Une journée banale ...

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DING-DONG, DONG

Le tintement des cloches me réveille une fois de plus, dans cette ville impossible de faire de grasse matinée dans cette ville de malheur, et encore moins avec une Eglise juste en face de chez moi.

Bah ma petite Mary, pour ça il ne fallait pas t'installer en face d'une Eglise me rappelle ma conscience. Surtout quand on sait comment tu adores Noël, et à quel point aller à la Messe est une bénédiction pour toi.

Une fois de plus, elle se moque de moi dès le matin. Alors primo je déteste Noël, secundo je haïs aller la Messe (les rares fois où j'y allais, c'était lorsque petite mes parents m'obligeait à y aller) et tertio, euh non il n'y a pas de tertio mais je me suis comprise.

Ma tête du matin est affreuse, je ressemble à un zombie qui n'a pas mangé de cerveaux depuis un ans minimum. Je me prépare mon café et suis interrompu par les "Toc toc toc" incessant contre ma porte. Mon sourire de façade aux lèvres, j'ouvre la porte et y découvre une mini chorale de noël venue chanter ces chants de noël que je déteste tant.

- Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !

Je n'écoute qu'à moitié leur chant et les congédie gentiment à la fin de celui-ci. Le problème c'est que si ce petit groupe est venu à cette heure, ça signifie que les chorales dans leur genre peuvent venir n'importe quand. Les pieds enroulés dans mon pled, je zappe les chaînes, la télécommande à la main, à la recherche d'un truc intéressant mais il n'y a QUE des films de Noël. Direction maintenant la cuisine où je suis sûre de trouver un truc à me mettre sous les dents. Mon attention tournée au maximum sur le film qui passe à la huit, qui est grand Dieu un film policier qui ne parle en aucun cas de Noël. Comme le dis un certain proverbe, "toutes les bonnes choses ont une fin", et cette fin c'est l'appel de ma cousine Estelle en plein milieu du film.

-Allo Mary, je t'appelle pour te rappeler que tu as promis de venir avec moi au marché de noël, et il n'ay a aucune négociation possible ma chérie annonce t-elle tel une sentence avec un accent à la Cristina Cordula à la fin de sa phrase.

-Ne t'inquiète pas Estelle, je ne comptais pas négocier avec toi de toute façon affirmais-je. Par contre, je ne me rappelle pas du tout t'avoir fait cette promesse, mais bon, ça ne me fera pas de mal de sortir un peu. Donc je te retrouve où?

-Le marché de Noël se trouve sur la grande place, je t'attend au stand de l'association des catéchistes de l'Eglise à côté de chez toi m'explique t-elle tandis que je met mon manteau et tout mon attirail d'hiver.

Avec cette ambiance, on comprend tout de suite qu'on se trouve sur un marché de noël. Des enfants courent un peu partout et leurs parents essaient de les rattraper, des décorations illuminent la grande place, les couples se câlinent pour se réchauffer, tout le monde mange un petit quelque chose acheté sur place tout en admirant ce qui est mis en vente, et pour finir la neige tombe doucement par petits flocons comme dans les films.

-Donc je te disais que Léo et moi on va partir pour notre voyage de noce aux îles Canaries, et j'aurais besoin de toi pour garder Flocon m'explique t-elle en essayant d'attraper des flocons de neige sur sa langue.

Super je vais devoir garder cette chose, je le déteste. Non ce n'est pas un enfant, Flocon est le perroquet de ma cousine depuis ses 17 ans. Son petit copain de l'époque, qui est actuellement son mari, lui avait offert pour l'anniversaire de leur couple. Sachant qu'en plus mes parents accueillait Estelle chaque week end, et lorsqu'elle venait avec Léo je devais surveiller ce volatile de malheur. Mais le pire c'est que ce perroquet doit son nom à une situation que j'ai vécu le jour de son arrivée.

J'avais 15 ans, je passais mon après midi avec ma cousine et son chéri, il neigeait et le froid rendait mes mains bleues, c'est la raison pour laquelle j'étais vêtu comme un esquimau. Je disais donc que je me baladais avec Estelle et Léo dans un parc pas loin de chez moi, quand soudain une montagne de neige me tomba sur la tête ce qui fit rire les deux idiots à côté de moi, j'étais frigorifié et là un adolescent de l'âge de ma cousine je pense s'arrêta et lâcha "bah dis donc, c'était pas un petit flocon ça", puis il repartit les mains dans les poches en se moquant de moi.

Plus tard dans la soirée ma cousine reçu son cadeau, un perroquet blanc, un Cacatoès blanc lui a t-il précisé en l'embrassant à pleine bouche devant mes parents sans aucune gênes. Ces derniers regardaient la scène les yeux pétillants comme dans ces comédies romantiques niaises, avec un regard qui disait vers moi qui disais "c'est quand que tu te trouves un petit copain à la hauteur de Léo". C'est vrai qu'à l'époque et même aujourd'hui l'amour et les relations n'ont jamais était mon fort, mais c'était pas une raison pour qu'ils me lancent un regard pareil. Suite à ce baiser langoureux et dégeu, la question du nom de cette chose s'est posé, vu sa couleur ils voulaient l'appeler neige, mais bien sûr Léo a sortie l'épisode de l'après modi, le prénom fut donc choisit en l'honneur de mon aventure du jour.

-He oh Mary je te parle me rappelle ma cousine en me secouant légèrement.

Les heures passent lentement et mon envie de partir commence alors à se faire ressentir. Sur une impulsion je lance mon sac à main en l'air sans même savoir pourquoi, un "ail" se fait par la suite entendre et je comprend rapidement que j'en suis la cause. Un homme énervé s'avance vers moi mon sac à main en main et me lance un regard noir. Je décide de sortir le grand jeu et lui lance mon regard langoureux.

-Oh pardonnez-moi monsieur, je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête, je ferais TOUT pour me faire pardonner lui déclarais-je en insistant bien sur le mot "tout" en lui lançant un regard séducteur.

-Vous avez bien dit tout ? insite t-il.

-Oui tout répliquais-je en détachant mes cheveux avec une grace presque féline.

Nous décidâmes donc de sortir dîner le soir même.

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