Alors? Tu sais ce que tu veux pour Noël?

Fis-je à ce môme, sourire aux lèvres pour voir en ces yeux cette admiration tant aimée de ces bonhommes d’un rouge éclatant

Que mes parents arrêtent de me faire croire au père noël…

Souffla-t-il pour cacher sa phrase de ses parents, au sourire tout aussi émerveillé que ces enfants m’entourant

Mais pourquoi? Pourquoi tu veux arrêter de croire en moi?

Le fixais-je du regard, plus qu’étonné de voir qu’à son âge, les rêves sont déjà oubliés…quelle génération, cette jeunesse en est effacée, c’est bien dommage

Parce qu’un vieux lard qui vient donner les cadeaux, ça s’appelle un pépé

M’indigna-t-il de ses propos improbables, surement soufflés par ces écervelés d’aujourd’hui

Et le père noël!

Me levais-je pour l’enlever de mon genou, partant vers ses parents qui, dans un élan d’incompréhension, lançaient des regard si inquisiteurs à leur enfant qu’il en avait oublié son sourire moqueur

Monsieur, Madame, bonjour…j’aurais une question à propos de votre gamin,

Leur lançais-je le même regard empli de dégoût et de jugement que celui lancé à leur gosse de 7 ans

Il ne croit pas au père noël, et a dit que c’était “pépé le vieux lard qui donnait des cadeaux”, êtes vous d’accord pour que je lui fasse une petite…surprise?

Leur demandais-je avant de leur demander une adresse, afin que cette idée soit réalisée, avant de les entendre m’expliquer tout ce dont je devais savoir

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Dans le brouillard d’un noir sans nom de cette nuit sans lune, j’approchais d’un pas léger cette maison, m’élevant, grimpant, montant sur ces briques de couleurs si ternes qu’elles en seraient mortes si le béton était vivant

Ho, Ho Ho…

Fis-je glisser mon corps dans ce puits de ciment, au feu éteint mais aux cendres vivantes, faisant de mon atterrissage, une brume d’une noirceur aveugle

Où est le garçon pas sage?

Le cherchais-je dans la maison, avant de le réveiller d’un mouvement simplement brutal, l’enfermant dans cette prison de toile jusqu’à cet atelier d’idées et de créativité, l'enchaînant à cette usine malgré ses pleurs répétés

Mon cadeau c’est un lutin pas sage qui, maintenant, voit que le père noël existe