2.
Richard avait à peine terminé d'allumer le feu dans la grande cheminée du salon lorsqu'il entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Quelques instants plus tard, Anne entra dans la pièce et s'approcha de la cheminée pour se réchauffer les mains.
— Ah un bon feu, dit-elle en frissonnant, il fait un froid dehors !
— Je viens de l'allumer, rétorqua Richard, il n'est pas encore assez chaud. Alors comment avancent les décorations de la galerie ?
Anne lui sourit en lui décrivant avec grand enthousiasme le superbe travail qu'avait fait Catherine. Elle ajouta que celle-ci s'en occupait de main de maître et invita son mari à s'y rendre pour admirer la vitrine, elle était fière de sa fille. Richard se saisit du tisonnier pour remuer le feu, il ajouta une bûche.
— J'y passerai demain. Je sais qu'on peut lui faire confiance, notre fille est responsable.
L'expression changea sur le visage d'Anne, elle fit une grimace.
— Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de Nicolas.
Richard se tourna vers elle surpris.
— Que s'est-il passé ?
Anne comprit qu'elle avait prononcé tout haut le fond de ses pensées. Elle avait toujours habilement caché les problèmes et les disputes de leurs enfants et n'avait jamais fait part à son mari des mauvaises habitudes qu'avait prit Nicolas ; elle pensait pouvoir gérer n'importe quelle situation toute seule.
— Rien, répondit-elle assez froidement.
— Comment ça « rien » ? S'il s'est passé quelque chose, j'aimerai le savoir.
Anne lui adressa un large sourire et se dirigea vers la cuisine
— Rien je te dis. Leurs éternelles histoires de frère et sœur, tu les connais. Tu veux un thé ? Je vais m'en préparer un pour me réchauffer.
Avant que son mari n'ait le temps de répondre, Anne avait déjà disparu dans la cuisine.
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