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Le lendemain matin, il se réveilla avec une légère angoisse, mais aussi une pointe d'excitation. Les premières épreuves étaient passées, et il avait réussi à tricher sans se faire prendre. Pourtant, il savait que la route était encore longue et semée d'embûches. On ne marche pas deux fois sur les testicules d'un homme, disait l'adage.
Pourtant, pour la deuxième journée, il décida de répéter son stratagème. Cache-nez bien en place, téléphone dissimulé dans un nouveau pain sucré, il se dirigea vers le centre de composition. Les surveillants étaient les mêmes, et la procédure restait la même. Le détecteur de métaux ne bipa pas, et le surveillant ne posa que des questions de routine.
- Encore enrhumé ? demanda l'un des professeurs.
- Oui, malheureusement, répondit-il avec une toux feinte.
Il pénétra dans la salle, plus confiant cette fois-ci. L'épreuve de mathématiques commença. Trente minutes après, son téléphone vibra discrètement dans le pain. Il jeta un coup d'œil rapide autour de lui. Le surveillant était absorbé par ses propres pensées. Il sortit discrètement l'appareil et commença à copier les réponses envoyées par son contact.
Tout semblait se passer sans accroc, mais soudain, une main ferme se posa sur son épaule. Il leva les yeux, paniqué. C'était le surveillant principal, un homme à l'air sévère.
- Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-il d'une voix froide.
Il tenta de cacher le téléphone, mais c'était trop tard. Le surveillant avait tout vu. Il se sentit pris au piège, comme un animal acculé.
- Donne-moi ça, dit le surveillant en tendant la main.
Les autres élèves tournèrent la tête, intrigués par l'agitation. Il n'eut pas d'autre choix que de remettre l'appareil. Le surveillant inspecta le pain et en sortit le téléphone.
- Suis-moi, ordonna-t-il.
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