Chapitre 7 – Le col des lunes 

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Je marchais sans relâche, guidé par l'image des tourelles qui se dessinaient à l'horizon, un phare lointain dans un monde de plus en plus sauvage. Chaque pas me portait un peu plus loin, m'éloignant des lieux familiers pour entrer dans un territoire de plus en plus indompté. Cela faisait déjà plusieurs jours que je me frayais un chemin à travers ce paysage changeant. Le terrain devenait plus rocailleux, plus rude. Les chemins s’étaient transformés en sentiers escarpés, parfois presque impraticables. La pente se durcissait, mes jambes peinaient à suivre, et la respiration, plus saccadée, me rappelait que chaque pas me coûtait un peu plus d’effort. Mais malgré tout, quelque chose en moi refusait de céder à la fatigue. Ce n'était pas seulement la vision des tourelles qui me tenait en haleine, mais aussi cette lumière qui semblait briller dans l'obscurité, guidant mes pas comme une promesse.

L'eau, heureusement, ne manquait pas. Les montagnes, imposantes et majestueuses, étaient traversées de nombreux ruisseaux qui serpentent entre les roches, leurs eaux cristallines coulant sans cesse, un réconfort constant dans cet environnement hostile. Mais la nourriture, c'était une autre histoire. Bien que mes provisions fussent suffisantes pour quelques jours – des opercules, des baies séchées, et quelques racines – il était évident que la situation deviendrait rapidement intenable sans viande. Les ressources végétales ne suffiraient pas à compenser l'épuisement que je ressentais chaque jour, ni à nourrir cette faim croissante qui me rongeait de l'intérieur. Cependant, dans les moments de calme, j'avais appris à puiser autrement pour soutenir mon corps. Parfois, dans le silence de la montagne, je me concentrais sur mon souffle. Je fermais les yeux et laissait mon esprit se tourner vers l'intérieur, prenant chaque inspiration lentement et profondément, ressentant l'air circuler à travers mes poumons. Peu à peu, un calme s'installait, une sérénité grandissante. Dans cet état de méditation, je me nourrissais non seulement de l'air et de la lumière, mais aussi de l'énergie du Verbe, ce lien invisible qui unissait l'univers à mon âme. À chaque mot mental, chaque pensée concentrée, je sentais une force me traverser, me revigorant comme une nourriture spirituelle, apportant à mon corps la vitalité nécessaire pour poursuivre ma quête. Ainsi, même lorsque la viande manquait, mon esprit trouvait un moyen de nourrir mon corps. Maintenant je devinais, que cette source d'énergie ne suffirait pas à terme à me nourrir suffisamment pour continuer cette ascension. Le corps, bien qu’alimenté par l’esprit, avait besoin de substance pour se maintenir, et je savais que l’instant où je devrais trouver de la nourriture physique approchait à grands pas. 

Il y avait pourtant des signes, des indications discrètes que je savais reconnaître. Les oiseaux, les charognards en particulier, étaient des alliés précieux dans cet environnement. Le ciel était mon guide, et chaque vol, chaque battement d’ailes me disait quelque chose. Lorsque je levais les yeux, cherchant dans le ciel des indices de vie, je savais que si je parvenais à suivre un groupe d’oiseaux, je pourrais peut-être trouver une carcasse, un repas salvateur. Ce matin-là, la chance me sourit enfin. Quand le soleil atteignit son zénith, sa chaleur intense faisait fondre les dernières brumes de la vallée, et je vis au loin, comme des points noirs qui tournaient lentement, des aigles tournoyant dans le ciel azur. Un frisson d’espoir traversa mon corps. Je les observai attentivement, suivant leur mouvement. Ils plongeaient, chacun à leur tour, comme des flèches acérées se précipitant vers un but commun. Il n’y avait pas de doute : quelque chose les attendait là-bas, un festin.

Sans attendre, je me mis à courir. Les rochers sous mes pieds étaient parfois glissants, parfois irréguliers, mais ma volonté me poussait à avancer. Mes bras se tendirent, cherchant à m’aider à franchir les obstacles, mes pieds cherchant leur chemin sur les pentes raides. Parfois, je me retrouvais à quatre pattes, m’appuyant sur les pierres pour escalader les versants abrupts, déterminé à atteindre ce sommet d’où je pourrais voir la scène en entier. La vue qui se dévoila était celle d’un champ de bataille pour les vautours et les aigles, une lutte acharnée pour un chamois, qui, à en juger par les bruits et les mouvements des oiseaux, n’était plus qu’un tas de chair et d’os, une proie convoitée par tous.

Je me redressai, balayant la scène d’un regard. Il n’y avait pas de temps à perdre. Les vautours et les aigles se disputaient férocement leur part, se battant pour la viande qui restait. Les plumes volaient, et le bruit des griffes et des becs frappant la peau résonnait dans le silence de la montagne. Je n’hésitai pas une seconde. D’un coup de bâton, je me défendis des oiseaux les plus proches, mes bras se tendant avec une détermination nouvelle. Je me frayai un chemin à travers les oiseaux, ne m’attardant pas à observer la brutalité de leur combat, car je savais qu’il fallait agir vite. Alors qu’un aigle se rapprocha, son grand bec s’étant presque posé sur ma peau, il m’effleura de l’aile. Il se redressa brusquement, me fixant intensément, et je ressentis un frisson parcourir mon dos. Avant que je puisse réagir, il tendit une aile vers moi, effleurant mes vêtements, comme pour me provoquer ou m’intimider.

Puis, dans mon esprit, une voix résonna, profonde et lourde, mais étrange, comme une vibration directe.

— Tu veux cette viande, mais sais-tu seulement pourquoi tu en as besoin ?

La pensée traversa mon esprit comme un éclair.

Je me figeai un instant, mon bâton suspendu dans l’air, une étrange connexion se formant entre l’oiseau et moi. L'aigle ne bougea pas, ses yeux me scrutant, son regard aussi perçant que la lumière du soleil. Il inclina lentement la tête, comme pour me sonder.

— Tu cherches à te nourrir, mais tu cherches aussi à survivre. La viande ne comble pas cette soif. 

Sa voix, bien que silencieuse, était omniprésente, remplissant l’espace autour de nous.

Un frisson me parcourut. Je sentais une énergie étrange m’envahir, un mélange de compréhension et de confusion. Je m’approchai de la carcasse, mes mains serrant le bâton, un peu plus méfiant, un peu plus conscient de l’étrange dialogue silencieux qui se déroulait entre l’oiseau et moi.

— C'est une illusion de croire que tout se résume à la chair. La vraie force vient d’autre part.

Je n'avais pas le temps de répondre, mais cette pensée me traversa, aussi rapide qu'une brise. Sans trop réfléchir, je saisis un morceau de viande, mon cœur battant plus fort, une vague de soulagement m'envahissant. Le silence revint peu à peu, seulement perturbé par le bruit de mes pas qui s’éloignaient, avec ce morceau de viande dans les mains. L'aigle, toujours là, ne semblait pas pressé de s’éloigner. Il restait silencieux, m'observant, sa présence imposante, comme une ombre silencieuse.

J'avais pris ma part, mais je savais que ce n'était qu'un moment passager. Il y aurait d'autres défis à affronter, d'autres montagnes à gravir, mais pour l'instant, la faim était apaisée. Et la lumière des tourelles, toujours plus proche, restait le phare qui me guidait dans cette aventure sans fin. Mais quelque part, au fond de mon esprit, l'écho de la voix du vautour persistait. Une voix qui, je le savais, me suivrait longtemps, me rappelant que le chemin de la survie ne se limitait pas à la simple quête de la chair.

Je m’éloignai lentement, tenant mon morceau de viande dans mes mains. L'aigle ne m’avait pas quitté des yeux, ses plumes sombres contrastant avec la lumière du ciel. Pourtant, malgré la situation, je n'éprouvais plus la peur que j'avais ressentie auparavant. Son regard, bien que perçant, ne semblait plus menaçant. Il était devenu une présence, presque une compagne de route, comme un observateur silencieux dans cette nature impitoyable.

Au fur et à mesure que je marchais, je sentais son regard posé sur moi, lourd mais familier, et un étrange apaisement m'envahit. Ses paroles résonnaient encore dans mon esprit, mais elles n’étaient plus une simple écho lointain. Elles s’étaient transformées en une compréhension mutuelle, une sorte de reconnaissance. Il n’était pas là simplement pour me laisser m’emparer de ce qu’il convoitait, mais pour m’enseigner quelque chose, pour me rappeler que le monde ne se résume pas à la survie brute, à la viande et à la souffrance. Il m’avait montré, sans le dire directement, qu’il y avait autre chose à comprendre, une sorte d’harmonie cachée dans la lutte même pour la survie.

Je m’arrêtai un instant, regardant le ciel. L'aigle, comme s'il avait attendu ce moment, s'approcha de moi, ses ailes étendues dans un léger mouvement de majesté. Il se posa sur un rocher voisin, son regard toujours fixe, mais cette fois, il y avait une certaine douceur dans ses yeux, une patience presque humaine.

— Tu as pris ta part.

Murmura sa voix, toujours résonnant dans mon esprit, mais cette fois avec moins de sévérité.

— Mais tu comprends maintenant que la chasse, ce n'est pas juste une lutte. C’est aussi une danse, un équilibre.

Je ne répondis pas immédiatement. J’étais perdu dans ses paroles, dans le chemin qu'il me montrait, une voie qui ne se contentait pas simplement de la survie, mais qui incluait la sagesse de l’adaptation, de la patience et de la compréhension.

— Tu vois.

— Je chasse pour nourrir mon corps, oui. Mais aussi pour comprendre le rythme de la nature. Ce n'est pas juste un instinct aveugle. C’est une connaissance, un partage.

Je me tournai vers lui, comme si, pour la première fois, je pouvais voir au-delà de l’oiseau, voir l’âme qui se cachait derrière ses yeux sombres. Je sentais une profonde connexion se créer entre nous. Il était devenu bien plus qu’un simple prédateur, bien plus qu’une créature de la montagne. Il était un guide, une forme de sagesse incarnée, me montrant qu’il y avait plus à apprendre dans cette nature rude que ce que j'avais cru jusque-là.

— Tu veux comprendre la montagne et elle te le montrera, si tu es prêt à écouter.

J’acquiesçai, comme pour répondre à cet appel silencieux. J'avais appris, au fil des jours, que la survie n'était pas un combat solitaire, mais une danse avec le monde autour de nous. Même un aigle, apparemment solitaire et distant, avait sa place dans ce grand équilibre.

Je me rendis compte que, d’une certaine manière, cet oiseau était devenu un compagnon. Il n’était pas un ennemi à repousser, mais un frère dans cette aventure, un miroir de la montagne elle-même : impitoyable, mais pleine de leçons pour ceux qui savaient regarder au-delà de la surface.

Je souris, un léger sourire, plus pour moi-même que pour lui.

— Tu m’as appris quelque chose aujourd’hui.

L'aigle se redressa, ses ailes déployées dans un mouvement majestueux, et, comme s’il comprenait, il inclina légèrement la tête en guise d’acquiescement. Une chaleur étrange naquit en moi à cet instant, comme si nous étions liés, non pas par la chasse, mais par un respect mutuel, une forme de camaraderie silencieuse née de l’adversité.

Je poursuivis mon chemin, et il me suivit à distance, me guidant, une présence familière dans l'immensité de la montagne. Nous étions désormais alliés, non par nécessité, mais par la compréhension et la confiance grandissante entre deux êtres, aussi différents soient-ils. Une amitié née du silence des montagnes, mais plus forte que le bruit des batailles.

Je m'engageai dans la montée, le col escarpé s'étendant devant moi, comme un défi imposant que la montagne m'adressait. Le sentier devenait plus étroit, les rochers plus instables, mais je n’étais plus seul. L'aigle, toujours là, volait en cercle au-dessus de moi, son regard acéré m’observant à chaque mouvement, comme une ombre silencieuse. Il semblait savoir que je n’étais pas qu’un simple voyageur, mais un chercheur, quelqu’un qui, comme lui, cherchait quelque chose dans les hauteurs de ce monde.

— Tu as vu la montagne sous un autre angle.  Les cimes ne sont pas des barrières. Elles sont des passages.

Me dit-il un instant, sa voix résonnant comme un écho lointain, clair et puissant dans ma tête.

Je hochai la tête, conscient de la vérité de ses mots. À chaque pas, je sentais que je n’étais plus simplement en train de gravir un sommet physique. C'était aussi un sommet intérieur, un cheminement vers une compréhension plus profonde.

Le vent soufflait fort sur la crête, mes vêtements battant contre mes jambes alors que je me hissais sur un rocher escarpé. La montagne se faisait plus grande à chaque instant, mais je n’avais pas peur. L'aigle, lui, me précédait souvent, volant en avant puis se retournant pour m'attendre, me guidant sans dire un mot, mais me montrant le chemin.

—  Tu cherches un temple. Tu cherches une lumière. Mais les tours que tu vois ne sont pas là pour te guider. Elles sont là pour te tester.

Je le regardai, curieux, sa présence toujours aussi imposante.

— Un test ? De quoi s'agit-il ?

— De toi-même. Les tours t'attendent, mais elles ne révèleront leur secret qu'à celui qui a le courage d'affronter sa propre obscurité.

Je comprenais peu à peu ce qu'il voulait dire. À chaque montée, le vent devenait plus mordant, la végétation plus clairsemée, et le paysage plus mystique. Les tours qui se dessinaient au loin, là où je savais que le temple m’attendait, n’étaient plus seulement un but physique. Elles étaient un symbole, un appel.

En approchant du plateau, le terrain se faisait plus plat, mais le vent soufflait plus fort, et les ombres des tours se projetaient de manière inquiétante sur le sol. Chaque tour semblait différente, comme si elles étaient les témoins d’une époque révolue, des sentinelles de secrets oubliés. Je m’arrêtais un instant pour observer la scène, respirant profondément. L'aigle se posa sur un rocher, ses yeux fixant le temple sans cligner.

— Tu vois maintenant. Tu as franchi la montagne, et avec elle, tu as franchi une partie de toi-même. Les tours ne sont que des murs. Ce que tu cherches, ce que tu désires, n’est pas dans ces murs.

Je le regardai, cette fois avec une profonde gratitude, même si je ne comprenais pas encore tout.

— Alors, pourquoi ces tours ?

L'aigle inclina légèrement la tête, comme pour m'encourager à réfléchir par moi-même.

— Parce que chaque chemin que l’on emprunte, chaque montagne que l’on gravit, nous fait face à des illusions. Mais ce sont ces illusions qui nous forcent à voir la vérité en nous. Si tu veux comprendre, tu dois d’abord comprendre ton propre cœur.

Je souriais, un sourire sans joie mais empli de compréhension. L'aigle avait raison. Ce temple, ces tours, étaient une étape, mais l’essentiel était bien ailleurs, à l’intérieur de moi. Et ce n’était que lorsque je l’accepterais que je pourrais vraiment comprendre ce que je cherchais.

Je repris mon chemin, le vent fouettant mon visage. Les tours se dessinaient de plus en plus nettement, mais je savais qu’elles n’étaient qu’un miroir, un reflet de ce que j’étais en train de devenir. Mon ami, l'aigle, volait devant moi, me guidant encore une fois. À chaque battement de ses ailes, je sentais qu’il me poussait à aller au-delà de ce que j’avais envisagé, me conduisant vers un endroit où, peut-être, la véritable révélation m’attendait.

En arrivant aux tours, une étrange sensation s’empara de moi. Le vent soufflait plus fort, et la lumière du soleil, déjà faible, semblait se refléter d’une manière particulière contre les pierres vieilles de plusieurs siècles. Les tours se dressaient devant moi, mais elles étaient loin d’être intactes. Leurs formes, autrefois majestueuses, étaient désormais déchiquetées par le temps et les intempéries. De grandes fissures parcouraient les murs, et des pierres entières étaient tombées, éparpillées au sol comme les vestiges d’une époque oubliée. Le temple, ou ce qui en restait, semblait s’être effondré sous le poids des années.

Je m'approchais lentement, les yeux scrutant chaque recoin, chaque détail, comme si les pierres elles-mêmes pouvaient me révéler leurs secrets. Un silence étrange régnait ici, comme si le temps lui-même avait cessé de s'écouler. Les ruines semblaient parler, mais à voix basse, murmurant des histoires d'antan, des légendes anciennes dont les mots étaient presque inaudibles. L'aigle, tout près, se posa sur un des blocs de pierre brisé, ses yeux brillants fixant l'horizon, scrutant les ruines avec une sagesse qui m’échappait encore.

— Tu vois ce qui reste ici. Ces pierres ont vu des siècles passer et elles portent toujours les échos des voix du passé.

Je levai les yeux, observant les tours plus attentivement. Ce n’étaient pas simplement des structures abandonnées. Il y avait quelque chose dans leur forme, quelque chose dans l’agencement des pierres, qui laissait entendre qu’elles avaient été conçues pour une autre époque, pour un autre but, bien plus grand que ce qu’elles étaient devenues.

— Elles ont été construites pour défier le temps, mais elles n’ont pas résisté à la volonté des hommes et des éléments. Rien ne dure éternellement.

Je posai ma main sur l’un des rochers, sentant la froideur de la pierre, une sensation étrange qui me reliait à ce lieu. Chaque fissure, chaque éraflure sur la surface me semblait marquer une histoire, un événement, un moment où ces murs avaient entendu des voix humaines, des prières, des rituels. Mais maintenant, il n’y avait plus de bruit, seulement le vent et la nature qui reprenaient peu à peu leurs droits sur ce qu’il restait.

Je me détournais un instant, cherchant une entrée, une porte ou un passage menant à l’intérieur du temple. Mais tout était en ruine. Des morceaux de colonne gisaient au sol, des sculptures autrefois détaillées étaient désormais réduites à des fragments de pierre. Le sol était couvert de mousse, de lichen, et de petites fleurs sauvages. La nature semblait s’être installée là comme si elle avait accepté sa domination sur ce lieu de grandeur ancienne.

—  Tu veux des réponses. Les réponses ne se trouvent pas dans les pierres. Elles sont en toi, dans ce que tu as appris, dans ce que tu es devenu.

Je le regardai, un peu surpris par sa sagesse. Il n’avait pas tort.

Je m'assis au centre des ruines, entouré par les tours effondrées. Les pierres, usées par les siècles, semblaient murmurer des secrets enfouis. Je pris une profonde inspiration, fermant les yeux, et me concentrai sur mon souffle. Peu à peu, mon esprit se calma et je me laissai envahir par le silence. Dans cette sérénité, un mot m'échappa presque sans y penser : "Palisamé". À cet instant, comme un film qui se déroulait devant mes yeux, une scène ancienne se révéla.

Je me retrouvai au cœur d'une grande salle de pierre, une tour autrefois majestueuse. Autour de moi, des figures mystérieuses, vêtues de robes , se tenaient en cercle. Les voix murmurantes se mêlaient dans l’air, des pactes étaient scellés. L’atmosphère était lourde, comme si chaque décision prise ici marquait le destin des siècles à venir. Je pouvais presque sentir les vibrations des pierres sous mes mains, témoins silencieux de ce conclave crucial.

Les tours, maintenant en ruines, étaient alors imposantes, et le poids de l’histoire était palpable. Cette réunion secrète, les choix faits ce jour-là, avaient façonné tout ce qui suivit. Je compris soudain que ma présence ici n’était pas un hasard. Le conclave était un moment charnière, et ces pierres, témoins de cet instant décisif, détenaient une vérité que je devais comprendre.

Je plongeai plus profondément dans cette vision, cherchant à saisir le lien entre cet événement et ma quête. Pourquoi étais-je ici ? Les décisions prises à ce conclave résonnaient encore, influençant les événements présents. J’étais ici pour déchiffrer ces erreurs du passé et comprendre ce que ces ruines avaient à m'enseigner.

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