Chapitre 2: La prof se marie
Dans le château de Krenetis, Narissa félicita les elfes qui lui remettaient la pierre arc-en-ciel orange : « C’est la première pierre ! C’est du bon travail !
— Merci, ma reine ! Répondit Adeïte.
— On a vu les guerrières et elles sont plutôt mignonnes pour des adeptes de Morgana. Dit Myrdin.
— Morgana est une sorcière qui veuille initier la magie à des enfants et aux créatures sans valeur. Si les guerrières ont des pouvoirs, c’est qu’elles sont de mèche avec elle pour renverser mon règne. Je vous défends de vous rallier à leur cause. » Dit Narissa.
Les elfes hochent la tête, puis, Narissa regarda sa boule de cristal : « Maintenant, allez chercher la pierre suivante !
— Oui ma reine ! Vos désirs sont des ordres. » Répondirent les elfes en pliant le genou.
Puis, Elvira entra dans la salle du trône avec Bran à ses côtés. Elle s’approcha de sa mère et lui parla avec un air timide : « Mère…vous avez de si grands pouvoirs et…j’aimerais que vous m’apprenez quelques tours…Comme vous l’aviez promis il y a 5 ans…
— Et puis quoi encore ? Tu penses que j’apprendrais la magie à une fille aussi pathétique que toi ? Ha ha ha ha ha ! Mes pouvoirs et mes sorts sont à moi seule ! Tu seras ma servante et rien d’autre ! Se moqua Narissa en lui donnant une gifle.
— Oui mère. Répond tristement Elvira avec les yeux en larmes.
— Va nettoyer ma chambre ! Ça te calmera ! »
Et Elvira prit un balai et monta tristement les marches du château. Pendant qu’elle pleurait contre le lit de sa mère, son loup lui parle : « Elvira ! Tu n’as rien à attendre de cette vipère ! Mais je suis sûr qu’un jour, ça va s’arranger. Il y a des guerrières magiques dans ce monde, je sais que ce ne sont pas des ennemies.
— J’aimerais tellement apprendre la magie… Elle me l’avait promis et elle m’a menti…» Pleura Elvira.
***
Au collège, Karin, Solange et Taïs remarquaient que leur professeur de littérature semblait de bonne humeur. Solange dit : « La prof n’est pas comme d’habitude. C’est sûrement parce qu’elle va se marier. » L’enseignante appela Karin avec un ton mielleux : « Pour aujourd’hui, vous deviez écrire un poème. Karin, je souhaiterais que vous lisiez le vôtre devant la classe. Je suis sûre que vous avez encore une fois négligé votre travail !
— J’arrive ! Répondit Karin en se levant de sa chaise.
La fille aux cheveux écarlates brandit sa feuille et avança vers le tableau avec une démarche énervée. Mademoiselle Blishtar était étonnée de voir que contre toute attente, l’élève qu’elle aimait le moins avait fait son travail. Les élèves regardent Karin avec des sourires narquois, sauf Solange et Taïs qui la regardent avec encouragement. Karin dit : « Sachez que ce poème s’adresse à tout ce qui pose problème dans cette école et surtout dans cette classe ! » Elle respira et lut son poème :
Je n’en peux plus de cette situation
Et je sens que je vais bientôt péter les plombs.
J’aimerais qu’elle soit bien vite finie
Car je n’en ai plus envie !
J’en ai marre de ces punitions,
De ces injures et réflexions.
Je n’ai pas envie de travailler
Dans cette classe sans pitié !
Il ne faut pas m’énerver
Attention, vous êtes prévenus,
Si vous me cherchez,
Alors vous êtes foutus !
J’ai l’air gentille comme ça à l’extérieur,
Mais au fond de moi, vous ne voyez pas mon cœur !
Je n’en peux plus de cette situation,
De ces gens qui nous disent de vilains mots,
Ici ou sur les réseaux sociaux,
Que ce soit les filles ou les garçons !
Je n’en peux plus de ces filles
Qui ne font que nous humilier,
Et qui tout le temps se tortillent,
Et n’hésitent pas à nous critiquer !
Et ce garçon, qui nous fait des méchancetés par centaines,
C’est normal que nous ressentions de la haine !
D’ailleurs, comme pour ceux qui se moquent des gens,
En se croyant les plus élégants !
Après avoir écouté ce poème, l’enseignante et la plupart des élèves éprouvaient un malaise. Solange et Taïs applaudissaient silencieusement. L’enseignante réclama le poème de Karin en disant avec un ton sec : « Prêtez-moi votre poème ! Je dois le montrer à mes collègues.
— Prenez ma feuille ! Je sors de la classe ! Répondit Karin en ouvrant la porte.
— Où allez-vous ? Je ne vous ai pas grondée !
— A chaque fois que je fais quelque chose, vous me virez du cours.
— Pour une fois, vous avez bien fait votre travail, regagnez votre place ! »
Les élèves les plus populaires grognaient en lâchant un « Balance ! » à Karin tout en faisant des signes menaçants. La jeune fille rousse retournait à sa place, à côté de Solange. Solange dit à son amie : « Pour une fois, cette mégère ne t’a pas virée !
— J’étais sûre qu’elle nous détestait toutes les deux ! Tu as toujours de mauvaises notes avec elle et je me fais toujours punir ! Donc, je l’ai imaginée en vipère ou en dragon. »
L’enseignante haussa le ton : « Karin et sa voisine, taisez-vous, sinon vous irez chez le CPE!
— Pardon, mademoiselle.
—On dirait qu’il y a un problème dans cette classe ! Puis-je en savoir plus sur ces humiliations ? C’est très grave !
— Mademoiselle ! C’était pour rire ! On voulait jouer avec elles! S’excusa Clémence.
— En me tirant les cheveux, en me forçant à boire l’eau des toilettes et en me jetant à la poubelle, est-ce cela que vous appelez jouer? Demanda Taïs.
— Et c’est comme ça tous les jours ! Ajouta Solange.
— Sarah, Clémence et Hélène ! N’avez-vous pas honte ? Excusez-vous ! Ordonna l’enseignante.
Soudain, un petit groupe d’élèves hua le groupe de Sarah : « Alors, vous aimez maltraiter les enfants, bande de monstres ? » Face à cette situation, les bourreaux n’eurent pas d’autre choix que de faire semblant de s’excuser. Mademoiselle Blishtar les crut et ordonna : «Puisque tout est rentré dans l’ordre, ouvrez vos manuels page 48 et faîtes les cinq premiers exercices ! »
Hélène dit tout bas : « Je ne comprends pas ! Pourquoi cette vieille peau se range du côté de ces trois looseuses ? Avant elle s’acharnait sur Karin et Solange et maintenant, elle les défend!
— Ne t’en fais pas ! En sport, elles vont prendre cher ! » Déclare Sarah.
Derrière Karin et Solange, deux élèves chuchotaient : « Je ne sais pas si tu es au courant, mais aujourd’hui, la prof va se marier. »
Pendant que les élèves travaillaient, l’enseignante dessinait un modèle de robe de mariée sur une feuille blanche. Elle se disait : « Il faut que je gagne ce concours de robe faîte à la main ! » Soudain, Taïs s’approcha de son bureau avec son cahier. L’enseignante dissimula son dessin mais une annonce de concours de robe de mariée dépassait de son classeur. Elle prit le cahier de la fillette et corrigea les exercices : « …C’est parfait. Tu peux retourner t’asseoir et faire une activité silencieuse. Ou alors, tu peux aider tes camarades s’ils ont besoin d’aide.
— Oui, mademoiselle. » Répondit Taïs. Mais dans la classe, deux élèves levaient la main et appelaient Taïs. La fillette hésita entre Gonzague et une jeune fille blonde avec un nœud orange. Karin dit : « Taïs ! Fais attention ! Gonzague veut sûrement que tu fasses ses exercices à sa place ! Et la petite blonde n’a pas l’air gentille non plus ! » Taïs hésita un instant et va voir la jeune fille en lâchant un : « Débrouille-toi, Gonzague ! » Alors qu’elle aidait la jeune fille au nœud orange, Taïs reçut un compliment de sa camarade : « Eh bien, je ne sais pas comment tu fais pour être aussi douée à ton âge!
— Merci ! La dernière fois tu as eu 16 au contrôle de grammaire, tu es aussi une… bonne élève. » Répond doucement Taïs. Pendant que Taïs retournait à sa place, la jeune fille au nœud orange dit à sa voisine : « Elle craint cette fille ! »
Après les cours, le trio passait à côté d’une annonce de concours de robe de mariée faîte à la main. Angélique sortit du cartable de Solange et dit : « Pendant votre cours de littérature, j’ai senti une étrange énergie provenant de votre enseignante. Il se pourrait qu’elle ait une pierre arc-en-ciel en elle.
— Je sais qu’elle va participer à ce concours, car j’ai vu le papier d’inscription sur son bureau. Dit Taïs.
— L’une d’entre vous devra y participer. » Dit Angélique.
En rentrant chez elle, Mademoiselle Blishtar, l’enseignante de littérature, portait un sac rempli de tissus blancs. Avec ambition, elle s’installa près d’une machine à coudre et se dit : « Il faut que je gagne ce concours, ensuite, mon mariage sera le plus beau ! » Quelques instants plus tard, le futur mari entra chez sa future épouse avec un bouquet de roses et sa future femme lui cria : « Laisse-moi tranquille ! Tu me dérange !! » Et Le pauvre homme se retrouve dehors, confus avec le bouquet de fleurs anéanti.
Sur le toit, Myrdin ricana : « L’hôte de la seconde pierre est ici ! En ce moment elle déborde d’ambition pour ce concours ! Si les guerrières la rejoignent, cela risque d’être amusant ! J’espère que cela plaira à la reine ! » Puis il décida de suivre Mademoiselle Blishtar jusqu’au concours.
Devant l’enseigne, Solange, Taïs et Karin discutaient avec Angélique. La petite créature demanda : « Qui veut participer à ce concours ?
— Je n’ai pas envie d’y participer ! Ce genre de compétition est bon pour les personnes arrogantes comme Sharon ! Ronchonne Karin.
— Moi non plus. Je me vois très mal en robe de mariée ! En plus, Gonzague avait dit que je suis tellement laide qu’aucun garçon ne voudra se marier avec moi ! Ajoute Solange.
— Bon, il faut appeler Sharon pour lui demander de participer. Et elle serait ravie que Solange lui laisse la place. Et elle pourra se vanter d’avoir plus d’expérience que nous trois ! Dit Taïs en feintant sa déception.
— Solange! Si tu ne participes pas à ce concours, tu vas faire plaisir à Sharon ! S’écrie Taïs.
— Bon ! J’y vais juste pour l’embêter !» Se décide Solange.
Une fois dans les coulisses, Solange demande à son amulette : « Amulette de l’étoile ! Je veux me déguiser en mariée! » Puis elle se retrouva vêtue d’une longue robe blanche faite de tissus scintillants avec des manches en dentelles et des gants blancs.
Dans le public, Karin dit: « Je me demande à quoi va ressembler Solange. En tout cas, ça va faire bizarre.
— Elle sera sûrement très belle ! » Ajoute Taïs.
Sur scène, les projecteurs s’allumèrent et toutes les concurrentes, sauf Mademoiselle Blishtar étaient présentes. Solange se dit : « Où est la prof ? Je ne la vois pas ! » Le juge regardait les robes des concurrentes une par une. Soudain, Mademoiselle Blishtar entra brusquement dans la salle et se posa sur le podium. Elle était devenue métamorphosée : Son visage était agressif et sa robe était extravagante. Elle hurla : « Le concours est terminé ! C’est moi qui ai gagné ! Je veux tous les prétendants à mes pieds !! »
Elle claqua des doigts et toutes les personnes sauf les guerrières s’endormirent dans la salle. Myrdin surgit et complimenta Solange avec un sourire narquois : « Regarde-moi ça ! Tu es magnifique dans cette robe de mariée, Solange ! Si tu te joins à moi, je m’arrangerai pour que la reine t’accepte !
— Non merci ! De toute façon, personne ne m’aime et en vrai je suis trop moche pour toi ! »
L’elfe ria. Il se tourna vers Mademoiselle Blishtar et s’exclama : « Ta pierre arc-en-ciel est à moi ! » Soudain, Mademoiselle Blishtar se transforma en une monstrueuse créature qui ressemblait à une araignée anthropomorphique. Solange s’exclama : « Quel vilain monstre ! Il est temps de me battre! Amulette de l’étoile ! Activation ! » Ses amies en firent de même et la rejoignirent. Taïs dit : « Solange ! Nous ne te laisserons pas t’amuser toute seule !
— Dans le passé, j’ai imaginé cette prof en toutes sortes de monstres, mais l’araignée, ça lui va bien en fin de compte. » Ajoute Karin. Myrdin, après avoir récupéré la pierre arc-en-ciel violette, ordonna : « Ma créature ! Attaque !
La créature tissa des fils pour essayer d’enrouler Solange et ses amies. Taïs voyant que Solange est trop rapide pour se faire attraper eut une idée : « Solange ! Tu peux piéger ce monstre avec sa toile ! Dès qu’elle te lance un fil, attrape-le et tourne autour du monstre en courant pour le ligoter !
— Quelle bonne idée ! Merci Taïs ! » Répond Solange.
La créature tisse une toile en direction de Solange qui attrape rapidement un fil. Elle tourne autour de la créature qui se retrouve ligotée. Solange libère ses amies, puis elles crièrent en dirigeant leurs mains vers le monstre: «Il est temps que ce monstre retrouve sa forme humaine ! Cicatrisation magique ! » Et l’enseignante retrouva forme humaine, tandis que Myrdin dit en partant : « C’était très bien mesdemoiselles ! Espérons que le prochain combat soit plus divertissant ! Et puis j’espère te revoir, ma petite étoile !» Taïs demanda à l’enseignante : « Comment allez-vous ?
— Je ne sais pas ce que je vais là, avec une robe de mauvais goût.
— Vous êtes à un concours de robes de mariées, mais un monstre vous a possédée. Nous l’avons vaincu. » Expliqua Solange. En partant, elles saluèrent Mademoiselle Blishtar qui ne reconnaissait pas ses élèves.
Au coucher du soleil, Mademoiselle Blishtar se maria vêtue d’une robe de mariée plus élégante. Son mari s’approcha d’elle et s’excusa : « Pardon ! Je suis désolé de t’avoir offensée, cet après-midi! J’espère que ce beau mariage aura quand même lieu !
— De quoi parles-tu ? Tu n’as rien fait de mal !
— Cet après-midi tu étais énervée et…Bon, oublions ça ! »
Pendant la cérémonie, Taïs commenta : « Malgré les méchancetés qu’elle a faites à son mari, il l’aime quand même.
— C’est bizarre, mais depuis notre dernier combat, la prof me fait un peu peur. » Dit Karin.
Le couple échangea un baiser à l’autel sous les regards émus du public.
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