La photographie était datée d'une belle époque
Où l'amitié était aussi éphèmère que la fleur
Bien avant que tout se disloque
En faveur des expériences et de la douleur
Bientôt, ils ne se rappelleront plus
De la raison de tel ou tel sourire
Où même les noms qu'ils ne pourront plus
De le mémoire faire jaillir
Ne garderont-ils pourtant pas
Des bribes de ce qui s'était passé
Qu'elles leur soient douces à revivre ou pas
De leur vie dans cet endroit, le lycée
Lieu des premiers émois et d'expériences
Qui vous marquent bien au-delà de ses frontières
Il n'en restera que ces amitiés pleines d'insouciance
à jamais du papier prisionnières.
Toi qui la regardes dis-le moi
Qu'y vois-tu donc au travers
De ces regards que je ne puisse pas
Voir biaisés par le faible et éphémère
Souvenir que le temps m'a permis
de conserver aujourd'hui encore.
Y vois-tu des compagnons de classes ou des amis?
Y vois-tu leurs espoirs et remords
Ces êtres que tu vois ne sont plus
Le temps les a métamorphosés
Dix années révolues
les voilà aux quatre coins du monde dispercés
Celle-ci devenu mère, l'autre médecin
Deux personnes qui hier se promettaient de s'aimer
aujourd'hui ont tous deux des desseins
Si différent de l'autre animer
par des désirs disctints.
créer par le destin