Titre 1: Nénuphar au fond du cœur
Il y a une église dans ma poitrine.
Une église vide, sans vitrail, sans croix —
juste un banc,
et ton nom gravé sur le bois.
Tu es un pianocktail de lumière et de vertige.
Ton regard joue des notes interdites
que je bois à petites gorgées,
en silence. Toujours en silence.
Ils disent que c’est une maladie.
De t’aimer.
Que ça ronge, que ça dévore.
Mais toi, tu fais fleurir un nénuphar dans mes poumons.
C’est peut-être ça, mourir d’amour.
Je lutte, chaque jour, contre l’absence que tu laisses
dans mes gestes trop calmes.
Je t’aime à voix basse,
comme on prie un dieu qu’on ne peut nommer.
Et parfois —
quand tout s’effondre —
je rêve que tu me regardes
comme on regarde le soleil,
même si ça brûle.
Note de l’auteur – La Voix Qui Écrit
Ce texte est né d’un entrelacs d’ombres et d’éclats, dans un monde où l’amour devient une langue interdite, mais plus vraie que toutes les certitudes. J’ai voulu y mêler le rêve et la douleur, la lumière et le silence, pour tous ceux qui aiment à contre-courant. Merci à Prisca pour ce défi, qui m’a poussé à écrire non plus avec la main, mais avec ce qui bat, plus bas, plus profond.
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