tu as un gros souci au boulot, même si tu as clairement essayé de ne pas en parler, mais si je peux t’aider à l’oublier un peu, n’hésite pas à profiter de moi, ma Belle.

— Pardon, Allan, je suis désolée, murmure-t-elle en me tendant son téléphone ouvert sur une page Internet tout en se lovant contre moi. C’est vraiment la merde, cette fois…

Je récupère son appareil et jette un œil rapide pour voir qu’en effet, le nom de Belle Breizh apparaît dans un article qui parle de non respect de l’environnement, ce qui est totalement antinomique avec la marque.

— Je vois, c’est vraiment pas une bonne nouvelle, en effet, mais à cette heure-ci, tu ne pourras rien faire. Autant le mettre de côté, indiqué-je en reposant le téléphone sur la petite table basse. Et je crois que nous avons mieux à faire, non ?

Je me penche sur elle et attrape ses lèvres sans lui laisser le temps de répondre pour échanger un baiser qu’elle me rend avec empressement avant de me regarder intensément.

— Tu as raison, j’ai besoin de tout oublier, ce soir, me répond-elle d’une voix plus rauque en déboutonnant mon short. Prends-moi, Allan, il n’y a que toi qui puisses éteindre mon cerveau.

— Tes désirs sont des ordres, ma Chérie. Ce soir, tu es à moi. Toute à moi.

Elle a déjà sorti mon membre qui grossit entre ses doigts et le caresse tandis que je passe mes mains sous son chemisier que je lui retire prestement. Je la sens serrer fort mon érection qui a encore pris du volume à la vue de sa splendide poitrine qui me fait toujours autant d’effet. J’empaume un de ses seins et pose mes lèvres sur ce téton foncé dont la pointe dressée témoigne d’une réelle excitation. Je sais qu’elle adore quand je m’occupe ainsi de ses globes et elle émet un premier gémissement qui me fait énormément plaisir.

Je m’amuse à faire glisser ma barbe sur sa peau nue et la sens frissonner à chaque fois que je la mordille gentiment. Je marque ainsi mon territoire et finis de la déshabiller, ce qui me permet de me retrouver devant sa jolie toison brune. Quelques gouttes perlent déjà et je me régale de son nectar que je lape avec gourmandise. Ses jambes s’écartent encore pour me faciliter l’accès et je m’occupe de ses lèvres que j’écarte en enfonçant mon index en elle. Elle s’ouvre pour moi et s’offre à mon désir d’une manière si totale que je comprends qu’elle lâche prise et s’abandonne à moi. Lorsque ma langue entre enfin en contact avec son clitoris, elle presse ma tête entre ses jambes pour m’encourager à poursuivre mes explorations et ondule sensuellement sous ma bouche. J’ai le bonheur de la conduire ainsi à la jouissance et continue à la dévorer le temps que ses gémissements et ondulations se calment un peu.

Je me redresse et elle m’attire contre elle afin de m’embrasser et partager avec moi le goût de son orgasme. Une de ses mains s’est à nouveau saisie de mon sexe turgescent et m’attire vers son antre. Elle n’est plus que désir et envie, ce qui m’excite au plus haut point. Je suis prêt à la dominer de tout mon être, à la prendre avec cette force qu’elle adore tant, mais la coquine semble déchaînée suite à son premier orgasme et veut m’utiliser pour son plaisir. Elle m’aide à m’allonger et me chevauche, le regard enfiévré de désir. J’ai à peine le temps de m’accrocher à ses hanches qu’elle s’empale sur toute ma longueur en poussant un cri qu’elle ne retient absolument pas. A nouveau, nous ne faisons plus qu’un, c’est magique cette sensation de s’unir ainsi. Elle me regarde intensément, sans bouger dans un premier temps, le temps de s’habituer à mon membre en elle, mais elle ne tarde pas à se nicher dans mes bras et à commencer de petits mouvements de va-et-vient qui prennent rapidement de l’ampleur. Nous nous connaissons parfaitement et nos corps s’accordent sans aucun répit, se rejoignent dans un même désir. Dans cette joute sensuelle, je suis le premier à céder et ferme les yeux de contentement en me déversant en elle qui se redresse et me chevauche avec furie jusqu’à connaître à son tour une nouvelle jouissance.

— Je t’aime, Chérie, parviens-je à énoncer après quelques minutes nécessaires pour reprendre nos esprits.

— Je t’aime encore plus, Amour de ma vie, même si je ne le montre pas suffisamment…

— Tu viens de me le démontrer de la meilleure des façons, souris-je. Et je te promets que cette nuit, mon objectif, c’est de te faire oublier tous tes problèmes.

Elle me répond par un nouveau baiser passionné où nos langues se titillent et se chamaillent gentiment. J’ai encore envie d’elle et elle le sent car elle me sourit avec cet air mutin que j’adore. Sans un mot, elle se désengage et se lève, m’offrant une vue magnifique sur ce corps digne d’une peinture des plus grands peintres et dont les formes continuent de toujours m’exciter. Elle s’amuse de cette érection que je ne cherche pas à cacher et se baisse à côté de moi pour récupérer ses affaires. Je fais de même et la suis jusqu’à notre chambre où nous reprenons rapidement nos ébats. Comme des adolescents ou des amoureux de la première heure, nous enchaînons les courtes périodes de sommeil et les assauts tous plus sensuels les uns que les autres. J’ai l’impression de servir de remède à cette anxiété que je sens poindre à chacun de ses réveils et, même si mon sexe ne parvient pas à répondre à chacune de ses envies, je réussis à chaque fois à lui procurer suffisamment de plaisir pour qu’elle se rendorme, le sourire aux lèvres.

Au petit matin, alors que notre chambre sent le sexe et la sueur, elle se lève et ouvre la fenêtre pour aérer un peu la pièce.

— Bonjour, jolie Déesse. Si tu veux que tous les voisins profitent de nos ébats, c’est un peu tard. Tu m’as épuisé, cette nuit, me moqué-je.

— Je crois bien ne pas avoir été à l’initiative de toutes nos agréables sauteries, Beau Gosse, rit-elle. Moi aussi, je suis éreintée. Voilà un difficile rappel que nous n’avons plus vingt ans.

— On n’a plus vingt ans, mais je ne suis pas sûr que beaucoup de petits jeunes auraient tenu le choc d’une nuit pareille ! Je crois que ton joli cul me rend fou.

— Obsédé, glousse-t-elle en tirant le drap pour me dénuder.

— Ne me dis pas que tu as encore envie ? commencé-je à dire avant que sa bouche ne se referme sur mon gland qu’elle suce doucement.

— J’arrête, si tu es trop fatigué, mon petit papy d’amour, sourit-elle en levant les mains en l’air.

Je n’ai pas du tout envie d’arrêter mais son téléphone se met à vibrer sur la table de chevet. Elle ne s’en préoccupe d’abord pas et continue à s’occuper de ma virilité qui reprend vigueur sous ses caresses, mais je finis par la repousser.

— Je ne t’en voudrai pas si tu réponds, annoncé-je. Ça a l’air d’être important vu l’insistance avec laquelle ils cherchent à te joindre. Réponds et on continue après.

— Je… hésite-t-elle en jetant un coup d'œil à son mobile avant de le récupérer. Font chier, désolée, Chéri.

— Ne t’en fais pas pour moi. Ça va aller, je ne suis pas en manque.

Elle décroche et j’écoute sa conversation avec Yoann sans toutefois la laisser tranquille. Mes mains sont baladeuses et je suis content de voir que je parviens à la déconcentrer un peu malgré son air à nouveau inquiet. Je comprends qu’un grand magazine national cherche à la joindre et souhaite la rencontrer pour faire une interview. C’est clairement une occasion à ne pas manquer et j’ai déjà compris les conséquences pour nous et ce weekend, mais je ne veux pas qu’il s’achève tout de suite.

— Chut, Chérie, affirmé-je en posant un doigt sur ses lèvres maintenant qu’elle a raccroché, j’ai compris, pas besoin de parler. On va retourner à la maison ce matin. Par contre, avant de passer à l’étape suivante, il faut conclure ce que nous avons commencé, ajouté-je en venant m’enfoncer à nouveau en elle. Sinon, ce serait impardonnable.

— Nom de… gémit-elle en agrippant mes fesses pour me plaquer contre elle. Allan…

J’avoue que j’y vais avec force et une envie délibérée de lui faire oublier tous ses soucis. Je nous emmène vers une nouvelle extase et repousse à plus loin le retour à la réalité où nous allons devoir annoncer aux enfants que nous retournons à la maison plus rapidement que prévu. Je pense que le sexe n’est pas la solution à nos problèmes, mais clairement, ça nous fait tellement de bien que nous serions stupides de nous en passer.

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