26 janvier, Saumur.
Nous voyageons dans un fourgon, cousin plus volumineux que le petit van des sixties. Van : contraction en anglais du mot caravane. Nous voilà seuls maîtres à bord dans une grande caravane aménagée par nos soins (lit, placards, kitchenette et douche). Présomptueux, nous l’avons nommée Bucéphale, comme le cheval d’Alexandre le Grand. Rapport à son pedigree… ou subterfuge inconscient pour rendre sympathique un trois tonnes cinq crasseux.
A son bord, nous avons l’intention de suivre les contours méditerranéens de l’Europe, en direction de la Turquie, avant de bifurquer vers la Géorgie, le Caucase et la mer Caspienne. De là, nous mettrons le cap sur Saint-Pétersbourg, après quoi nous reviendrons progressivement vers la France. Nous avons dû fermer la porte au véritable Orient ; l’Asie Centrale est un fantasme et le restera. Hélas ? Impossible à dire, mais l’Europe aura son lot d’aventures, et nous savons notre leçon : nous devons ménager notre monture.
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