Région est, le paradis des Titis
Cela fait trop longtemps que je me dis poète
Trouve une rime dans ta tête
Tâtonne, compte tes syllabes
Ablation d'un tas d'arbres, d'un tas de baobabs
Blabla d'une télé, d'un téléphone
Blabla qu'entonne le bruit proche de mon esprit devenu aphone
Je tâte et tâtonne
Tic-tac, la montre entonne
Un bruit invisible comme le Horla
Je hurle contre l'horloge
Horreur d'un cadre régulier
Je brise la glace
Épris de grâce, je décris
Les cris qui résident dans ma matière grise
Les mots me semblent vides
Je ne veux plus compter
Je ne veux plus conter
Je ne veux plus penser
Pourquoi tout est si insipides ?
J'aimais lire
Mais ça, c'était avant
Avant qu'on me force
Je n'ai plus la force
Je n'y crois plus
Lux ficat
Non
Lux exstinxit !
Tout est noir, tout est sombre
Je sombre dans la pénombre
Dans le crépuscule de mon esprit
Dans ce coin précis
Où je perds confiance en l'être humain
Où être humain c'est frapper avec sa main
Je ne tendrai plus la joue
Je ne jouerai plus avec vous
Je veux en finir avec ce jeu
Récupérer un crayon pour écrire
Mais j'ai perdu la main
Je m'y mettrais demain
Je me fais bien rire !
Pourquoi procrastiner ?
Ivre d'hypocras, moi, l'hypocrite, me fais vieux
Du sel dans mes cheveux
J'écris en vain
Des cris imbibés de vin
Je retourne là-bas
Dans la cave en bas
Plus proche de mes amis
Déjà enterrés par la vie
Mon crayon Titi s'est tu, il n'écrira plus
Bientôt, je serai cette âme éperdue
Je m'en vais à l'est là où les soleils se couchent
Une dernière rime, un peu de vernis, ultime couche
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