" Qu'est-ce qu'un "zombi" en Haïti ?

Le terme "zombi" trouve ses origines dans les langues d'Afrique de l'Ouest (nzambi, en kimbundu/kikongo), plus précisément dans la zone frontalière entre la République du Congo, le Gabon et l'Angola. Il désigne alors un esprit ou le fantôme d'un mort, souvent enfant. Lors de la traite des esclaves, le mot voyage avec les populations déportées vers les Caraïbes et l'Amérique, prenant un sens nouveau par le biais d'un syncrétisme religieux (d'une "fusion") entre religions traditionnelles de l'Afrique subsaharienne, de celles des populations autochtones de l'arc antillais et du catholicisme. En créole, il prend la signification d'"esprit" ou de "revenant"."

" Des sociétés secrètes, "créatrices" de zombis

Chanpwèll, Cochon gris, Bozop, Bizango… Il existe en Haïti une dizaine de sociétés secrètes, qui se disent les descendants de groupes d'esclaves marrons, c'est-à-dire fuyant les plantations et les conditions inhumaines de l'esclavage sous la colonisation française. Composées d'initiés qui ont le savoir et l'autorité pour accomplir les rituels, elles jouent un rôle de premier plan dans la culture vaudoue haïtienne. Si chacune a acquis des fonctions précises avec le temps, elles sont perçues comme gardiennes de la morale sociale. Certaines agissent ainsi comme institutions de justice populaire, fonctionnant en marge de systèmes inaccessibles pour les populations rurales et punissant les individus qui transgressent les normes sociale"

https://www.geo.fr/histoire/non-morts-plus-que-morts-vivants-le-vrai-zombi-n-est-pas-celui-que-vous-croyez-222871