seize
Un médicament prit plus tard, la voiture rapportée par l’adorable propriétaire du chalet, les sacs pleins de fruits offerts par le pêcheur du lac pour se faire pardonner – alors qu’en soit, c’étaient à elles de rembourser les rames –, et elles étaient parties.
Ondine regardait le paysage défiler de l’autre coté de la vitre tandis qu’Anath se concentrait sur sa conduite.
« ‘Manquerait plus qu’on tombe dans le ravin, » dit pensivement Ondine alors qu’elles longeaient une falaise.
Pour l’effrayer, Anath fit volontairement un écart vers le bord de la route. Ondine recula précipitamment dans son siège avant de l’insulter de tous les noms. Puis elle gémit qu’elle avait mal au ventre et se tourna dos à Anath pour bouder.
Le trajet dura longtemps dans les montagnes et très rapidement, Ondine s’assoupit, laissant Anath seule avec la route, les arbres et la brume qui tombait en même temps que le soleil. Elle espéra qu’il n’y aura pas de brouillard car elle avait horreur de conduire par ce temps. Enfin, elle pria surtout pour qu’elles aient fini d’épuiser leur quota de malchance pour l’année, parce qu’il fallait dire qu’une telle succession de mauvais évènements était assez rare.
Anath lança un coup d’œil à Ondine. Elle s’était retournée en dormant et un filet de bave pendait à sa lèvre inférieure. Elle souffla du nez et leva les yeux au ciel.
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