Dans son jardin, allongé en terrasse à prendre le soleil, il pensait à elle. Comme toujours, ce n’était qu’elle et elle seule. Elle était si extraordinaire qu’il se persuadait qu’elle n’était pas réelle. Comment pourrait-elle exister ? Elle avait toutes les qualités qu’il attendait d’une femme. Ah, si belle, si douce, si forte, si tout. Elle était tout. Et lui n’était rien face à elle, tant sa personne était si imposante, il ne valait pas mieux que son ombre.

Ça, il l’aimait de tout son être. Pas d’un amour amoureux, mais d’un amour passionné. Le genre qui n’a pas de mots pour le décrire, celui qu’on rêve chaque nuit et qu’on espère trouver. Il aimerait qu’elle le contrôle, qu’elle le dicte et qu’il ne soit rien d’autre que sa marionnette tant elle était spéciale.
Mais elle souffrait. Derrière son masque de femme fatale, elle avait un passé qui la hantait au quotidien. Alors elle se plongeait dans la vodka et buvait, buvait, buvait encore et toujours, jusqu’à n’en plus finir, jusqu’à ce qu’elle ne se rappelle plus de ses traumatismes qui la bouffaient dès qu’elle respirait.
Alors il aimerait la protéger, être là pour elle et la prendre dans ses bras. Mais en vain, car elle était trop bien pour lui. Malgré ses souffrances, elle savait s’aimer, se soulager, se libérer du poids de sa haine. Parce qu’elle était plus forte que n’importe qui.