Saul Pleure
Et, le saule pleure.
Sous l'étincelante Lune, les gouttes salées brillent de mille éclats.
Ruissellement de larmes, la détresse étreint l'âme tourmentée.
Crémeuse, la lueur de l'astre nocturne m'émerveille lorsqu'elle divague, par vagues sur l'écorce humide de l'arbre désespéré.
Et, le saule pleure.
Envahi de tristesse, son feuillage s'étale en de mélancoliques traînées.
Filins cristallisés, les branches murmurent son désarroi.
Dans le silence de la nuit, il se permet un moment d'égarement.
Et, le saule pleure.
Il abrite, sous son dôme obscur, le cœur d'un damné ensorcelé.
Sur ses joues, les sanglots s'épanchent, telle une rivière de désespoir.
Le petit homme fragile se réfugie sous l'opacité du saule brisé.
Et, le saule pleure, encore.
Il observe avec nostalgie, cette vie d'agonie.
Il écoute avec tristesse, les battements qui cessent.
Il chuchote sa douleur, priant pour de nouvelles saveurs.
Le saule sanglote,
Et mon Saul pleure sous le saule pleureur.
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