Ce que j’ai détesté…
Très bien. Pour faire court et bref (même s’il est vrai que ce n’est pas notre fort à toutes les deux), cette lettre était un adieu. Enfin c’est ce que cela laissait supposer mais la fin indiquait l’espoir des retrouvailles. C’était très étrange. Mais arrêtons de palabrer inutilement et laissons vous la lire :
« Chère Raphaëlle/Noélie,
J’ai réuni tous mes cours de français pour t’écrire cette lettre. Je me rends compte que tout compte fait, rien de tout ceci ne comptait pour toi.
Tu ne sais faire que mentir. Pourquoi ? Je pensais qu’on avait vécu des choses extraordinaires toi et moi. Je t’ai aimé. Je t’aime encore d’ailleurs pour mon malheur.
J’ai l’impression d’avoir eu le cœur brisé lorsque tu as décidé une énième fois de me tenir à distance.
Je te fais peur ? Comme peut-on aimer à en avoir peur Raphaëlle ?
Pourquoi dès que tes sentiments entrent en scène tu m’en éloignes comme un pestiféré ? Comme si j’étais capable de les pervertir ?
Tes mots ont tantôt illuminé ma vie Raphaëlle, tantôt rendu ma vision du monde sombre Noélie.
Tu avais raison sur un point Noélie, tu es la reine des arnaqueuses et en amour si l’on triche, on paie le prix fort. Je l’ai payé tant de fois que je ne saurais les compter. Tu le paieras bientôt j’espère.
Je vais bientôt partir pour ne plus jamais revenir. Je te laisse juste le choix de venir me rencontrer.
Je te laisse 2 mois à compter du 1/01/20. Après ça, tu n’entendras plus jamais parler de moi. Je nous le promets.
Fanantenana. »
Elle intima à Fa de sortir, puis revint sur ses paroles :
« Fa, écrivez-moi l’adresse de Fanantenana au dos de cette lettre ! Je ne sais pas s’il a juste décidé de me supprimer de ses amis ou de se supprimer mais je dois réfléchir… »
Fa s’exécuta sans dire un mot et sortit des murs de l’association. Laissant à Raphaëlle tout le loisir de réfléchir.
Noélie… Il va falloir reprendre du service… Je te laisse l’occasion d’exprimer ton implacable logique, mes sentiments et émotions sont hors-service, pensa-t-elle.
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