Famille en plastique
Feux de joie, ou le bûcher ?
Condamnation, inquisition minutieuse,
Interdiction de trébucher,
Coups ici et là, marques affectueuses.
Mon amie jolie et sa famille en plastique.
Silence, privilégier le fait de se tapir,
Les yeux baissés, obéir,
Tempête intérieure, gronde le désaccord,
L’écran devant le mur dépeint, lui, une famille en or.
Mon amie jolie et sa famille en plastique.
S’agripper à deux mains aux rêves,
Pourtant piétinés, dénigrés, cachés,
Acharnement, nulle trêve,
Naissance refoulée, rejetée, enfant jalousé…
… Une famille en plastique.
Refus d’allégeance prononcé.
Les despotes en petites culottes dorées,
Leur juvénilité ancrée ad vitam aeternam,
Figés face à leurs années regrettées, sans âme.
… Une famille en plastique.
L’oreiller abondamment humidifié,
Empreintes indélébiles, séquelles profondes,
Plus se dissimuler, s’exprimer sur les ondes,
S’arracher… pour vivre, tout simplement vivre…
Sans une famille en plastique.
Annotations
Versions