Apostolat
Tu m’as adjuré de t’aimer
pour qu’enfin, tu puisses t’alunir.
J’ai alors cru ton cœur aurifère
mais avec tu m’as fait ange aptère.
Quand l’amour devient blasphème.
Quand au mariage Dieu lui-même,
a refusé l’invitation.
J’ai alors cherché l’absolution,
persuadée que la putréfaction
qui ne nous donnait pas la bénédiction
ne pouvait venir que de moi.
Comment cela aurait-il pu être autrement ?
Tes paroles saintes,
ton plus bel et dangereux apparat,
ont assujetti ma raison.
J’ai alors fait de cette vie, de toi.
Mon apostolat.
Je me suis aguerrie avec le temps
j'ai détruit mon cœur d’enfant
dans ce chaos astreignant.
Ton cœur est acéphale
et ne réfléchit pas.
Le moindre amour surtout les fugaces,
te met en allégresse
t’empêche de prosterner ta tête.
Futile abréaction.
Le puits de tes afflictions.
Tes avanies
lorsque je m’éloigne
tes seules armes.
Et tu scandes.
Et tu chantes
en ta langue.
"Je ne veux que toi ! "
Pauvre de toi.
Je n’ai rien dit
j’ai gardé tant d’années ce secret pour moi
mais en ce jour non-béni, il m’a dit.
« Je ne t’ai pas créée pour ça. »
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