Chevaux
Cette fois là, les jeunes adolescents avaient décidé de ne pas faire de pose : le repas, c'est en route. Anis n'arrêta pas de se plaindre. Un coup elle avait trop soif, puis elle se sentait fatiguée... Samis s'énerva.
Talia avait appris à ses dépends à ne pas la critiquer : son orgueil était assez suceptible, elle avait seize ans et était une vrai tête de mule. Valis, comme sa cousine, avait seize ans. Il savait établir des contacts facilement, comparé à Talia, mais pouvait perdre son sang froid sans crier gare. C'était son seul point faible : sa colère. Anis, la benjamine du groupe pouvait vite énerver les gens avec sa paresse mais était toujours à l'écoute. C'était une personne très attachante.
Commme à chaque fois que le soleil se couchait, l'ensemble du groupe se trouva un endroit où dormir. Talia le sentait, ils ne devraient être qu'à deux ou trois jours de la grotte étincelante. Mais elle redoutait une nouvelle attaque. Tortos pouvait surgir à n'importe quel moment, mais à aucuns moments il ne fesait d'aparitions. "Qu'attendait- t -il au juste ?" se demandait Talia, "Ne pouvait- t -il pas les tracer ? Ou avait- t -il un plan qu'il leur fallait redouter ?" Deux jours passèrent, longs et fatiguants. Talia ne dormait pas bien. Quand ce n'était pas d'étranges rêves, elle se réveillait plusieurs fois durant la nuit. Une fois Hibous, lui aussi debout, l'interpela :
_ Talia ?
_ C'est moi. Je ne compte même plus les nombres de fois où je me réveille. puis elle demanda : Vous quatre, vous vous connaissez depuis quand ?
_ Oh, heu... en fait, on se connaît depuis toujours. Nos parents étaient amis.
_ Vos parents, justement, où sont-t -ils ?
_ On ne sait pas... il y a trois ans, nos parents s'étaient réunis pour une soirée. Au petit matin, quand nous nous sommes réveillés, la maison était sans dessus dessous. Et nos parents avaient disparu. Ils étaient amis avec des Fauconniers. Des soldats ont dû venir les chercher.
_ Je suis vraiment désolé pour vous.
_ Ho non ! Ne sois pas désolé, tu n'y es pour rien.
Talia se rendormit quelques minutes après.
- Talia ! Les chevaux ! Disparus !
- Comment ça !
La jeune fille se leva mais ne mangea pas. Elle n'avait pas le temps pour ça. Talia se mit à chercher leurs montures avec ses amis. Cependant, il n'y avait aucunes traces d'eux. Nul part. Quelques minutes seulement passèrent avant que des chiens se fassent entendre.
- Oh non !
- Vite, filons !
Talia se mis à courir plus vite qu'elle ne l'avait jamais fait.
Anis trébucha sur un cailloux et se tordit la cheville. Valis dû s'arrêter pour la porter tandis que les chiens se rapprochaient. Ils ne savaient pas quoi faire. Ils étaient poursuivis comme de vulgaires gibiers.
- Courez ! cria Valis.
C'est ce qu'ils fesaient tous, mais cela ne servait à rien. Les chiens les rattrapaient à vue d'oeil. Si un miracle n'advenait pas, ils étaient perdus. C'était une meute entière de molosses plus enragés les uns que les autes. Ils étaient terrifiant.
- Heu, Valis ? demanda Anis.
- Quoi ?
- Ça va mieux, tu peux me poser.
- Non mais ça ne va pas ! On est poursuivi ! hurla- t-il
- Valis !!! Lâche-la tout de suite. Ce sera plus pratique pour courir ! lui ordonna Samis
- Chef oui che…
- Les chiens nous rattrapent ! avertit Hibous
Talia ne l'aurait pas formulé comme ça. Car ces clébards ne cessaient, depuis le début, de les rattraper. Non, là, ils étaient à seulemment quelques mètres d'eux. Dans un accès d'adrénaline, Samis cria de jetter leur sacs au loin. Talia ne compris pas en quoi cela leur servirait mais obtempéra. Anis, elle, ne put s'empêcher de protester :
- Quoi ! Mais nos provisions !
- Fais ce que je te dis ! C'est la seule solution pour les semer.
Sous les ordres du chef, chacun jeta son sac et son gilet puis, se cacha derrière de gros rochers. Samis avait raison ; les chiens sentirent leur odeur et continuèrent leur course poursuite tout droit. Par miracle, ils étaient sains et saufs. Après une demie heure, la troupe eu enfin le courage de sortir, Valis le premier. Talia avait calmé son cœur mais se retrouvait à présent avec des fourmis dans les jambes. Valis trouva une cavité où se reposer.
La grotte était vraiment petite, si petite que personne ne pouvait s’asseoir.
- Je crois qu’on va papoter allonger. blagua Hibous en essayant d'apaiser les esprits.
- Mais, mais, ils ont volé mon cheval ! pleura Anis
- Anis, ne pleure pas, Tortos a forcément emmener nos chevaux aux « Ranch des Chevaux Perdus ».
- Mais, Samis, s’il ne l’a pas fait ? renifla Anis
- Il est obligé. C’est la loi, il veut qu’on la respecte ? Alors lui aussi doit la respecter.
- Bon, heu, je ne voudrais pas vous embêter mais il faudrait dormir maintenant.
- Oui, tu as raison Valis.
La nuit de Talia fut positivement calme, ce qui était très, très, très bien, vu ce qui allait se passer le lendemain.
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