Semaine 24 - Le parc d'attractions
Ce jour-là, Ducky avait de la chance, ou du moins, c'est ce qu'il croyait. Gloria l'avait invité à venir avec Pipo et les enfants au parc d'attractions Miguelitoland. Ducky accepta volontiers, sans se douter une seconde que sa sœur chérie voulait profiter de lui pour qu'il garde encore ses enfants. Pourquoi ferait-elle cela ?
En plus, c'était la meilleure période pour y aller, la franchise Miguelito avait acheté les droits de Ploman, le super-héros préféré de Ducky. Ils avaient construit toute une aile dédiée au monde de son héros. C'était quand même plus intéressant que toutes les autres attractions qui n'avaient rien d'original : des canards et des souris ça n'avait rien d'extraordinaire.
C'est ainsi qu'après une longue route et de longues files d'attente, ils atteignirent la file pour le parking, laquelle avançait au compte-gouttes et eut raison du petit Pascual, qui déversa son petit déjeuner sur Ducky.
— Oh ! Quelle horreur ! crièrent à l'unisson Pipo et Lucas, le grand frère.
— Oh ! Qui va s'acheter un nouveau t-shirt ? taquina Gloria.
— Nous ! Hein, tonton ? répondit Pascual après s'être essuyé le reste de vomi.
Crispé, Ducky ne répondit pas, s'il ouvrait le bec, il risquait de vomir à son tour.
Lorsqu'ils se garèrent enfin et que Ducky put s'enlever son t-shirt tout dégueu et se couvrir avec son gilet, Gloria proposa :
— Bon, on va entrer dans le parc. Ducky, veux-tu amener Pascual au magasin ? Tiens 100 DuckCoin$, vous vous achetez de quoi vous changer, OK ? Puis on se retrouve dans un jeu, nous, on ira faire la queue pour Choucroutouille.
Ducky ne voulait pas rater Choucroutouille non plus, basé sur le film éponyme où une loutre rêve de devenir cuisinier et préparer la meilleure choucroute. Au magasin, Ducky se dépêcha de choisir un t-shirt jaune canard de Ploman, mais Pascual voulait voir toutes les peluches et tous les jouets. Notre petit héros était tout énervé, mais se rassura lorsqu'il vit le texto de Gloria : 80 minutes d'attente. Donc il profita lui aussi pour regarder les jouets et accessoires vendus au magasin. Il y avait tellement à voir qu'il n'avait pas vu le temps passer, vite ! Il fallait se dépêcher de rejoindre les autres. Mais il n'avait pas acheté de t-shirt pour Pascual. En vitesse, il prit le premier venu sans se rendre compte que c'était un t-shirt rose avec une loutre licorne princesse.
Ils coururent jusqu'à arriver devant l'attraction, bondée de monde et Ducky se faufila dans la file d'attente, jouant des coudes pour arriver jusqu'à Gloria et compagnie. Ils réussirent à avancer jusqu'à ce qu'un imposant loup gris aux yeux ozone s'interpose.
— Franchement, j'en ai marre des resquilleurs, alors, vous, vous ne passez pas, ça suffit !
— Ouais, bien fait, papa ! s'exclama un petit loupiot accroché à sa patte.
Notre petit canard déglutit et regarda Pascual, comme pour lui prier pour leur trouver une solution. Alors, Ducky eut une idée.
— On cherche sa maman, le petit a perdu sa maman !
Toutes les têtes se tournèrent vers eux, et Pascual, intimidé par tant d'attention et par le fait qu'on évoque sa maman, se mit à pleurer.
— Mamaaaaaaaaaaan ! Mamaaaaaaaaaaaan !
— Oh ! Mon chéri ! On est là ! cria plus loin Gloria, qui avait reconnu les pleurs de son rejeton.
Le loup le laissa passer, faisant la moue. Ducky avança, portant Pascual et ils atteignirent enfin le reste de la famille. Les chariots étaient des saucisses de trois places et Pascual insista pour monter avec Ducky. Ses parents et son grand frère partis en premier, le petit commença à faire une crise d'anxiété et refusa de monter dans le chariot.
— Monsieur, vous bloquez tout le monde ! Vous montez ou vous ne montez pas ? lui demanda l'employé du parc.
— Moi je veux monter, mais pas le petit. Je peux attendre que ses parents reviennent ?
— Ah non ! La sortie se fait de l'autre côté, ils ne repasseront pas par ici. Aux suivants ! Veuillez vous pousser.
— Mais... mais j'ai fait la queue, comme tout le monde ! s'insurgea Ducky.
— Ben, montez, alors ! dit l'employé.
— Je ne veux pas ! J'ai peur ! pleurnicha Pascual.
— Je peux vous le laisser ? demanda Ducky à l'employé.
— Ça va pas ? c'est contraire à la procédure. Monsieur, ça fait 3 tours que vous bloquez l'attraction ! Les gens attendent dehors, on vient de m'indiquer qu'il faut attendre 120 minutes à cause de vous. Je vais appeler la sécurité si vous continuez.
Ainsi, Ducky, tout énervé dut sortir de l'attraction sans l'avoir faite. À l'extérieur, ils ne trouvèrent pas Gloria et compagnie. Ducky prit son portable et l'appela.
— Vous faisiez quoi ? demanda Gloria. Bon, on vous a attendu, mais le spectacle de cascadeurs allait commencer. On est allés pour garder des places, mais ils viennent de fermer la porte et n'acceptent plus personne. Tu peux amener Pascual faire la promenade en bateau avec les loutres qui chantent dans toutes les langues ou sinon, aller faire la queue pour une photo avec Ploman.
— Mouais ! se dit Ducky, convaincu qu'il allait passer une journée de m...
Peut-être que ça valait bien une photo avec Ploman.
*** Note culturelle pour ceux qui se demandent pourquoi "Miguelitoland" : Au Mexique, dans les temps anciens que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, Mickey Mouse était : "El raton Miguelito" (comme si en France on l'avait appelé "Michou, la souris"
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