52. Voiture en fusion
Allan
Mon Dieu qu'elle est belle ! Bientôt quinze ans de mariage et je suis toujours aussi surpris et enchanté qu'une femme aussi magnifique que Maeva soit amoureuse de moi. C'est incroyable comme le simple fait d'être à proximité de ce corps aux courbes voluptueuses me met dans tous mes états. Elle est assise en face de moi, dos au bar, dans ce club de salsa où nous sommes venus passer ce vendredi soir et je n'arrive pas à détacher mon regard d'elle qui me sourit. Elle s'est fait deux petites tresses qui lui donnent un air de femme sage qui est en parfaite contradiction avec son air mutin et la tenue sexy en diable qu'elle porte. Je suis à deux doigts de lui retirer la petite robe noire qu'elle a choisie et de lui faire l'amour, là, en public, sur la table. Cette robe lui va comme un gant, je meurs d'envie de faire glisser les petites bretelles de ses épaules et ainsi dénuder sa poitrine comprimée sous le tissu. Sous la table, nos jambes sont entrelacées et je me penche à la fois pour l'embrasser et pour caresser son genou et sa cuisse à peine couverte par le bas de sa robe. Les effluves discrètes de son parfum vanillé finissent de me rendre fou de désir et le baiser que nous échangeons est passionné. Pire que des ados.
— Tu es sûre que tu veux danser ? parviens-je finalement à dire alors que je suis un peu essoufflé et surtout très à l'étroit dans le pantalon blanc que j'ai revêtu.
Moi aussi, j'ai soigné mon apparence, ce soir, et vu le regard que me lance ma femme, elle apprécie. J'ai fait simple mais élégant avec une chemisette bleu nuit dont je n'ai pas fermé les derniers boutons et qui met en valeur les muscles de mes bras. J'ai taillé avec soin ma barbe rousse et j'ai mis un peu de cette eau de Cologne qu'elle m'a offerte pour mon anniversaire. Je suis sûr qu’elle apprécie quand je vois ses beaux yeux me dévorer et son sourire m’éblouir. Elle est vraiment canon, ma femme.
— Nous sommes là pour ça, non ? sourit-elle. J’adore danser avec toi, tu n’en as pas envie ?
La coquine ne me laisse pas le temps de répondre ou de reprendre mes esprits et à nouveau, ses lèvres se posent sur les miennes, sa langue vient jouer avec la mienne tandis que sa main s'empare de ma nuque pour m'empêcher de m'échapper. Comme si je pouvais avoir envie de m'éloigner d'une telle déesse.
— Tu es magnifique, ma Chérie. Je t'aime et tu me rends fou, tu sais ?
— Je t’aime, mon petit mari. Mais je t’aimerai encore plus quand tu m’auras invitée à danser, parce qu’on est un peu trop éloignés l’un de l’autre, là.
— Jolie Princesse, me ferez-vous l'honneur et le plaisir de m'accorder cette danse et toutes les suivantes ?
Je me suis levé en parlant et je lui tends la main.
— Avec plaisir, Beau Gosse, me répond-elle en prenant ma main alors qu’elle me gratifie d’un regard enjôleur.
Je l'attire immédiatement contre moi pour échanger un nouveau baiser et elle se presse contre mon corps, visiblement ravie de sentir comme je suis tendu.
— J'aurais vraiment dû fermer la porte et profiter de toi avant de partir, avoué-je d'une voix un peu rauque.
— Non, je crois qu’un peu de frustration ne fait de mal à personne… Et puis, je sais que tu vas finir par me sauter dessus, et j’adore quand tu me regardes comme ça. Comme si tu allais me manger d’une seconde à l’autre.
Je ne peux que grogner quand sa main glisse comme par inadvertance le long de mon torse et l'entraîne sans plus tarder sur la piste de danse où la musique cubaine est à l'honneur. Je pose mes mains sur ses hanches toujours graciles malgré les deux grossesses, passe un genou entre ses jambes nues et plonge mon regard dans le sien alors qu'elle noue ses bras derrière mon cou. La sensualité qu'elle dégage est telle que je dois résister à la tentation de la plaquer contre le mur pour lui faire l'amour. La tension sexuelle entre nous est palpable et je lance les premiers pas afin d'utiliser toute cette énergie pour faire encore monter notre désir.
Danser avec Maeva est une joie incomparable. Comme quand on fait l'amour, elle s'offre totalement à moi, me laisse prendre les commandes et s'abandonne en toute sensualité. J'ai l'impression de tout contrôler, de posséder entièrement cette femme exceptionnelle qui parvient ainsi à me faire ce divin présent tout en me faisant comprendre qu'en réalité, c'est elle qui mène la danse. Elle n'hésite ainsi pas à m'entraîner au milieu de la pièce alors que j'aurais préféré rester un peu à l'écart, à glisser sa main sous ma chemise pour caresser mon torse ou à s'écarter de moi pour accroître ma frustration. Ce mélange entre don complet de soi et affirmation de sa personnalité a de quoi rendre fou. J’ai à la fois l'impression de pouvoir la dominer complètement et la certitude que ce n’est possible que parce qu'elle m'en donne le droit.
Dès que je peux, je la serre contre moi et apprécie la chaleur qu'elle dégage. Je n'hésite pas quand les mouvements le permettent à caresser du bout des doigts la naissance de ses seins ou à promener ma main le long de sa cuisse. Elle n'est pas en reste et ondule avec sensualité et félinité contre moi. Dans ce jeu, je suis de plus en plus convaincu que la souris n'est pas forcément celle qu'on croit.
Lorsqu'elle se jette dans mes bras et que ses jambes s'enroulent autour de ma taille, je la soutiens en saisissant de mes mains ses fesses rebondies et sa bouche vient s'écraser contre la mienne. Si nous étions nus, elle se serait empalée sur mon sexe en gémissant mais elle se contente de me rouler une pelle digne d'une scène de cinéma.
— Wow, Chérie…
Je ne parviens pas à dire plus car à nouveau, nous nous embrassons comme si nous étions seuls dans cette boîte de salsa.
— Est-ce que je t’ai dit à quel point je te trouvais sexy, ce soir ?
— Non, j'avais presque le sentiment que tu avais oublié que j'existe, la provoqué-je en la faisant tourner lentement dans mes bras.
— J’ai envie de toi, susurre-t-elle à mon oreille avant de la mordiller.
Quand elle agit ainsi, je suis incapable de lui résister. Je la trouve si excitante et si désirable que je la repose au sol.
— Moi aussi… La frustration est terrible, murmuré-je. Je te veux, Chérie.
Elle m'adresse un sourire provoquant et me fait signe de la suivre. Main dans la main, nous récupérons nos affaires et retournons à la voiture après avoir laissé un billet sur la table. Je la plaque contre la portière et l'embrasse tout en insérant ma main entre ses jambes qu'elle écarte immédiatement. Sa culotte est trempée et je souris, fier de l'effet que je lui fais. Elle me repousse un peu, jette un œil aux alentours puis, mutine, se penche et la retire avant de la glisser dans la poche de mon pantalon, riant de mon étonnement.
— Un problème ? J’adore cette culotte et je sais que tu peux devenir un peu… agressif avec mes sous-vêtements dans ce genre de moment.
— Pas sûr que je te la rende, grommelé-je en filant m'installer au volant. On va au bord de mer, sur le parking où on a fait des folies il y a une dizaine d’années ?
— Oh… Serait-ce une proposition indécente ? J’adore !
En parlant d'indécence, j'ai à peine démarré la voiture que déjà je la sens, impatiente, déboutonner mon pantalon et sortir mon sexe qui se dresse fièrement entre ses doigts. Elle me caresse doucement avant de profiter que je tourne dans le parking pour se pencher et venir me prendre dans sa bouche. Je me dépêche de me garer afin de pouvoir fermer les yeux tellement est intense la sensation combinée de ses mains qui me massent, de ses lèvres qui enserrent et sucent mon gland et sa langue gourmande qui parcourt ma verge. Elle me connaît trop bien et s’amuse à m’amener à plusieurs reprises au bord de l’orgasme sans jamais me laisser jouir. Lorsqu’elle sent qu’elle ne va plus parvenir à maîtriser mon excitation, elle se redresse et vient m’embrasser avant de m’adresser un sourire éclatant, toute fière d’elle.
— On ne va pas s’arrêter là, quand même, grogné-je, frustré de ne pas avoir joui.
— A toi de voir… Je n’ai plus de culotte, je te rappelle, sourit-elle en s’essuyant sensuellement le coin des lèvres avec son pouce qu’elle suce ensuite sans me quitter des yeux.
— Ne me fais plus attendre, je te jure que je suis trop excité pour patienter plus longtemps.
Maeva rit à nouveau et fait glisser ses bretelles le long de ses épaules, dévoilant sa poitrine à mes yeux qui sortiraient de leurs orbites si on était dans un dessin animé, puis relève un peu sa robe avant de venir me chevaucher. Dans un premier temps, nous sommes tellement serrés que je ne parviens pas à bouger. Je réussis à reculer mon siège au maximum et remercie les ingénieurs qui ont permis de laisser autant de place derrière le volant. Je sens la main de ma femme se saisir de mon membre turgescent et s’empaler sans plus attendre dessus.
— Ahhhh, m’exclamé-je en me jetant sur ses tétons que j’aspire entre mes lèvres.
Dans l’habitacle, nous avons peu de liberté de mouvements mais nous profitons de ce peu pour nous laisser aller à une chevauchée la plus épique possible. Comme au début de notre relation, nous faisons l’amour sans penser à autre chose qu’à ce plaisir qui lentement monte en nous. Je mordille son sein et elle ondule de plus en plus vite et de plus en plus fort contre moi. La sensation de mon sexe serré en elle est magique et je suis tellement excité que je ne peux résister longtemps. Heureusement, Maeva semble dans le même état que moi et quand j’explose en elle en râlant, elle me fait taire en m’embrassant et j’ai la joie de sentir son corps se tendre contre le mien alors qu’elle étouffe ses gémissements dans ma bouche.
Lorsque nous retrouvons nos esprits, je lui caresse ses jolies fesses et continue à embrasser ses tétons qui sont toujours offerts à ma bouche.
— Tu es une vraie diablesse, Chérie, impossible de te résister.
— Je ne vais pas m’en plaindre, j’adore quand tu n’opposes aucune résistance. Enfin, j’aime aussi quand tu te fais désirer…
— Et moi, j’adore être ainsi au fond de toi… Que c’est bon…
Je soupire avant de m’attaquer à son cou que je couvre de petits bisous alors qu’elle s’amuse à contracter son intimité sur mon sexe, comme si elle voulait aspirer la moindre goutte de mon sperme.
— Toi aussi, tu as encore envie ? lui demandé-je alors qu’elle continue son petit manège.
— Difficile de ne pas avoir envie quand on est imbriqués comme ça l’un dans l’autre, rit Maeva en promenant ses doigts sur mes flancs.
— Je pense qu’il vaudrait mieux qu’on reprenne tout ça confortablement dans notre lit, tu ne crois pas ? On n’a plus vingt ans, ris-je alors qu’elle se dandine sur moi, cherchant sans doute une position plus confortable.
— Ça va, c’est moi qui aurai les courbatures demain, Beau Gosse, s’esclaffe-t-elle. Mais va pour le lit, soyons deux petits vieux amoureux pour cette fin de soirée.
Ses actes contredisent cependant ses paroles car elle passe sa main entre nous et se met à se caresser en ondulant de plus belle sur ma queue qui a repris toute sa vigueur. Et moi, je ne sais pas comment faire pour lui résister. Je ne sais pas si ce sont ses seins qu’elle présente à ma langue, ses gémissements qu’elle pousse de manière sensuelle ou ses mouvements lents sur mon sexe qui m’excitent le plus. Ce que je sais, c’est que suis totalement à sa merci, prêt à tout pour lui procurer ce nouvel orgasme qu’elle appelle de tout son cœur et de tout son corps. Je sais aussi que malgré les épreuves que nous avons connues, rien ne pourra nous enlever cette entente entre nous et cette capacité à fusionner ainsi. Nous ne sommes qu’un et cela jusqu’à la fin de nos jours.
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