Chapitre 7

5 minutes de lecture

Quelques semaines plus tard.

J'ai presque terminé d'écrire "Colocation toxique" qui fait plus de cent cinquante chapitres. C'est la première fois que j'ai une "histoire" qui est aussi longue. Je ne pensais pas que j'aurais autant de chose à dire sur ma vie de couple. Mais cela m'a fait du bien de tout étaler, je pense même en donner une copie à ma psy. Je ne sais pas ce qu'elle va en penser, à mon avis, rien de bien.

J'ai fait plusieurs recherches d'appartement, j'ai relancé un dossier de logement social en espérant que je puisse avoir un logement assez rapidement. Je suis toujours en recherche d'emploi également, mais puisque je suis resté assez longtemps sans travailler pour m'occuper de mon fils, j'ai une longue période dans emploie.

- Ce que j'en ai marre, me dis-je, il faut vraiment que je trouve au plus vite.

J'allume mon ordinateur, pendant qu'il charge, je me sers un café, j'en ai besoin, je ne dors vraiment pas bien, quand je parviens à dormir et si je dors ne serait-ce que trois ou quatre heures, je suis réveillé par Jackson tous les matin - ou presque - par tout le bruit qu'il fait. Aston et moi - ainsi que Naya quand elle est là - ne devons surtout pas faire de bruit lorsque lui dort, mais quand il s'agit de notre sommeil, rien à faire, nous ne pouvons pas.

- Faite ce que je dis, dis-je, mais pas ce que je fais, cela s'applique très bien pour lui, fait chier !

Mon portable chargé, j'entre mon mot de passe et ouvre mon ficher, je dois encore patienter quelques instants, il est vraiment grand, je démarre l'imprimante, vérifie une dernière fois que mon texte est au bon format. J'ai choisi le A5 pour plus de facilité, j'ai acheté des boites en cartons ou je peux y glisser mes feuilles couper à ce format pour ensuite les placés dans l'imprimante. Je lance l'impression, je ne sors pas tout en une seule fois, je ne tiens pas à ce qu'il tombe dessus avant que j’aie terminée. J'ai également acheté de la colle à relier et pris des morceaux de boite de cartons pour la couverture, j'ai sorti une photo de la couverture que j'ai choisis. Par chance, j'ai trouvé comment faire sur internet, je pense que je ferais cela aussi pour les petites histoires que j'aimerais écrire pour l'école de mon fils.

Je sais que cela me prendra du temps, mais je pourrais avoir mes histoires ainsi que celle que j'ai écrite pour mon fils au format broché. Pour pouvoir terminée tout cela, il a fallu que je passe un peu moins de temps dehors, quand j'ai expliqué à Aston que j'écrivais des petites histoires pour lui, il a approuvé mais je sentais tout de même que cela ne lui plaisait pas de rester moins de temps dehors. Son comportement s'en ressent, je vois également la différence quand Jackson n'est pas présent, il est plus calme, plus serein surtout.

Bientôt ! Bientôt Aston sera tout aussi calme tous les jours, une fois que nous serons partis de chez lui. Nous devons seulement faire preuve de patience.

Nous passons tout de même du temps dehors, nous continuons de rejoindre mes amis dehors, et je suis contente, Léo passe plus souvent. Nous n’avons pas ma discuter, je sais qu'il aime lire lui aussi, et je ne fais que cela de lire, enfin, pas seulement, j'ai surtout besoin de cela pour évader, comme pour l'écriture. Aston aussi aime lire, et j'essaie de le faire progresser en lecture. L'histoire que je lui lis depuis quelques temps maintenant lui plait, j'attends encore quelques temps pour lui lire les autres, mais le plus compliquer va être de lui faire sa série. Je n'ai pas encore commencé. Je devrais m'y mettre, je tiens à les lui faire et les lui offrir.

Je sais qu’il sera ravi que je lui fasse des histoires et qu'il les lira.

Ce qui n'a pas été le cas de Jackson, il y a de cela un an, je lui ais écris une histoire, il ne l'a toujours pas terminé, non, il préfère ses vidéos et râler pour tout et pour rien. Elle n'est vraiment pas longue pourtant, en comparaison de la quantité que j'écris d'ordinaire. Seulement une petite cinquantaine de page. Toujours au même format.

L'évasion dont j'ai besoin en ce moment n'est pas la lecture, elle est bien physique, c'est pourquoi je sors beaucoup. Même cela il ne l'a pas compris. En revanche, ce qui m'a étonné, c'est qu'une fois il est sorti, il est venu à l'allée des cyprès et je suis certaine qu'il voulait surveiller si je n'étais pas avec quelqu'un d'autre.

Il ne comprend pas que c'est trop tard désormais. Je l'avais pourtant prévenu maintes et maintes fois, j'ai fait preuves de beaucoup de patience, mais je suis arrivé à saturation. Jackson n'a pas voulu comprendre quand il le fallait.

Je regarde les petites feuilles sortir de l'imprimante, je les place dans la deuxième boite au fur et à mesure qu’elles sortent. J'ai décidé de le faire en deux exemplaires, un que je garderais et le deuxième que je vais lui laisser, même si je me doute que cela terminera à la poubelle, comme tous les moments passés avec lui. Les bons moments sont tellement loin que j'en pleure souvent, je suis en colère contre lui et cela ne s'arrange pas avec le temps.

Je n'ai déjà plus envie de le voir, j'attends chaque matin avec impatience de le voir partir et de recevoir un courrier pour pouvoir déménager. Je n'aime pas le soir car il rentre et que je me demande sans cesse sur quoi il va râler. Alors quand, par de très rare moment il m'envoie un message qui autrefois m'aurais fait sourire béatement, je me demande ce qu'il lui prend.

Les deux derniers en date m'ont laissé quelque peu pantoise : "Je t'aime fort, désolé de ne pas pouvoir rentrer ce soir" pour le premier, il était en panne avec la voiture et n'a trouvé personne pour le dépanner. Je me suis demandé ce qu'il lui prenait. Et pour le deuxième tout aussi surprenant : " Chérie, je te souhaite une bonne fin de soirée et une bonne nuit, je te fais plein de gros bisous, je t'aime fort."

Ce ne sont que des mots qu'il me donne quand nous ne sommes pas ensemble, et cela est tellement rare. Pourtant, avant que je ne commence à sortir le soir, il n’en avait rien à faire des mots doux, au contraire, je n'y avais pas droit au profit de mot blessant.

J'en ai pris des mots horribles de sa part, je ne les compte plus, et je sais que cela ne cessera pas pour autant. Mais je ne le laisserais pas faire sur la durée, non ? J'en ai assez de l'entendre dire que tout lui "casse les couilles," "que mon fils soit descendu son piédestal", que "c'est chez moi ici," que "tu dois te taire", que "t'as bien appris ta leçon, que "tu peux te casser si t'es pas contente, « ça ne me fera ni chaud ni froid si tu pars"...

Le message est bien reçu depuis le temps, alors c'est deux pauvres petits messages gentils ne m'ont rien fait, je n'étais même pas contente de les lire, même avec le petit cœur à la fin. Non, pour ma part, j'ajouterais même celui qui est brisée avec un cadenas juste à côté.

L'impression est terminée pour les pages que je sors aujourd'hui, je dois faire vite et éteindre.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Elohise Lockart ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0