Traqués
_Talia ! Allez, réveille toi. Mange ton pain, bois ton lait, nous partons.
_ Mmm... il est quelle heure Hibous ?
_ Huit heures. Allez, debout.
Elle se leva, mangea et hop... sur son beau cheval d'argent ! Vers treize heures et demie, ils firent une pose pour reposer leurs cheveux et manger un peu. Samis avait décidé qu'ils s'arrêteraient aux alentours de vingt deux heures pour dormir.
Sur le chemin, ils grignotèrent quelques biscuits et burent beaucoup d'eau. Il faut dire qu'il faisait chaud : 30°C au bas mot. Apparemment, les saisons à Miranda n'était pas les mêmes qu'en France.
Le soleil avait disparu depuis longtemps quand ils trouvèrent un petit renforcement où dormir. Ce n'était vraiment pas agréable, ils devaient dormir serrés les un contre les autres.
Depuis qu'elle était à Miranda, Talia n'avait de cesse de faire d'étranges rêves. Cette fois ci, elle était une petite souris et avançait dans une pièce aux murs de miroirs remplie de tapettes. Elle se réveilla en sursaut.
Comme toujours, la jeune fille se leva, mangea et hop ! Sur son beau cheval d'argent.
Au zénith, quand tout semblait calme, le groupe s'arrêta. Comme d'habitude, ils mangèrent leur sandwich mais Talia avait un mauvais pressentiment. Elle finit par le faire savoir à ses amis mais il ne semblait ne rien y avoir de suspect, il ne s'inquiétèrent pas. C'est alors que des soldats surgirent de nul part. Talia sentit son estomac se contracter sous le coup de la peur. Ils attrapèrent leur chevaux mais la jeune humaine ne parvint pas à monter le sien, encombrée par son sac. Valis l'aida en vitesse et ils partirent à vive allure. Mais Tortos avait tout prévu. En s'enfuyant dans le canyon, ils s'aperçurent que des soldats avaient été postés en hauteur. Le groupe se retrouva atttaqué par une pluie de flèches. Grace à leur sac qu'ils portaient sur le dos, ils furent épargnés. Ils s'éloignérent du danger et ralentirent l'allures. Ils étaient indemnes. Anis était sur le bord des larmes et Hibous était tout rouge. Talia avait les mains qui tremblaient. Pourquoi fallait-il qu'elle se retrouve dans un monde inconnu, poursuivie par un inconnu, avec des personnes qui l'aide et qui, pourtant, lui sont eux aussi inconnus. Ses parents l'avaient déjà laissée seule chez une marraine dont elle ne connaissait même pas l'existance. Pourquoi ? Elle n'avait rien demandé, elle n'avait rien fait de mal. Alors pourquoi tout cela lui arrivait ?
Samis la sortie de ses pensées.
_ Talia, tu vas bien ?
_ Heu... ça va oui. dit elle d'une voix chevrotante.
Valis lui lança un regard inquiet,
_ Tu es sûre ? s'enquit-il
_ Oui, oui, ça ira.
Puis, en voyant que Anis était entrain de craquer, Talia ajouta :
_ Et toi Anis, ça va ?
_ Non, une flèche à atteint ma jument. pleura Anis
Samis leva les yeux au ciel,
_ Tu n'as vraiment pas le sens des priorités, estime-toi heureuse que se ne sois que ton cheval. Tu aurais put être blessée.
_ Mais regarde ce qu'ils lui ont fait ! continua de se plaindre la plus petite.
_ Heu, bon, les filles ! Ça va bien là mais il faudrait vite trouver un endroit pour dormir. rappela Valis, encore à l'affût du danger.
Talia ne fit que penser ce soir là au vieux manoir poussiéreux de sa grande marraine. Peut-être que c'était moche mais au moins elle mangeait chaud et se lavait ! Elle ne dormait peut-être pas bien mais au moins elle n'avait pas mal au dos quand elle se levait ! Elle n'avait personne à qui parler mais au moins personne n'essayait de la tuer !!!
Talia fit de nouveau un cauchemar.
_Talia, c'est l'heure ! dit Valis
_ Quoi ? Déjà...
_ Oui, allez. Debout. Sinon la cheftaine Samis va s'énerver.
_ Eh ! Je ne suis pas sourde non plus ! s'exclama l'intéressée.
Samis et Valis étaient cousins, ils se chamaillaient souvent, se cherchaient. Pendant ce temps, Talia se leva, mangea et hop ! Sur son beau cheval d'argent.
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