24, CADEAU DE LA NATURE ET DE SA MAGIE
C'était un matin de silence,
Le crissement de mes pas,
Dans l'herbe du pré desséché,
La joie de mes chiens joueurs,
Après une nuit de repos au frais.
Je marchais en suivant le ruisseau,
Bordé d'arbres hauts et bavards,
Dont les pierres grises et ocres,
Exhalant un parfum de poussière.
L'eau n'y était plus qu'un souvenir.
J'avançais au fil de mes pensées,
Quand je la vis, noire aux reflets bleutés,
Fichée dans l'herbe et la mousse vertes,
Une plume sombre et élégante,
Celle d'une aile de corbeau,
Près de ces peupliers élancés,
Où ils ont leurs nids dans le vent.
Et je me suis sentie apaisée
Quant au passé et au futur.
Je l'ai présentée à mes chiens,
Les laissant la sentir doucement,
Comme si, eux aussi,
Y voyaient Un bon présage.
06,08,22, à Bugarach
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