Chapitre 26

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Yüna ne savait pas ce qui l'attendait, hormis qu'à partir de cet instant, plus rien ne serait pareil.

Encore essoufflée par cette première expérience orgasmique, elle le vit se redresser pour venir recouvrir son corps du sien, faisant peser sur elle son regard sauvage.

La jeune femme n'avait maintenant peur que d'une chose, le décevoir.

Pour elle ne savait quelle raison, Yüna le repoussa et vint s'asseoir sur les genoux, face à lui, pour déposer de légers baisers sur sa longue cicatrice. Shi Ji se tendit contre sa bouche et elle pouvait voir sa peau frissonner. Lui faisait-elle mal ? Elle s'arrêta, mais un grondement mécontent lui intima de poursuivre sa douce torture.

Elle lui jeta un regard et fut comme absorbée par ses yeux si particuliers qui lui lançaient une sorte de défi, celui de s'arrêter. De son index, elle dessina la cicatrice, puis remonta vers ses pectoraux, passant sur une pointe dressée qui le fit gronder. Fascinée, Yüna hésita avant de poser sa bouche sur son cœur.

Les doigts du jeune homme s'enfoncèrent dans la tignasse encore trempée de sa belle. Shi Ji ne se sentait plus toucher terre. Les sensations qu'elle lui faisait découvrir étaient inédites pour lui et il avait dû mal à garder le contrôle.

Il la laissa explorer son corps, cherchant à dompter une appréhension qu'il voyait ternir son beau regard azur. Ses mouvements étaient hésitants, mais l'envie et la curiosité semblaient vouloir se faire entendre.

Quand elle posa sa bouche sur son cœur, il crut mourir. Yüna s'appropriait son être jusqu'au plus profond de lui-même. Il voulait qu'elle efface cette peur constante qu'il lisait en elle, mais la voir ainsi nue devant lui... Les cheveux trempés tombant en cascade dans son dos et sur ses épaules, sa bouche qui se posait où elle le désirait et son souffle sur sa peau, il avait senti qu'elle commençait à lâcher prise.

Yüna se redressa légèrement et croisa le regard fiévreux de son compagnon.

— Tu es belle.

Il lui caressa la joue avec une tendresse qu'il ne s'était jamais connue, pas même avec son ancienne petite amie qu'il avait pourtant aimée. Avec son ex, la situation avait été totalement différente. Tous les deux étaient des stars, mais n'avaient jamais couché ensemble, en dehors de caresses intimes ou de câlins volés entre deux rencontres... Son ex n'avait rien à voir avec cette femme combative et forte.

Il avait de plus en plus de mal à se contenir. Il lui fallait la toucher, la faire sienne, la marquer jusqu'au plus profond de son âme et montrer au monde entier qu'elle était à lui et rien qu'à lui.

Captant le fil de ses pensées, Yüna posa la paume de sa main sur sa mâchoire, l'attira à elle pour l'embrasser et l'embarqua dans sa chute, s'allongeant sur le grand lit.

Les hanches plaquées contre le bas du corps de la jeune femme, ses cuisses l'encerclant pour le garder prisonnier, il comprit qu'il n'était plus temps d'hésiter.

Mais elle le stoppa.

— Attends, est-ce que tu as...

Il se pencha sur un côté du lit et fouilla dans le tiroir de sa table de chevet pour en sortir un emballage qu'il déchira. Yüna le lui subtilisa pour le placer elle-même sur son sexe tendu à l'extrême. Le contact du latex était ignoble, mais la caresse de ses doigts suffit à le faire trembler.

Alors une fois paré, il s'engouffra entre ses cuisses. Il avança petit à petit pour l'habituer à sa présence. Elle grimaça au départ, mais poussa un long soupir quand son bassin se retrouva enfin collé au sien. Il était installé au fond de son ventre et elle pouvait sentir ses entrailles s'écarter comme une armée faisant une haie d'honneur pour le passage de leur souverain.

Le Maître était là et tout son corps le réclamait en tant que tel. Il se pencha pour venir l'embrasser dans le cou, suçotant la peau sensible de sa gorge, cherchant à la marquer encore et encore.

Il donna un premier coup qui la fit gémir. Un deuxième plus lent suivit, puis enfin un troisième, un quatrième...

Le rythme, d'abord lent, fut fait pour qu'ils s'habituent tous les deux à cette union charnelle. Puis talons enfoncés dans les fesses musclées du chanteur, Yüna lui intima de changer la cadence.

Il ne se fit pas prier et tout en plantant son regard sombre dans le sien, il adopta un rythme qui se voulut de plus en plus soutenu jusqu'à ce que, pris par la passion, la barrière du sauvage sauta.

Il la dévora, la transperçant de toutes parts. Yüna ne s'appartenait plus et il revendiquait tout d'elle. Leurs cris résonnèrent dans la chambre, ce qui marquait bien la différence avec Laurent, l'ex de la jeune femme. Shi Ji faisait attention à ne pas se laisser déborder. Quand elle lui ordonna d'abandonner sa retenue, il avait d'abord hésité, mais elle avait su le pousser à bout. Alors que Laurent n'avait jamais pris en considération ses sentiments. Ça avait été rapide et brutal au point qu'elle s'était mise à saigner. Yüna avait refusé de retenter l'expérience avec ce dernier, mettant ainsi fin à un amour qu'elle pensait vrai, à l'époque.

Avec Shi Ji, c'était différent. Elle voulait tout de lui et il se livrait sans retenue. Leurs baisers étaient de plus en plus fiévreux, obsédés de s'entendre crier de plaisir, happant entre leurs lèvres affamées les témoins de leur bonheur. Il faisait attention à ce qu'elle ressentait et attendait toujours qu'elle fasse le premier pas pour s'assurer de ne pas l'effrayer ou la blesser. Dans leurs étreintes, la passion était explosive, ils se donnaient l'un à l'autre sans se cacher, affrontant ensemble leurs démons en les transformant en une force qui les rendaient invincibles.

Quand la vague ultime les faucha, aucun d'eux ne sut mettre de mots sur ce qu'ils venaient de vivre.

Toutefois, ils ne mirent pas longtemps à y retourner, oubliant même jusqu'au rendez-vous donné à leurs amis.

Cependant, pas besoin de recevoir un message pour comprendre que ce soir-là, ce rendez-vous n'aurait finalement pas lieu.

Le groupe et les amis de Yüna avaient toqué à la porte d'entrée, sans réponse. Ce ne fut qu'une fois dans le salon qu'ils avaient compris qu'ils pouvaient bien retourner dans leurs logements respectifs, amusés et le sourire aux lèvres.

Mika était heureuse d'entendre son amie être enfin heureuse.

[...]

Tard dans la nuit, Shi Ji se réveilla, tourna la tête vers la femme endormie contre lui. Un lent sourire remonta un coin de sa bouche. Il lui prit le menton et effleura ses lèvres avec douceur.

— Shi... Ji...

— Désolé, c'était plus fort que moi, murmura le jeune homme.

— Hmm...

Elle se tourna pour lui faire dos et attrapa sa main dont elle embrassa la paume. Le cœur battant, il se cala contre elle, entoura sa taille de son autre bras et déposa une pluie de baisers sur sa nuque et son épaule.

Yüna sourit et sentit, dans le bas de son dos, l'excitation de son compagnon, réveillant sa propre envie.

Doucement, elle prit la main posée sur sa taille pour la glisser sur sa cuisse, jusqu'à son entrejambe.

— Oh... fit-il, soufflé par son audace. Une petite faim ?

— Hmm... Shi Ji... gémit-elle, l'implorant.

— À vos ordres, Ma Dame.

[...]

Le lendemain, ils eurent droit aux moqueries de leurs amis.

Cependant, personne ne pouvait louper le sourire éclatant et le visage rayonnant de la jeune femme qui se tenait aux côtés du chanteur tout aussi ravi.

Il sentait que, l'un comme l'autre, ils avançaient sur un nouveau chemin qui pourrait être plus que bénéfique pour la bretonne.

Comme le médecin le lui avait indiqué, elle avait dû se rendre à son travail pour expliquer les choses, mais la surprise qu'elle trouva lui fit faire six pas en arrière sur ce fameux début de guérison.

***

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