onze
Le chalet était absolument splendide et très différent de ce à quoi s’attendait Anath en réservant. Même sur les photos, la beauté des lieux ne pouvait être représentée justement. Il fallait se déplacer pour constater la magie de l’endroit.
Étant donné que la propriétaire n’était pas encore arrivée et qu’elles étaient coincées dehors, les filles en profitèrent pour faire le tour de la petite maison qui les accueillerait pour la nuit. Elles s’arrêtèrent devant une petite cascade qui coulait juste en face d’une fenêtre. Ondine essayait de regarder ce qu’il y avait à l’intérieur.
« Je te jure, Nana’, quand je pense à la route qui mène ici et aux voitures garées sur le parking devant le verger, j’ai des envie de meurtres, dit-elle.
– Tu n’aurais pas vu le pic si on était venues en voiture.
– Et je n’aurais pas été angoissée non plus. »
Anath soupira et pressa le pas pour suivre sa petite amie qui avait enjambé le ruisseau. Elle la rattrapa et l’entoura de ses bras, forçant Ondine à s’arrêter en glapissant. Mais une fois calée, la châtaine déposa ses mains fraîches contre les avants-bras d’Anath. Elles restèrent là un instant, les yeux fermés, à écouter le vent du crépuscule faire frémir les feuilles.
L’automne arrivait lentement mais sûrement, apportant avec lui tous les projets que préparaient les deux jeunes femmes sans savoir si elles pourraient jamais les réaliser. Septembre était pour elles un mois de changement et par dessus-tout : le mois où elle pourraient de nouveau passer tout leur temps ensemble.
Anath la lâcha enfin, et elles continuèrent leur visite.
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