Confinement J2 :

Heureusement le soleil est revenu ! On peut profiter du jardin, ça fait du bien ! J’ai peins toute la maisonnette de jardin des petits. On aurait pu la finir si on avait eu le nécessaire mais tanpis, il ne manque que les barrières, et papa s'occupe de leur faire des jardinières.

Didier et Dominique sont passés, ils n’ont pas compris le principe du confinement apparemment. J’ai refusé de leur faire la bise, et qu’ils touchent les enfants. Ils se rendent pas compte des gens qui meurent je pense. Je leur ai fais un peu la morale, j’espère qu’ils ne l’auront pas mal pris. Mais c'est pour eux ! C'est eux qui risquent de mourir !

Les hôpitaux sont en manques de masques, il n’y a plus assez de respirateurs pour les gens, plus de gel hydro-alcooliques, ça devient une catastrophe. L’hôpital n’était pas prêt à vivre tout ça ! Il était déjà en manque de tout, de matériel, d’effectifs, et là avec ça par-dessus… les soignants font ce qu’ils peuvent, mais ils sont sans protection pour battre un virus… combien vont en mourir ? Il y a quelque chose qui est entrain de prendre de l'ampleur c'est d'aller applaudir les soignants à 20h aux fenêtres... c'est bien mais quelque chose me chiffone dans ce procédé... on les applaudit pour quoi ? Leur travail ? Ou le fait qu'ils vont travailler malgré le risque de mourir ? Pour leur sacrifice ? Je sais pas... Je sais plus là. J'ai eu Céline, les malades de Mulhouse sont évacués par hélico vers Toulon et d'autres hôpitaux, tant ils n'ont plus de places. Ils n'ont plus de place nulle part et ils laissent "partir" les personnes âgées atteintes... quelle horreur tout ça, j'en ai froid dans le dos.

La DRH de Romain l’a appelé pour savoir ce qu’il voulait faire après la fin de ses vacances. Normalement il fait parti des métiers indispensables mais si d’autres mesures plus stricts sont prises, il a demandé à utiliser ses derniers CP de l’année et de passer en chômage partiel. Mais je pense qu'il va devoir aller travailler... Je ne sais pas trop comment on va vivre ces prochains jours, semaines… ça m'angoisse beaucoup.

Sinon les petits ont adoré joué dans le jardin, à la cabane. D’être tous les 4 semble les ravir. Et nous aussi, ça fait du bien de remplir son réservoir affectif !

Post Insta : *OCCUPATION*

S'occuper. Depuis quelques jours maintenant, tout le monde n'a que ça à la bouche. S'occuper soi-même. Occuper ses enfants. Evidemment qu'il y a des impératifs de télétravail, de programmes scolaires. Mais pour le reste... et si on se laissait vivre ? Oui évidemment, chaque enfant avec son âge a ses besoins. & avec des enfants en bas âge, ils ont besoin qu'on les occupe. Mais selon leur âge, les activités formelles ne sont pas nécessairement longues. Parfois notre simple présence lors d'un jeu de construction suffit à les occuper de longues minutes. Alors qu'un atelier peinture qui nous demande plus de préparation en amont et de ménage après, ne les occupera que quelques rapides minutes. Il suffit d'écouter notre enfant et de l'observer afin de lui proposer des activités qui l'intéressent vraiment. Et aussi le laisser s'ennuyer ! Et si on voyait notre rôle de parent sous un autre angle ? Si on se recentrait sur l'essentiel c'est à dire nous, notre famille. En créant des routines ensemble, des souvenirs, des moments de rire plutôt que de penser au pire. Remplir notre réservoir affectif autant que possible afin d'avoir des moments sereins.

Quant à nous, pourquoi se chercher des choses à faire ? Observer, discuter, lire, écrire, écouter de la musique etc... Des choses que l'on fait tous les jours et qu'on ne se rend même plus compte. & qui suffit à combler nos journées. De toute façon une fois que vous aurez tout nettoyé, tout rangé, il faudra bien vous poser car ce confinement va durer, qu'on se le dise. Alors pourquoi ne pas respirer et profiter ? Des fleurs qui éclosent, de la lumière des rayons de soleil, du chant des oiseaux ? Et en faire profiter nos enfants en prenant enfin du temps. Car il y a quelques semaines tout le monde disait la même chose "je n’ai pas le temps". Maintenant qu'on l'a, sachez l'utiliser. En sachant enfin s'arrêter, ralentir, se poser et vivre simplement