Chapitre 23

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Le vent cinglant de la montagne fouettait les cheveux d'Elsa sur son visage tandis qu'elle gravissait son versant aux côtés d'Anna et Kristoff. À mesure qu'elles avançaient, la lune émergea du pic de la montagne, illuminant leurs pas dans l'obscurité. La topographie se fit de moins en moins praticable, plus verticale, les forçant à s'arrêter parfois pour s'entraider à franchir un relief un peu trop escarpé. Ils perdaient un temps précieux ; la demi-heure accordée par Aodhan était bientôt écoulée.

Soudain, un grondement sinistre résonna un peu plus haut. Un nuage sombre et épais s'avançait, obscurcissant la faible lueur de la lune.

- Il est là, murmura Elsa.

Des ombres se formèrent face à elles et se jetèrent dans leur direction. La jeune femme les gela facilement, mais d'autres surgirent par-dessus et retombaient vers elle, leurs griffes acérées en avant, poussant des rugissements éthérés.

Anna les transperça de sa rapière avant qu'elles ne parviennent à atteindre sa sœur. Non loin, Kristoff était aux prises avec une ombre et lui asséna un violent coup de poing qui fit disparaître sa mâchoire en fumée. Il projeta ensuite la créature dans les airs et Elsa invoqua une stalactite, la réduisant en volutes sombres qui disparurent dans les airs.

Le trio continua d'avancer coude à coude jusqu'à atteindre le sommet. Anna gardait la pointe de sa rapière levée, les mains d'Elsa s'illuminaient de bleu alors qu'elle se préparait à utiliser sa magie, et Kristoff levait ses poings, prêt à se battre.

Roderick émergea des ombres. Toute trace de son habituel sourire malsain avait disparu, et dans ses yeux sombres brillait une étincelle de rage.

- Elsa, esprit de la Forêt Enchantée, et Anna, la nouvelle reine d'Arendelle... je dois bien avouer que vous êtes plus tenaces que je ne l'avais pensé.

Anna s'avança entre lui et sa sœur, pointant sa rapière vers Roderick avec détermination.

- Nous ne sommes plus les mêmes depuis la première fois que nous nous sommes rencontrés, Roderick, déclara-t-elle avec fermeté. Nous avons déjà déjoué vos plans une fois, et aujourd'hui nous vous arrêterons une bonne fois pour toutes. Vous ne serez plus une menace pour Arendelle.
- Une menace ? s'indigna-t-il. Arendelle m'appartient de droit, je suis son souverain ! Vous avez beau avoir changé, je n'aurais aucun scrupule ni aucune difficulté à vous écraser.

Un froid mordant les entoura tandis qu'Elsa rejoignit sa sœur, les poings tremblants de rage, ses yeux plus glacials encore que sa magie.

- Arendelle ne vous appartiendra jamais, Roderick. Vous êtes aveuglés par le pouvoir et l'ambition, c'est la raison pour laquelle Ahtohallan a refusé de vous octroyer des pouvoirs.
- Non ! Je n'ai jamais pensé qu'à protéger mon royaume ! Ne voyez-vous pas ? Vous êtes tellement suffisantes ! Je ne veux que le bien de mon royaume !
- Quitte à l'envahir, le détruire, chasser ses habitants ? rétorqua Anna. Arendelle ne vous voit ni comme un souverain, ni comme un protecteur. Vous êtes une menace, vous terrifiez votre propre peuple.
- Ils comprendront lorsque je reprendrais mon trône, et que vous appartiendrez au néant, menaça Roderick en levant sa main.

Elsa s'y était préparée. Elle érigea un mur de glace contre lequel un puissant trait d'ombre s'écrasa. Des tourbillons de neige s'élevèrent autour d'eux tandis qu'elle fit jaillir des pointes glacées et acérées vers Roderick. Ce dernier les esquive habilement dans un saut prodigieux, aidé par ses ténèbres qui laissèrent une traînée noire et vaporeuse derrière lui. Il répliqua aussitôt en invoquant des traits sombres vers la jeune femme, qui se contorsionnaient et s'entrelaçaient entre les pics tels des serpents.

Anna intervint et bondit en tranchant ces sombres tentacules. Elle atterrit non loin, son arme dirigée vers Roderick. Elle n'avait pas de pouvoirs, mais elle était bien décidée à protéger sa sœur et son royaume.

D'un même geste, Elsa et Roderick invoquèrent leur magie et lancèrent un large trait de lumière en direction de l'autre. Leurs sorts se rencontrèrent dans une explosion grandiose qui manqua de projeter Anna et Kristoff en arrière.

La magie noire de Roderick rencontrait celle plus bleutée d'Elsa avec une force incommensurable. Des éclairs violets jaillissaient du trait sombre, et la magie d'Elsa formait des cristaux glacés et des flocons de neige tranchants. Le roi déchu d'Arendelle poussa un rugissement de rage et sa magie gagnait du terrain sur celle d'Elsa. La jeune femme commençait à sentir la chaleur approcher dangereusement d'elle, un blizzard ardent se levait tout autour d'elle.

Roderick poussa soudain un cri de douleur, sa magie disparut et celle d'Elsa eut brusquement un chemin libre jusqu'à lui. L'homme fit un bond sur le côté pour éviter de justesse le trait de glace qui disparut à l'horizon. Il se tenait un côté du visage, du sang s'écoulant entre ses doigts.

Elsa se tourna vers les deux autres et comprit ce qui venait de se passer : Kristoff s'était emparé d'une des stalagmites qu'elle avait invoquées et l'avait lancé de toutes ses forces sur Roderick.

- Vous allez bien, Elsa ? s'inquiéta-t-il.
- Oui, merci Kristoff, répondit-elle précipitamment.

Elle reporta son attention sur Roderick juste à temps pour le voir concentrer sa magie entre ses mains. Un nouveau trait de magie noire, bien plus large que le précédent, se dirigea vers elle à une vitesse vertigineuse. Elsa leva les mains, tout en sachant qu'elle n'aurait pas le temps pour invoquer sa magie...

Une gigantesque boule de feu se forma entre elle et sembla avaler les ténèbres de Roderick. Un cri s'éleva, à la fois strident et mélodieux, et la boule de feu déploya deux larges ailes flamboyantes, révélant une créature majestueuse aux yeux éclatants. Son corps et ses ailes étaient formés de flammes dévorantes, chaleureuses et menaçantes. Le phénix fixait Roderick en poussant un nouveau cri.

- Incroyable, murmura ce dernier. Un esprit de feu... ?

Une fois la surprise initiale passée, un sourire mauvais étira de nouveau ses lèvres.

- La Forêt Enchantée révèle ses secrets pour te sauver, Elsa, rit-il. Mais ni toi, ni ce phénix n'arrivera à m'arrêter. Je prendrais vos pouvoirs à tous les deux en même temps !

Ignorant les gouttes de sang qui perlaient dans son œil et retombaient sur l'herbe, il leva de nouveau les mains et projeta de nouveaux traits d'ombre sur le phénix, mais ce dernier tourbillonna sur lui-même, et les sorts ricochèrent sur ses flammes. La bête écarta ses larges ailes et prit soudain son envol, s'éloignant en direction de la fausse Arendelle.

Le phénix se posa sur le toit du château et prit une grande inspiration. Il souffla des flammes titanesques sur la salle du trône, et même d'ici, ils pouvaient ressentir l'impact du feu sur le bâtiment. Roderick, qui l'avait suivi du regard, s'étrangla en voyant que la ville, elle aussi, était en train de brûler. Tout son idéal d'Arendelle était en proie aux flammes.

- Non ! s'étrangla-t-il.

Oubliant totalement Elsa et Anna, il se dirigea vers le château. Le phénix poussa un nouveau cri, comme pour le narguer, et disparut à l'intérieur de la salle du trône.

Le silence retomba sur le sommet de la montagne, seulement perturbé par le lointain crépitement des flammes dans la ville. Elsa, Anna et Kristoff échangèrent un regard complice, puis le jeune homme sortit la corne du Narval de son sac à dos.

- À toi, Aodhan, murmura Elsa.

Roderick entra dans la salle du trône de son château. Partout autour de lui, les flammes ardentes crépitaient, montaient jusqu'au plafond, léchaient les colonnes ténébreuses. À travers la fumée, il distingua quelque chose. Il traversa la pièce et s'arrêta en son centre, comprenant finalement ce qu'il voyait.

Aodhan était assis en travers sur le trône, son dos calé contre l'un des accoudoirs et ses jambes pendant par-dessus l'autre. Affalé négligemment, il jouait avec son épée, essayant de la faire tenir debout en équilibre sur le bout de ses doigts. Son regard se posa lentement sur Roderick et son visage se fendit d'un sourire amusé, presque insolent.

- Vous êtes très prévisible, Roderick, rit-il. On a peur que son petit symbole de pouvoir parte en fumée ?
- Qu'est-ce que tu fiches ici ? aboya l'autre. Et où est le phénix ?
- Ah, ça. Oui, il était très impressionnant n'est-ce pas ? J'en suis très fier. Vous savez, ce n'est pas facile de faire prendre forme à mes flammes, surtout à une telle distance.

Il éclata de nouveau de rire devant l'expression stupéfaite de Roderick. L'homme, indigné, regardait tout autour de lui. Quelque chose clochait avec ses flammes. Il s'approcha d'une gerbe qui dévorait l'un des piliers et traversa lentement le feu avec sa main. Il ne ressentit qu'une agréable chaleur se répandre dans son bras.

- C'est pratique, vous ne trouvez pas ? s'amusa Aodhan. J'ai découvert ça alors que nous nous étions réfugiés chez les Northuldras. Olaf adorait s'amuser avec ces flammes qui ne brûlent pas.

Roderick se tourna de nouveau vers Aodhan, fou de rage.

- Tu m'as dupé, vociféra-t-il entre ses dents en projetant un nombre impressionnant de postillons. Tu crois pouvoir gagner du temps pour que ta chère et tendre utilise la corne ? Je vais les retrouver et les tuer après leur avoir infligé d'atroces souffrances...

Il fit volte-face, prêt à s'échapper hors de la pièce dans un nuage de ténèbres, mais un mur de flammes s'éleva brusquement face à lui. Elles dégageaient une chaleur si cuisante qu'elles le forcèrent à reculer de quelques pas.

- Je vous déconseille de franchir celles-ci, déclara Aodhan d'un ton bien plus sérieux.

Il s'était levé du trône et avançait vers son adversaire, l'épine du Narval fermement ancrée dans sa main. Roderick posa la main sur son avant-bras gauche et en tira vivement une lame noire aux reflets violets. Ce geste n'était pas sans rappeler leur première confrontation. Mais cette fois, Aodhan ne fuirait pas.

Ils s'élancèrent l'un contre l'autre, leurs épées s'entrechoquant avec une force dévastatrice, projetant des gerbes d'étincelles sur leur visage. Aodhan faisait tourbillonner sa lame en formant un mur impénétrable, abattant l'épine sur son adversaire dès qu'il apercevait une faille dans sa garde. Mais Roderick était agile lui aussi, et il parvenait à parer ses attaques.

Aodhan se retrouva rapidement sur la défensive face à la brutalité de Roderick. Il assénait des coups puissants et ininterrompus, chaque coup porté était chargé d'une force terrifiante. D'un geste, il projeta des tentacules épineux d'ombre sur Aodhan, l'envoyant s'écraser lourdement contre un mur. Le jeune homme eut le souffle coupé, mais il tint bon. Il ramassa son arme et se releva difficilement.

La fatigue commençait à le gagner. Pour compenser ses gestes lents, il invoquait des flammes en espérant atteindre Roderick. Mais ce dernier l'envoyait valser avec force à travers la pièce. Chaque fois qu'Aodhan était envoyé au sol, il s'efforçait de se relever, le visage crispé par la douleur, la fatigue et la détermination. La lueur orange de ses yeux s'illuminait plus forte que jamais. Il devait réussir, pour Elsa.

Elsa tenait la corne du Narval au-dessus de sa tête, son cœur tambourinant contre sa poitrine. Le sang lui battait aux tempes et son souffle saccadé la faisait trembler. Tout allait finir ici. Elle ferma les yeux, tenta de ne pas vaciller sous la force du vent au sommet de la montagne, et s'efforça de penser à Aodhan.

Anna et Kristoff observèrent la corne s'illuminer, projetant sa forte et douce lumière sur toute l'île, envelopper la ville, le château, et les ténèbres qui continuaient d'avancer dans la mer en direction d'Arendelle. Elsa rouvrit les yeux, heureuse de constater qu'elle avait réussi à invoquer les pouvoirs de la corne.

Mais leur réjouissance fut de courte durée. Les courbes ténébreuses de la ville continuaient à onduler comme si de rien n'était. Dans ses rues, les gardes continuaient à lutter contre les ombres tout en lançant des torches dans les bâtiments, comme le leur avait demandé Aodhan. La lumière ne parvenait pas à dissiper les ténèbres et commençait à vaciller sous la déception et les doutes d'Elsa. Elle prit une grande inspiration, tentant de se redonner contenance et de rendre sa lumière à la corne :

« Que ta lumière perce les ténèbres,
L'espoir dissipe les sombres nuages,
Tes flammes rayonnent d'un ardent courage.
Et je sais que tu n'es pas défini par le passé,
Alors n'aie pas peur,
Tu es dans mon cœur. »

La lumière vacillait, tantôt éclatante, tantôt tamisée, mais sa puissance ne suffisait toujours pas à percer les ténèbres. Elsa baissa la tête et ferma les yeux, découragée, alors que les larmes lui montaient aux yeux.

Elle sentit alors les mains d'Anna et de Kristoff se poser sur la corne. La rousse sourit à sa sœur et prit son autre main dans la sienne. Elle se tourna vers le château et leva la voix à son tour comme si Aodhan pouvait les entendre :

« Par ton courage et ta volonté,
Tu te relèves à chaque épreuve.
J'ai tout espoir en toi,
Ma confiance n'est pas vaine. »

Soudain, la corne s'illumina. Sa lumière, si vive qu'ils durent fermer les yeux, éclaira toute l'île en contrebas. Jamais encore ils n'avaient vu la corne briller avec une telle intensité. À travers elle, c'était leurs cœurs qui s'exprimaient et espéraient atteindre Aodhan. Les ténèbres de la ville commençaient enfin à se dissiper. Elsa reprit, plus confiante :

« Réveille-toi, ne t'endors pas
Le chemin dans l'ombre est dangereux
Mais notre espoir radieux la dissipe.
Et je sais que tu n'es pas défini par le passé,
Alors n'aie pas peur,
Tu es dans mon cœur.
À mes côtés. »

Aodhan essayait de se relever une nouvelle fois. Le corps endolori, un goût de fer dans la bouche, il sentait chacune de ses blessures pulser comme des protestations pour l'inciter à arrêter de se battre. Mais il refusait. Sa volonté n'allait pas céder à la douleur. Le corps tremblant, à bout de forces, il s'appuya sur l'épine du Narval pour se relever avec difficulté.

Une lueur admirative passa brièvement dans les yeux sombres de Roderick alors qu'il l'observait. Il savait respecter son adversaire, et la persévérance du jeune homme était louable. Mais futile.

- Regarde-toi, Aodhan. Tu ne peux pas gagner. Ni toi, ni cette reine, ni sa sœur. Vous refusez de vous rendre compte que la lumière n'est pas assez puissante contre vos ennemis ? Que seules les ténèbres pourront protéger Arendelle ? Rends-toi.

Aodhan haletait, sa vue se brouillait. Mais du coin de l'œil, quelque chose attira son attention. Les ténèbres ondulantes laissaient un interstice entre elles et les fenêtres qu'elles recouvraient. Et à travers les vitres, il ne voyait qu'un voile blanc. Blanc et lumineux. Elles avaient réussi à invoquer le pouvoir de la corne.

Il reporta son attention sur Roderick. Désormais, c'était à son tour d'accomplir sa part du plan. La lumière de la corne grignotait lentement les ombres opaques, mais pas assez vite au goût d'Aodhan. Il n'arriverait pas à tenir tête à Roderick suffisamment longtemps pour l'exposer à la lumière. La silhouette du roi déchu se détachait, menaçante, contre les couleurs du vitrail chatoyant derrière le trône.

- Me rendre... ? murmura-t-il. Laisser Arendelle aux ténèbres ? Vous ne comprenez pas, vous n'arriverez jamais à comprendre... Elsa et Anna sont de bien meilleures souveraines que vous ne pourrez jamais l'être. Elles possèdent une force que vous ne pourrez jamais comprendre, jamais obtenir.

Aodhan se redressa de toute sa hauteur, le visage tuméfié, lançant à Roderick un regard brûlant de défi. L'homme fronça des sourcils et s'apprêta à brandir de nouveau sa lame.

Aodhan se précipita vers lui sans chercher à l'attaquer. Roderick invoqua de nouveau des tentacules épineux qui fondaient vers le jeune homme à la vitesse de l'éclair, mais Aodhan était animé d'une force nouvelle. Il glissa sur le sol, sauta par-dessus les épines, esquiva habilement un tentacule qui cherchait à s'enrouler autour de sa jambe. Il n'était plus qu'à quelques mètres de Roderick.

Ce dernier voulut ériger un mur de ténèbres pour l'empêcher de l'atteindre. Mais l'épine du Narval fendit l'air en sifflant, se planta dans les ombres qu'elle brisa en mille morceaux. Et derrière elle, Aodhan franchit les éclats et bondit sur Roderick en le saisissant à la taille. L'ancien roi n'eût pas le temps de réagir et se sentit entraîné en arrière. Aodhan prit de l'élan en s'appuyant sur le trône, et tout en gardant Roderick fermement serré contre lui, ils franchirent le vitrail qui se brisa avec force.

Les éclats de verre renvoyaient des reflets colorés alors que les deux hommes étaient suspendus dans les airs. Ils commencèrent à tomber, comme au ralenti, alors que la lumière les recouvrait tous deux.

Roderick ne poussa aucun cri, de rage ou de douleur. Les bras en croix, son manteau noir claquant sous les bourrasques de leur chute, il releva les yeux par-dessus l'épaule d'Aodhan, qui continuait à l'agripper fermement dans sa chute.

La lumière de la corne provenant du sommet de la montagne éclairait l'île comme un petit soleil. Face à lui, il pouvait voir Arendelle, telle qu'il l'avait toujours connue : éclatante, ses fenêtres renvoyant des reflets étincelants et ses toits pointus et colorés. À cet instant, il sentit une larme perler au coin de ses yeux, emportée par le vent. Il était incapable de détacher ses yeux de cette vision si parfaite de cette ville qu'il aimait tant. En contrebas, dans les rues, il revoyait les silhouettes des citoyens qui l'acclamaient, l'adoraient, l'aimaient, comme ils l'avaient fait des années auparavant. Il était emporté par une bouffée de nostalgie, d'amour tendre et sincère pour son peuple. Il se sentait soulagé.

- Arendelle... scintille de nouveau, murmura-t-il.

La lumière se fit plus vive et engloutit les deux hommes qui poursuivaient leur chute.

Bientôt, les bras d'Aodhan se refermaient sur du vide. Roderick n'était plus. Yohamitään n'était plus.

Les ombres d'Arendelle s'étaient dissipées.

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