A ma Dame de Coeur
Novembre 2020
En face de ma Dame je ne suis que le sept,
Quelconque au milieu du bruit,
Premier mais vide de sens.
Si seul.
Régente des sentiments, Cupidon la décrète
De l’aube d’or, le parfait fruit,
Des vertus, la balance.
Si belle.
A une aube d’airain, sa beauté est prêtée.
Elle rayonne dans l’aurore.
Le couchant de vermeil ne cesse d’imiter
L’ardent éclat de la bel’ Flore.
Elle a de l’automne les cheveux de bronze
Du torrent des glaces les yeux.
Sa subtile grâce sait instiller l’ambroise
Dans les esprits gagnés des Dieux.
Nul ne peut résister à la fascination
De son visage, pure mélodie.
De l’intangible Onyr, elle est l’inspiration.
De l’obscur, elle est l’harmonie.
Elle paraît à mon coeur, à la lisière des rêves,
Porteuse d’une obscur flamme, illuminant mon âme.
Glaukopis me défend, de son nitescent glaive,
Des absurdes furies de mes pensées infâmes.
Muses, à votre talent se porte ma Déesse,
Portant lauriers et fleurs. Maniant ombres et stylets,
Parmi vous, voyez là : elle est votre égale, Déesses.
D’une ligne de fusain, elle crée l’imaginé.
D’un trait d’inspiration, elle avive le conte.
Protégée de Saint Luc, elle associe beauté
Et féerique esprit, dont ma Reine est archonte.
S’il n’eut que cela, Calliope en perdrait voix.
Mais de voix, mon infante, a la plus pure et douce.
Il m’est souvenir d’un piano, harmonie de soie.
Gracieuse, elle est ma clef, magnifique entre tous,
Du sol, resplendissante. Au sourire flambant,
Elle m’hypnotise d’un regard en passant
De ses yeux, de ses traits d’une infinie tendresse.
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