quatre
Il était plus que clair que son bricolage ne tiendrait pas longtemps. Anath tapota doucement la tête d’Ondine, qui grommela une phrase inaudible.
« Regarde, » lui dit Anath en agitant sa palme à pêche.
Ondine s’exécuta, le regard morne, avant d’exploser de rire devant l’allure catastrophique de la confection de son aimée. Elle finit par lui prendre des mains et refit les nœuds plus précisément. C’était elle la plus douée de ses mains. Enfin, elle tendit l’objet rafistolé à Anath en lui ordonnant de ramer.
« Et pourquoi je devrais le faire ? Je te rappelle que c’est toi qui les a faites tomber, protesta Anath.
– C’est toi qui a décidé qu’on viendrait ici. »
Sa réponse se concluant sur le ton d’un point final, elles se fixèrent durant un court instant qui leur paru être un long moment. Jusqu’à ce qu’Ondine cède qu’elles conviennent de se relayer. Mais à peine avaient-elle forcées trois fois sur l’outil qu’il se brisa.
« Bien, clama Ondine. Et on fait quoi, maintenant ? »
Anath regarda la palme partir au loin tristement, vers les berges fleurissantes, plus attirantes que jamais maintenant qu’elles étaient inaccessibles. Dans sa tête se jouait l’une de ces compositions au violon qui avaient le don de rendre tout évènement bien plus dramatique qu’il ne l’était en réalité. Une musique de ce genre aurait parfaitement correspondu à l’instant.
« Aucune idée. »
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