« Tu as vérifié que tu n’avais pas de bestiole sous tes vêtements ? questionna Anath.

– Comme quoi ? se moqua Ondine en tirant son t-shirt. Oh tiens, t’as raison ! »

Elle releva les yeux. Curieuse et un peu soucieuse, Anath s’approcha.

« Il y a une truite dans mon soutif’, regarde ! »

Elle étira le col de son t-shirt pour montrer son haut de maillot de bain et surtout : sa prise inexistante. Anath leva les yeux au ciel et râla :

« Je ne te parlais pas de ça, imbécile. On est dans un lac, il aurait pu y avoir des sangsues où d’autres trucs dangereux.

– C’est dangereux, une sangsue ? »

Anath hésita un instant sur la réponse à donner. Vu l’air taquin d’Ondine et l’envie de lui faire payer leur petite baignade ainsi que le fait qu’elles étaient désormais à la dérive, elle n’avait pas très envie de s’amuser. D’autant plus qu’elle n’avait aucune idée de la manière de procéder si jamais l’une d’elles attrapait une bestiole.

« Aucune idée, mais ça ne doit pas être super agréable. Vérifie sérieusement que tu n’aies rien, s’il te plaît. »

Ondine acquiesça et reprit son observation scrupuleuse. Anath l’admira s’ausculter le moindre grain de peau. Décidément, sa petite amie était très belle. Puis elle décida de s’assurer qu’elle non-plus n’était pas blessée.

Au bout d’un moment, alors qu’Ondine terminait de démêler ses longs cheveux châtains et retirait les herbes qui s’y étaient logées, elle pencha la tête sur la gauche et pointe du doigt un point à la base de son cou.

« Je n’ai rien, là ?

– Non, pourquoi ? demanda Anath qui avait juste jeté un coup d’œil.

– Bah, les sangsues ça fait comme les vampires non ? Si je n’en ai pas là, c’est bon. »

Anath se contenta de soupirer alors qu’Ondine riait. Très amusée par sa remarque, elle enchaîna sur le fait qu’elle ferait bien de regarder entre ses orteils et s’y attela.