J'atteins la porte, et ce que je vois me frappe. Comme l'amateur d'art à la vue d'un sublime tableau, j'en reste immobile au milieu de l'ouverture. Madeline est allongée dans son lit, le buste nu, la couette rabattue sur le reste du corps. Tête plongée dans l'oreiller, son visage reflète la sérénité. Ses mains s'agitent sous l'édredon, plus particulièrement vers son entrejambe... Madeline se fait du bien, comme l'ont fait tant d'autres jeunes femmes, bien avant elle...

Je devrais partir sur la pointe des pieds, mais je ne peux pas. Elle est tellement jolie, la p'tite jeune du troisième, quand elle se masturbe. L'énergie sexuelle qui s'empare de sa chair la transforme, lui donne une puissance qu'elle n'a pas en temps ordinaire. Quelque chose que l'on ne montre pas en public, parce que c'est là qu'une femme se montre plus vorace qu'un homme...

Un souffle profond s'expulse de sa gorge en saccades, ses poumons travaillent pour l'aider à supporter l'effort. Je vois ses petits seins gonflés, aux tétons durcis comme du béton, m'excitant terriblement. Mon coeur se met à battre, et mes poumons se compresser, comme si je lui faisais l'amour. C'est incroyable ! Je devrais ressentir un sentiment de gêne, de malaise, et même de honte... Mais ce n'est pas le cas ; je suis fier de la contempler ainsi, même à son corps défendant...

Soudain, sa gorge se contracte, et un doux sanglot s'arrache de sa gorge. Son buste tremble délicatement, tandis que sa tête reste profondément enfoncée dans l'oreiller. Je n'ai jamais vu un visage aussi rayonnant dans l'abandon que le sien. Madeline est en plein confort, et à part constater son épanouissement, je ne sais plus quoi faire d'autre.

Sans soupçonner ma présence, elle savoure chaque instant de jouissance, les yeux fermés. Si j'avais un peu de jugeotte, je devrais m'écarter car l'étudiante pourrait les ouvrir n'importe quand. Mais un voyeur n'est jamais pleinement satisfait ; il lui faut regarder jusqu'au bout, quitte à se brûler les ailes. Et au surplus, quand le dit voyeur espère découvrir ce troublant mystère de la sexualité féminine qu'est l'orgasme.