« Tu ne me fais plus peur ! Lui hurlais-je, de toute façon, je ne reviendrais sans doute jamais.

_Tu me fuis et tu oses prétendre ne plus avoir peur ?

_Je ne te fuis pas Robin ! Je vais juste vivre. Enfin !

_Alors pendant tout ce temps toi aussi tu souffrais ? Je suis content.

_Tu dis m’aimer à n’en plus pouvoir, tu me l’écris et tu es « content » de penser que je puisse souffrir par ta faute ?

_C’est toi qui m’as fait souffrir Raphaëlle, pendant si longtemps ! Il ne se passe pas un jour sans que je repense à ta peau, ton souffle, ta voix…

_Tais-toi donc, tu me dégoûtes, tu m’as toujours dégoûté. Je ne t’ai jamais aimé. Je t’ai toujours abhorré.

_Je crois que tu voulais dire « adoré », ne nie pas Raphaëlle, je sais que tu rêves encore de moi !

_Oh, si je rêve de toi, c’est seulement avec effroi. Ta voix me rappelle de vieux fantômes que j’ai combattu tant de fois !

_Tu es hanté par mon souvenir…

_Te voir aujourd’hui m’a rappelé que tu ne peux plus me faire de mal.

_Tu as l’air bien sûr de toi…

_Tu ne m’atteins plus Robin, je ne suis plus une petite fille fragile.

_Tu es une jeune femme vulnérable Raphaëlle. Ta maladie te fait perdre la tête. Je voulais t’aider et tu m’as rejeté… Tu reviendras. Tu ramperas vers moi Raphaëlle.

_Pour l’instant, le seul à ramper misérablement, c’est toi Robin. Je ne m’attardai même pas sur sa pique qui me brûla de colère,

_J’ai essayé d’être gentil. Tu m’as encore brisé le cœur. Tu es fière de toi ?

_Fière et satisfaite. Au revoir Robin.

_Et Miraz ? Je vais l… »

Je raccrochai, il était hors de question que mon passé ne m’empêche une fois de plus d’aller à la découverte de mon destin.

_Tu es sûre de ce que tu fais ?

_Pour la dernière fois Noélie, oui !

_Et s’il faisait du mal à Miraz ? Tu t’en voudrais à vie…

_Je m’en veux déjà pour un tas de choses, un peu plus un peu moins. Je ne suis plus à ça près. Ce n’est plus le moment de tergiverser. Tant pis…