16 juillet, Avanos
La gastronomie turque est taquine. Elle vous régale d’abord, mais prendra par la suite un malin plaisir à déranger vos intestins. En conséquence de quoi : vous péterez de bon cœur. La Turquie, pays des grillades et des légumes farcis, pays de la soupe de lentilles et de l’ayran, pays des mille et une épices – je me suis récemment découvert une passion pour le poivre rouge, duquel je saupoudre à l’excès tous nos plats. Ce soir, au restaurant, nous avons mangé deux kebabs Adana, bien pimentés, bien épicés. Ce régime alimentaire est une fabuleuse bombe à retardement. Plus nous allons vers l’est, et plus nos intestins d’occidentaux sont cul par-dessus tête. Ils se changent en usines à gaz. Marie dit qu’à force, on va finir par faire un trou dans la couche d’ozone. Après le kebab Adana, ça sent la marée basse à bord de Bucéphale. On ouvre, on ventile. Demain matin, nous partirons vers Malatya, plein est, en laissant ce bouquet de fleurs derrière nous.
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