Adeline au ministère
Suite à la rencontre des Sardanapales au Palais Bourbon avec monsieur Ordyan, celles-ci avaient encore gagné en assurance. Elles agissaient presque au grand jour. Il n'y avait plus de raison de s'inquiéter. Plusieurs mois passèrent, où elles vivaient leurs vies d'étudiantes, tout en rencontrant députés et députées.
Adeline, elle, avait un rôle différent. Elle était officiellement le bras droit de Sybille et grâce à Delphine Orgery, Secrétaire Générale Adjointe, elle apprit le métier de secrétaire de ministère. Elle avait dû laisser tomber ses études pour quelques mois, afin d'être prête en cas de victoire (ce dont ne doutait pas un instant Sybille). Elle passait donc ses journées avec les différentes personnes que Delphine avait choisies. Des femmes, pour la plupart, mais aussi deux hommes, qu'elle remerciait comme une Sardanapale savait le faire. Ses soirées, elle les passait entre Anthony, son soumis attitré, et Leila, qu'elle appelait maintenant "chérie".
Sybille adorait les voir ensemble. Elles formaient un couple magnifique, encore plus avec Anthony à leurs pieds. Celui-ci avait été obligé par sa Maîtresse de suivre un entraînement intensif. Il avait maintenant des muscles saillants et avait accepté sa soumission, avait littéralement embrassé sa condition. Il fallait bien avouer qu'il avait de quoi être ravi! Leila et Adeline n'étaient pas du genre avares et le prêtaient volontiers à toutes celles qu'elles aimaient ou qui le méritaient. Anthony était devenu un vrai étalon grâce à Adeline.
L'hiver avait été fatigant, intense, à tous points de vue. Adeline avait réussi à décrocher son concours haut la main et était prête pour la suite. Ne restait qu'à savoir si le travail de lobbying des Sardanapales et celui de Sybille auprès du Ministre de l'Intérieur allaient porter leurs fruits.
Elles étaient devenues des habituées du Palais Bourbon mais elles suivirent les débats à chaque fois au même endroit: dans la maison de campagne de Delphine. Chaque fois que le texte était mis en débat à l'Assemblée, la journée se terminait en débats saphiques délurés, pervers. Le groupe de femmes qui s'était réuni en ce lieu pour la première fois quelques mois plus tôt avait appris à se connaître et il n'existait plus aucune espèce de retenue entre elles.
Le jour où le texte de loi devait être soumis au vote, la tension était à son comble. Adeline n'avait quasiment pas fermé l'œil de la nuit. Les orgasmes répétés, auprès de Leila et d'Anthony, n'avaient réussi qu'à la calmer un peu. Elle avait donc, pour la première fois, calmé ses nerfs sur son soumis. Le lendemain, aux pieds de sa Maîtresse, il n'en menait pas large. Ses fesses étaient striées du martinet, ses tétons encore douloureux. Heureusement, un ami artisan s'était fait un plaisir d'isoler la "prison" de la maison de façon à ce que les cris et les claquements ne réveillent personne.
Assise entre Sybille et Leila, Adeline avait attendu les résultats les cuisses ouvertes, Anthony faisant tout de sa langue devenue habile pour faire baisser sa tension. Mais celle-ci remonta de dix crans à l'annonce des résultats:
-- Votants, 521, s'exclama le Président de l'Assemblée sur lequel on ne devinait rien des résultats. Exprimés, 517. Majorité, 259. Contre, 225. Pour, 292. L'Assemblée a adopté le projet de loi.
Il n'y eut bien que Sybille pour ne pas exulter sa joie. Elle souriait simplement en regardant toutes ces femmes se sauter dans les bras les unes des autres. Elle n'avait jamais douté de la réussite de cette entreprise. Et si elle ne criait pas de joie, c'était aussi parce qu'elle était la seule, à ce moment-là, à penser qu'il ne fallait rien lâcher, que même si elles avaient marqué un point, rien n'était encore gagné.
Il fallait à présent changer les mentalités. Les maisons closes allaient pouvoir ouvrir d'ici quelques temps. Elle était sûre que beaucoup de ceux et celles qui avaient voté contre feraient tout ce qui était en leur pouvoir pour ralentir, voire anéantir ce projet.
En attendant, elles allaient pouvoir déposer les statuts de leur SARL concoctée par l'ami comptable de Truc. Il faudrait aller vite, et pour ça, elle avait son atout: Adeline. Elle était prête, elle savait ce qu'elle avait à faire. Et le regard qu'elles échangèrent avant que Sybille ne laisse exprimer sa joie le lui confirma. Adeline allait tout déchirer, du haut de ses presque 19 ans.
Dès le lendemain, Adeline fut présentée à sa future patronne: Angéline Collet, Ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques. Âgée d'à peine plus de quarante ans, Angéline Collet était une belle femme au corps menu. Son visage était radieux et son regard doux et bienveillant, derrière de légères lunettes rondes. Angéline n'était pas le genre de femme que le pouvoir enlaidissait. Elle restait femme dans un monde d'hommes et avait le sourire aussi facile que radieux, surtout avec sa petite fossette qui se creusait dans ces moments.
Elle serra la main d'Adeline chaleureusement, alors que Delphine Orgery faisait els présentations.
-- Angéline fait partie des premières qui ont adhéré à notre projet, lui précisa Delphine. Elle souhaitait rester en dehors jusque-là, mais elle a accepté tout de suite de changer de secrétaire pour une Sardanapale.
-- Brigitte était compétente mais acariâtre, précisa la ministre d'une voix enjouée. Un vrai glaçon! J'espère que l'on pourra se tutoyer.
-- Bien entendu, répondit Adeline avec assurance teinté d'un sourire en coin. Et même plus, rajouta-t-elle.
La Ministre rougit mais ne s'offusqua pas. Elle savait qui elle laissait entrer dans son cabinet. D'ailleurs, la tenue choisie par Adeline pour cet entretien était représentatif de qu'elle comptait apporter avec elle à son nouveau métier. Elle n'avait pas choisi un tailleur, qui était souvent de mise dans ce genre de fonction. Elle avait opté pour une légère robe d'été, au décolleté légèrement plongeant, sans trop, mais qui ne laissait aucun doute sur l'absence de soutien-gorge.
-- J'avais entendu parler de toi, Adeline. Tu es encore plus belle que ce qu'on m'avait dit.
Ce fut au tour d'Adeline de rougir. Elle sentit tout de suite qu'elles allaient bien s'entendre et se promit sur l'instant qu'elle n'attendrait pas huit jours pour la présenter à Leila.
-- Moi, je savais déjà que tu l'étais, lui répondit-elle en plongeant son regard dans celui de la Ministre.
La phrase fut suivie d'un petit blanc. La Ministre savait qu'Adeline commencerait par elle, et elle en était troublée. D'autant plus qu'elle était mariée. Adeline accepterait-elle de le faire participer. L'image la fit tourner au rouge vif et c'est Delphine qui la sauva:
-- Nous devrions peut-être en venir aux fonctions que devra tenir Adeline, Angéline? demanda-t-elle avec un rien de moquerie dans sa voix.
-- Heu... Oui, bien sûr! Viens avec moi, Adeline. Je vais te montrer.
Les trois femmes firent le tour des lieux. Le bureau d'Adeline se trouvait juste à l'extérieur de celui d'Angéline Collet, faisant office d'accueil par la même occasion. À part cela, il y avait trois autres bureaux: celui du Délégué Interministériel de la Transformation Publique (qu'Adeline avait langoureusement sucé à l'arrière de sa voiture de fonction), celui du Directeur Général de l'Administration et de la Fonction Publique (qu'elles savaient avoir voté contre le projet de loi), et celui de la Directrice Interministérielle du Numérique. Ces trois-là, elle ne les verrait quasiment qu'en réunion, lui précisa Angéline. En tant que secrétaire du ministère, Angéline et elle ne se quitteraient presque pas de la semaine. Ce n'était pas ce qui se faisait le plus souvent, mais Angéline préférait faire les choses ainsi, bien qu'elle le faisait de moins en moins avec son ancienne secrétaire.
Elle lui fit visiter la salle de réunion, avec sa grande table ovale.
-- Serait-ce possible de faire une ouverture dans le cercle? demanda Adeline.
-- Heu... Je suppose, répondit Angéline. Mais pourquoi?
-- Parce que lorsque je servirai le café aux participants, je veux qu'ils puissent se rincer l'œil sans avoir à se retourner. C'est que la plupart ont un certain âge et qu'il faut penser à leurs lombaires!
La Ministre ne put retenir un fou rire, croyant d'abord qu'il s'agissait d'une boutade. Mais Adeline était on ne peut plus sérieuse, et celle-ci enchaîna:
-- Je suis là pour t'aider à changer les choses. Tu verras qu'avec moi à tes côtés, les négociations seront bien plus simples. Parfois plus longues, certes. Mais le résultat sera toujours au rendez-vous.
-- Tu veux dire que...
-- Je veux dire que quand ces messieurs bandent, on peut les faire signer n'importe quoi. Et qu'ils en redemanderont.
-- Tout ce que j'ai entendu était donc vrai.
-- Et tu n'as pas dû tout entendre! s'exclama Delphine en la prenant par la main. Peut-être qu'Adeline pourrait t'expliquer?
La Ministre se raidit auprès de Delphine. Adeline ne lui en tint pas rigueur, et choisit de ne pas la brusquer. Être d'accord en théorie était autre chose que de passer à la pratique. Adeline pouvait sentir l'envie d'Angéline d'arriver à ce moment-là, mais elle décida qu'il fallait attendre. Elle devait d'abord la rassurer sur son travail. Car avant tout, elle devait assurer son travail et faire taire toute personne à qui viendrait l'idée qu'elle avait été embauchée pour son physique et le piston de Delphine Orgery, plutôt que sur ses compétences.
Le temps de la dépravation allait arriver dans ce ministère, mais elle devait encore attendre. Elle sourit donc tendrement à Delphine, puis à Angéline.
-- Je ne crois qu'il soit encore temps. Nous sommes là pour changer les choses en profondeur, pas pour nous imposer avec la même violence que nos prédécesseurs. Je serai une secrétaire volontaire et efficace, Angéline. Et petit à petit, tu oublieras le côté austère des hommes de pouvoir.
-- Peut-être parce qu'il y aura plus de femmes de pouvoir, aussi! ricana Delphine.
-- Vous me faites languir! s'exclama la Ministre. Je serais honorée d'être celle qui vous a aidée, à mon humble niveau, à arriver à vos fins.
Le lendemain, Adeline prenait ses fonctions en tant que secrétaire de la Ministre Angéline Collet. Elle se fit prendre dans les toilettes par un des gardes qui était en pause. Angéline n'en sut rien, mais Adeline commençait déjà à placer ses pions, de cette manière. Elle répéta l'expérience de temps à autre les premiers jours. Elle savait qu'il finirait par s'en vanter auprès de ses collègues, et qu'ensuite, les langues se délieraient, petit à petit, jusqu'à ce que ça devienne un secret de Polichinelle.
En dehors de ça, Adeline s'avéra une secrétaire encore plus efficace que Brigitte, et l'entente du premier jour devint rapidement un début d'amitié. Avec Angéline, Adeline ne cachait pas ses envies, ni ses besoins. Elle lui raconta tout depuis le début au lycée, jusqu'à son Anthony et Leila. Angéline avait rencontré la belle métisse et Leila avait supplié Adeline d'être présente le jour où elle passerait à l'action directement avec la Ministre.
En attendant, Adeline se préparait à sa toute première réunion en tant que secrétaire de la Ministre Angéline Collet. Et ce n'était pas n'importe quelle réunion. La ministre, ainsi que ses délégués, rencontraient les différents représentants syndicaux de la fonction publique. Autant dire que l'ambiance ne s'annonçait pas des plus frivoles. Adeline savait très bien qu'à part une ou deux personnes, tout le monde viendrait un peu à reculons.
C'est pour cette raison qu'elle avait choisi une tenue encore plus suggestive que d'habitude. Elle avait opté pour une jupe en cuir noir qui ne couvrait que le plus haut tiers de ses cuisses, de façon à ce que l'on voit bien que ses bas étaient attachés à des porte-jarretelles. Son haut, bien qu'à manches longues et sans décolleté, avait cette fâcheuse tendance si sensuelle à laisser apparaître une épaule ou l'autre, en fonction des gestes qu'elle faisait. Lorsqu'elle accueillit les différents intervenants et intervenantes de la réunion, elle remarqua que son choix avait été judicieux. Tout le monde sans exception la dévisageait des pieds à la tête, remarquant forcément ses tétons pointer sous son haut.
-- Tu vas faire un carton, lui souffla la ministre avant de rentrer dans son rôle et faire son apparition dans la salle, suivie de près par une Adeline légère et souriante.
Le temps que les discussions se calment, la jeune secrétaire passa au centre du cercle et rejoignit le plateau à roulettes posé là, avec toutes les boissons à proposer. Avec un grand sourire pour chacun et chacune, elle fit le tour et les servit tranquillement. Chaque mouvement était calculé. Dévoiler une épaule pour cette dame, faire crisser le cuir de sa jupe sur la peau nue de ses fesses en se penchant pour cet homme... Adeline se régalait des réactions de chaque personne, même celles qui trouvaient ridicule, presque "cliché", son attitude.
Malgré tout, ce petit tour de table détendit l'atmosphère et c'est avec une certaine joie (bien que retenue) qu'Angéline ouvrit la réunion. Il faut dire qu'elle-même n'avait rien raté du petit jeu auquel s'était adonnée sa secrétaire, et elle avait particulièrement apprécié le petit sourire en coin accompagné d'un clin d'œil lorsqu'elle s'était fait servir.
Assise près de l'ouverture dans le cercle, Adeline suivait attentivement la réunion en prenant les notes nécessaires au compte-rendu. L'épaule droite dévoilée, chacun pouvait s'apercevoir qu'elle ne portait pas de soutien-gorge. Pourtant, elle restait concentrée, de façon à ce que les regards puissent se poser sur elle sans qu'elle ne les surprenne. Mais elle les imaginait, les sentait courir sur elle. Ses tétons étaient à nouveau dressés, alors elle suivit les débats, légèrement houleux, appuyée contre son dossier, de façon à ce que le tissu épouse la forme de ses seins et que ses mamelles soient visibles.
Elle ne pouvait pas rater le syndicaliste devant elle qui la déshabillait littéralement du regard dès qu'il en avait l'occasion. Mais elle continuait de faire comme si elle ne l'avait pas remarqué. C'est alors qu'elle décroisa les jambes. Pour lui, pour eux, pour elles. Elle ne pouvait pas savoir si l'on voyait sous sa jupe, mais elle en surprit deux en train de vérifier.
Voilà une bonne heure qu'ils étaient là et Angéline profita d'un petit moment de flottement pour proposer un nouveau rafraîchissement aux participants. Cette fois, Adeline se lança plus avant. Il n'y avait bien que quelques unes des femmes qui ne la reluquaient pas franchement. Tous les hommes, sans exception, ne se gênaient pas. Ils avaient sûrement bien compris qu'elle aimait et désirait qu'on la regarde ainsi. Elle s'autorisa alors quelques petits gestes anodins. Une main posée sur une épaule, un petit clin d'œil malicieux, ou même un regard appuyé sur un entre-jambe. Elle hésita même à renverser un verre sur l'homme qui la dévisageait depuis le début, mais trouva ça trop cliché.
À la place, elle lui donna son verre de façon à pouvoir lui caresser la main. Au lieu de la retirer rapidement comme presque n'importe qui l'aurait fait, elle lui sourit en coin et fit descendre son regard jusqu'à son entre-jambe. Y voyait-elle une bosse? Non, ça devait être son imagination. Alors elle décida d'alimenter celle de l'homme aussi. Et de tous les participants à la réunion.
Au lieu de continuer son tour de table, elle continua son service à l'exact opposé de l'homme, pour reprendre avec la femme qui était assise non loin d'elle. Elle se pencha un peu exagérément vers elle. Son haut, assez lâche, dévoila aux yeux de la cinquantenaire ses petits seins tout durs d'excitation. Dans le même mouvement, sa jupe moulait parfaitement son petit cul et remontait légèrement, presque jusqu'à la naissance de ses fesses. Toute une partie de l'assistance se tut aussitôt, mais elle n'exagéra pas au point de rester longtemps dans cette position. Elle se releva et servit la femme avant de passer au suivant, sans pour autant redescendre sa jupe qui menaçait de continuer de monter à chaque mouvement.
Arrivée à Angéline, elle recommença pourtant son manège. La ministre piqua un fard, mais ne put faire autrement que de se régaler de la vue qu'elle lui offrait. Ce faisant, sa jupe avait cette fois encore remonté et laissait deviner le bas de sa croupe. Elle espérait vraiment qu'au moins une personne remarquât qu'elle ne portait pas non plus de culotte.
La deuxième partie de la réunion fut plus agitée, mais Adeline réussit à soutenir sa ministre du mieux qu'elle put. Toutefois, les sourires étaient de mise à la fin de cette longue réunion. Telles deux hôtes, Angéline et Adeline serraient les mains au fur et à mesure que les personnes sortaient. Adeline ne se gêna pas pour passer sa main gauche sur la hanche d'Angéline, alors qu'elle se servait de la droite pour saluer. La ministre ne l'empêcha pas de faire, malgré qu'elle savait que ça allait forcément jaser.
-- Je suis chaude comme la braise, déclara Adeline une fois les portes de la salle de réunion refermée.
Sa main glissa plus bas sur les fesses rondes d'Angéline qui se raidit sans pour autant pouvoir - ou vouloir - l'empêcher.
-- Je ne peux pas faire ça à mon mari, lâcha-t-elle enfin.
Mais à sa grande surprise, cela ne refroidit nullement Adeline. La jeune secrétaire passa face à elle et déboutonna deux boutons du chemisier de la ministre.
-- Mais moi, je peux... souffla-t-elle en passant sa langue sur la peau d'Angéline. Mais je ne le ferai pas. J'ai promis à Leila qu'elle serait là, aussi.
-- Parce que tu comptes vraiment...
-- Bien sûr, Angéline. Tu es belle, sexy. Peut-être... Nous devrions dîner ensemble la semaine prochaine. Tous les quatre. J'espère que tu as mis ton homme au courant du but réel de ton changement de secrétaire?
Angéline devint écarlate et ne répondit pas. Adeline ricana. Elle l'aurait dévorée, elle l'aurait fait hurler de plaisir sur la table ou contre l'écran qui servait de tableau numérique. Mais elle avait promis à Leila et Adeline tenait ses promesses. Elle prit simplement la main de la ministre et la plaça sous sa jupe.
-- Je suis trempée et j'ai besoin de jouir.
La ministre retira doucement sa main et ne put s'empêcher de goûter à ses doigts. Puis elle sourit à sa secrétaire. Ce sourire-là valait de l'or pour Adeline. Sa patronne entrait enfin dans la luxure, et elle s'apprêtait à le prouver à Adeline:
-- Je suis certaine qu'il y a quelques hommes qui traînent dans la cour dans l'espoir de te croiser un peu plus... officieusement. Je serai dans mon bureau, cette salle sera vide.
Adeline comprit immédiatement. Angéline avait son bureau collé à la salle de réunion. Une porte communiquait entre les deux pièces. Elle pourrait ainsi profiter des sons poussés par sa secrétaire, et Adeline espérait de tout son cœur qu'elles jouiraient ensemble, alors que la ministre se caresserait derrière la porte.
Elle ne prit même pas la peine de s'avancer jusqu'aux deux hommes en train de discuter. Il y avait celui qui la dévisageait pendant la réunion et un autre, plus âgé, qui s'était montré virulent contre la ministre. Elle leur fit signe de loin d'approcher, mais seul le plus jeune osa venir. Elle ne comptait pas forcer l'autre. Par contre, elle était ravie de remarquer que deux autres femmes étaient en train de traîner aussi. Elle leur jeta un regard empli de concupiscence afin d'être sûre qu'elles comprennent bien son manège, avant de suivre celui dont elle n'avait même pas retenu le nom.
Elle le fit entrer sans un mot dans la salle de réunion et ferma la porte derrière elle. Aussitôt, elle retira son haut, rapidement suivi de sa jupe. Habillée de ses bas et porte-jarretelles, relevée sur ses escarpins, elle vint se coller à lui. Son pantalon de costume était déjà étiré par une puissante érection.
-- Je suis heureuse que vous soyez là, lui dit-elle en attrapant son sexe à travers le tissu. J'aurais été vexée... et frustrée! de me faire mater de la sorte et que vous partiez sans me sauter.
-- Je... Je m'en serais voulu de vous froisser, répondit le jeune homme visiblement peu habitué à ce genre de situation. Mais la ministre, elle...
-- Madame la ministre est dans son bureau et ne nous dérangera pas, lui répondit Adeline qui défaisait déjà sa braguette. Mais oui, elle va nous entendre. Vous n'avez pas à vous en faire, elle ne saura pas qui est avec moi.
-- Parce qu'elle vous... laisse faire?
Adeline ricana et fit glisser pantalon et boxer jusqu'aux chevilles de l'homme, tout en se mettant à genoux, prête à lui offrir une fellation dont il se souviendrait toute sa vie.
-- Elle connaît mes besoins et ne s'en offusque pas. Après tout, tant que je fais bien mon travail...
-- Ooohhh...
Avec délicatesse, Adeline avait fait glisser ses lèvres sur le chibre tendu. De ses doigts, elle jouait avec ses bourses pleines et l'avala entièrement. Il faut dire qu'Anthony était plutôt bien pourvu et qu'elle avait pu s'entraîner à la gorge profonde, jusqu'à devenir une experte. Bien que Shana la battait encore à plate couture!
Comme elle aimait tant le faire, elle lui offrit le plaisir de la sentir d'avoir un haut-le-cœur, puis un deuxième. À ce moment-là, les larmes commençaient à couler et elle leva les yeux vers lui tout en le retirant pour se mettre à suçoter son gland turgescent en le branlant vigoureusement. Elle savait d'expérience que cette vision rendait les hommes fous. Elle sentit sa main venir se plaquer sur son crâne et l'homme, en râlant de plaisir, se mit à aller et venir dans sa gorge. Entre ses cuisses, un filet de cyprine se mit à ruisseler jusqu'au sol.
Hors d'haleine, elle se releva d'un bond et lui sourit en coin en lui faisant signe de la suivre. Il prit à peine le temps de se débarrasser de ses chaussures, boxer et pantalon, et se rua sur elle. Pendant ce bref instant, Adeline s'était plaquée contre la porte qui donnait sur le bureau de la ministre. Elle tendit sa croupe à l'homme qui ne perdit pas un instant pour se fourrer en elle, sans ménagement.
-- Claquez-moi les fesses, lui dit-elle assez fort pour qu'Angéline l'entende. Faites-moi rougir et défoncez-moi...
Sans un mot pour ne pas trahir son identité, il s'exécuta avec vivacité. Chaque coup de reins était accompagné d'une fessée. Adeline remarqua rapidement que pour la contenter, il claquait toujours au même endroit. D'une main, il s'agrippait à sa hanche et imprimait un rythme effréné à ses va-et-vient, de l'autre il la fessait sans retenue.
Adeline se mit bientôt à couiner, ses gémissements se transformèrent en cris difficilement retenus où se mêlaient plaisir et douleur. Elle sentait son gland venir cogner violemment le fond de son antre qui ne cessait de dégouliner et en même temps, elle pensait à sa belle ministre, sûrement en train de se caresser de l'autre côté de la porte.
Puis l'homme se retira soudainement avant qu'elle n'explose. Elle ne lui en tint pas rigueur. Il ne devait pas être habitué à ce genre de situation et l'excitation l'avait emporté sur le contrôle. Elle eut juste le temps de se retourner vers lui et il gicla sur son ventre. Elle vint langoureusement contre lui et lui astiqua le sexe contre sa peau pour qu'il se vide jusqu'à la dernière goutte.
L'homme n'était pas un ingrat et il avait bien remarqué qu'il était venu trop tôt. Alors qu'elle le serrait encore dans sa main, il plaqua la sienne contre sa vulve et la pénétra de deux doigts virils. Il entreprit de la remuer aussi sauvagement qu'il la prenait quelques secondes plus tôt et elle ne tarda pas à être secouée de spasmes orgasmiques qui la laissèrent un instant pantoise.
Mais elle n'en oubliait pas sa mission. Après avoir pris le temps de goûter au jus de l'homme en lui souriant avec malice, elle lui fit signe de se rhabiller. Elle ne le fit pas, elle. Pendant qu'il remettait ses vêtements, elle étalait sensuellement son sperme sur son ventre et ses seins encore gonflés de désir.
-- Dommage que votre ami n'ait pas osé venir. Quoique je n'aime pas beaucoup les hommes aussi hargneux, bien qu'il soit bel homme. Mais qui sait? Peut-être que la prochaine fois il se sera calmé et que j'insisterai pour que l'on soit trois...
-- Vous n'avez vraiment pas froid aux yeux, lui répondit-il en ricanant.
-- Les yeux, je ne sais pas, mais le cul...
L'homme rit de bon cœur et fut stoppé net en sentant la main d'Adeline venir serrer son sexe à travers son pantalon.
-- Me promettez-vous de le lui faire savoir? Il n'y a rien de tel que tous les trous écartés à la fois après une réunion aussi longue...
-- Je verrai ce que je peux faire, lui dit l'homme à la fois gêné et excité à cette idée.
-- Merci! s'exclama-t-elle joyeusement avec un air de petite fille qu'elle savait faire craquer à peu près tous les hommes.
Elle lui déposa un bisou sur la joue et le fit sortir rapidement avant d'aller jusqu'au bureau d'Angéline, ses vêtements dans la main. Elle la trouva à son bureau, les joues rouges, les cheveux légèrement en bataille et le chemisier mal reboutonné. Adeline lui sourit avec une certaine tendresse saturée de turpitude. Elle s'approcha d'elle en chaloupant exagérément et entreprit de la reboutonner comme il fallait tout en lui parlant:
-- Monsieur Lagarde ne devrait pas poser autant de problèmes à notre prochaine rencontre. Il aura autre chose en tête.
-- Comment fais-tu pour accepter cela? lui demanda la ministre. J'ai l'impression d'être une proxénète.
-- Accepterais-tu de faire du yoga avec n'importe qui?
-- Ça... Ça n'a rien à voir, balbutia Angéline.
-- Me faire baiser est aussi libérateur pour moi que le yoga pour toi. Je suis certaine que tu comprendras vite. Disons mercredi en huit?
Adeline fut amusée de l'expression d'incompréhension de sa patronne.
-- Le dîner, lui susurra-t-elle en se penchant vers elle.
Elle passa son index sur ses lèvres encore ruisselantes et le posa sur la bouche de la ministre. Celle-ci ne put s'empêcher de l'accueillir avec à la fois envie et crainte. Le but de sa secrétaire était-il qu'elle aussi se fasse prendre par tout le monde et n'importe qui pour atteindre ses objectifs? Elle s'était toujours juré que ce seraient ses talents et non son physique qui la ferait arriver au sommet. Et ça avait été le cas... du moins le croyait-elle.
Car dans ce monde de requins, une femme douée et physiquement repoussante était d'un ennui profond; une femme moins douée mais physiquement agréable avait plus de chances. Et Angéline Collet n'était pas dupe: c'était en grande partie la loi sur la parité qui l'avait propulsée Ministre. Ses dons et son physique avaient fait le reste. Devait-elle se contenter de cet état de fait?
Adeline comptait bien lui apporter la réponse: non. Bien sûr que non.
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