chapitre 3: la reine de la baston

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Dans son château, la reine Narissa félicitait ses serviteurs : « Vous faîtes un bon travail ! J’ai déjà deux pierres arc-en-ciel ! Il faut trouver les suivantes. Comment trouvez-vous ces guerrières ?

— Elles sont charmantes. Répondit Myrdin qui se fit corriger par Ancelin.

— Je trouve que pour des sorcières, elles sont gentilles. Je n’ai pas détecté d’énergie négative en elles. Ajoute Adéïte.

— Elles ont sûrement dissimulé leur vraie nature pour vous manipuler. Ne vous laissez pas distraire par ces gamines. Une reine est plus légitime qu’une bande d’écolières. Si l’un de vous me désobéit, je n’hésiterais pas à le punir. » Menaça la reine.

Effrayés, les trois elfes quittèrent le château et retournent à Solaris pour chercher l’hôte de la troisième pierre arc-en-ciel.

***

Au collège, les élèves étaient évaluées sur un parcours de gymnastique. Solange et Karin s’en sortaient convenablement. Pendant que Taïs faisait son parcours, Sarah complotait avec ses copines : « Hier, Karin nous a balancé en cours. Aujourd’hui, il faut s’en prendre à ses amies pour lui retirer toute envie de recommencer.

— Pourquoi ne pas la torturer elle aussi ? Demande Clémence.

— Elle risque de nous cogner encore une fois. Ses deux amies sont plus faibles. Il faut souiller les vêtements de Taïs. Nous nous occuperons de Solange au moment de se changer. »Explique Sarah. Clémence et Hélène sortaient de la salle de gymnastique en prétextant avoir soif, puis entraient dans les vestiaires. Clémence dit : « Nous allons trouver les vêtements de Taïs. Il faut encore la malmener. C’est pour punir Karin de nous avoir balancé à la prof de littérature.

— Ils sont sur le banc du milieu. Répondit Hélène.

— Mettons-les sous la douche et mouillons-les ! » Ricana Clémence.

Elles saisirent le sac de Taïs dans lequel se trouvait son uniforme scolaire. Hélène ouvrit une cabine de douche et Clémence y vida le sac. Les deux harpies arrosaient les affaires de la fillette avec frénésie, puis sortirent des vestiaires en riant. Après le cours de gymnastique, les élèves rentrent aux vestiaires. Taïs chercha ses affaires et les trouva dans une cabine de douche tout trempés. La fillette les ramassa et fondit en larmes alors que Karin vint à elle pour la soutenir. Pendant ce temps, Solange enlevait ses vêtements de sport. Pendant qu’une fille avec un nœud orange filmait la scène avec son portable, un groupe de filles encerclaient Solange. Sarah dit à Solange : « Qu’est-ce que c’est que ces fringues et ces cheveux ? Nous, on a un vrai corps de femme, toi, tu ne ressembles à rien ! Allons-y ! » Soudain, les filles saisirent Solange et la rouaient de coups en se moquant d’elle. Karin, en voyant cela, cria avec rage : « Lâchez-la !

— Du calme, la brute ! C’est à cause de toi, ce qui lui arrive ! Souviens-toi que tu nous a balancées à la prof ! Répond Sarah.

— Laissez mes amies tranquilles ! Sinon, je vous donnerais des mandales et vous ferez moins les fières ! Menace Karin.

— Vas-y, nous sommes plusieurs et tu es seule ! »

Sans hésitation, Karin se plaça devant Solange pour lui faire signe de se mettre à l’écart avec Taïs. Solange la remercia et se mit à côté de la fillette pour regarder son amie. Karin utilisa sa force surhumaine et frappa ses opposantes avec des coups de poings, crochets du droit et uppercuts. Après ce combat, seules Karin et ses amies ainsi que l’élève qui filmait étaient sorties indemnes. Clémence se plaignait : « C’est une vraie barbare ! Elle m’a défigurée ! Il faut que je voie mon chirurgien pour refaire mon beau visage !

— Et bien sûr, Valentine qui a filmé, n’a rien reçu. Ajoute Hélène.

— Valentine ! Que vas-tu faire de cette vidéo ? Demande Sarah.

— Je vais la poster sur Lynchat. On verra l’humiliation de Solange, puis Karin qui fait preuve de violence. Les gens vont dire que Karin est violente et ils vont la faire passer pour la brute de service. » Répond Valentine en postant la vidéo.

Solange et Karin accompagnaient Taïs à la lingerie du lycée pour qu’elle ait un uniforme tout propre. Pendant que la fillette échangeait ses vêtements, Karin reçut des messages de la part de quelques garçons de l’école comme : « Beau crochet du droit ! » ou encore « Tu devrais t’inscrire à un match de boxe ou de catch ! Tu serais championne en titre ! ». Karin avala sa salive. Solange voulut savoir ce qui se passe et Karin lui annonça : « On dirait que la bagarre de tout à l’heure m’a donné des fans ! La vidéo a fait le buzz et ils m’ont surnommée Karin la barbare ou encore, Karin la reine de la baston !

— Si ça se trouve, ta réputation de fille facile disparait au profit d’une autre. Les choses devraient s’arranger. Sarah ne va pas en revenir. » Dit Solange. Une fois que Taïs eut fini de se changer, les trois filles retournèrent dans le bâtiment de cours. Dans les couloirs, des garçons de 5eme l’encourageaient : « Karin ! Tu es trop forte ! », « J’aimerais être aussi fort que toi ! » Soudain, elle croise une jeune fille de 3eme. Elle avait des yeux violets, des cheveux bruns attachés avec un bandeau violet sur le front ainsi que des jambes musclées. Cette fille lui dit : « Hey Karin ! Depuis ce temps, on parle beaucoup de toi ! Ton combat n’est pas passé inaperçu !

— Qui es-tu ?

— Je m’appelle Vanessa. Je suis la championne du club d’arts martiaux du collège. Tu devrais t’y inscrire pour échanger des coups avec moi !

— Je ne sais pas… Il faut que je protège Solange et Taïs car on a beaucoup de problèmes dans notre classe.

— Je m’entraîne tous les soirs dans le dojo. Si tu veux me rejoindre, tu sais où me trouver ! Il y a beaucoup d’élèves qui aiment regarder ce sport.»

Solange dit : « On dirait que tu te fais une copine de bagarre ! » Dans le cartable de Solange, Angélique chuchote : « Elle dégage une étrange énergie ! C’est sûrement une hôte !

— Bon, ce soir, il faudra aller au dojo. » Conclut Solange.

Le soir, dans les couloirs qui mènent au dojo, Ancelin croisait Vanessa et dit : « C’est sûrement elle ! » Vanessa parlait de Karin à deux autres élèves : « J’ai rencontré Karin et j’aimerais qu’elle dispute un combat avec moi. Dans la vidéo, ses coups étaient impressionnants.

— Karin ? On dit qu’elle travaille dans une taverne fréquentée par des hommes en leur proposant des services privés !

— Je m’en fiche de sa réputation. Je vois en elle une adversaire à ma hauteur ! J’en ai marre de me battre contre des amateurs ! »

Dans le dojo, Solange et ses amies s’installent devant le tatami entourées de beaucoup de spectateurs. Vanessa se plaça au milieu du tatami quand soudain, Ancelin apparût et dit avec amusement : « Mesdames et messieurs ! Si vous voulez de la bagarre, vous en aurez ! Pierre arc-en-ciel ! Viens à moi ! » Avec ses pouvoirs, il arracha le joyau du cœur de Vanessa. La jeune fille se changea en orc musclé avec une grosse ceinture de catch à la taille. Ancelin utilisa ses pouvoirs pour transformer le tatami en ring et demanda : « Qui veut se battre ? » Les élèves d’abord effrayés par le monstre, crièrent : « Karin ! S’il te plait ! Donne-lui de bonnes mandales ! » Solange dit : « On va peut-être devoir révéler notre véritable identité !

— Vous n’avez pas le choix ! Vous devez y aller ! »

Solange, Karine et Taïs entrèrent dans le ring et se transformèrent en guerrières. Les élèves, surpris s’écrièrent alors : « C’est incroyable ! Je ne savais pas que ces trois-là étaient les guerrières qui affrontent les monstres ! » Solange demanda à Karin : « As-tu peur ?

— Ce genre de monstre est affreux mais pas effrayant ! Je vais m’en occuper ! » Karin se rua sur le monstre qui lui résistait, les deux adversaires luttaient de toutes leurs forces. Elle dit : « Ce monstre est très fort ! » Solange dit : « Karin, nous devons t’aider !
— Je veux essayer de le battre ! Tout le monde nous regarde. Répondit Karin en se défendant contre l’orc.

— Karin ! Souviens-toi que les orcs sont très forts et stupides, nous on peut trouver des tactiques. » Dit Taïs. Solange regarda les grosses chevilles de l’orc et dit : « Nous devons essayer de le faire trébucher. Taïs, utilise ta chaîne ! Je vais le distraire et il ne saura pas qui attaquer. » Pendant que Taïs reliait deux parois du ring à l’aide de sa chaîne de triangles, Solange se moquait de l’orc en se déplaçant partout : « Eh l’affreux ! Par ici ! » L’orc tourna la tête et Karin en profita pour lui donner une droite à la tête. L’orc énervé, assomma Karin qui se retrouve au sol, confuse. Taïs réfléchit : « Pour de puissants monstres comme ceux-là, leur point faible est souvent la nuque ! » Solange bondit et cria : « Tornade stellaire ! » Elle invoqua une tornade d’étoiles bleues qui étourdit le monstre. L’orc confus, trébucha sur la chaîne de triangles et tomba. Karin, ayant retrouvé ses esprits, donna un coup de poing enflammé à la nuque de l’orc. Ancelin applaudit : « Fin du match ! Vous vous êtes bien battues mesdemoiselles !

— Toi et tes copains, vous ne nous laissez jamais tranquilles ? Demanda Taïs.

— J’ai mes raisons. Il faut que je récupère les pierres arc-en-ciel pour sauver mon peuple. Notre reine en a besoin pour dissiper l’hiver qui s’est installé dans mon village ! Bon, je dois y aller. Au revoir ! » Il retransforma le ring en tatami, et disparut. Les trois guerrières crièrent : « Guérison magique ! » Et Vanessa retrouva son apparence normale, tandis que Solange et ses amies retrouvent leur apparence d’écolières. Vanessa dit : « Karin ! Tu es là ? Merci d’être venue me voir ! » Mais dans le public, des élèves se mirent à insulter Vanessa : « On connait ta véritable identité ! Tu es un monstre !! », « Karin ! Descends-la ! Elle ne mérite pas de vivre ! » Karin prit sa défense : « Ce n’est pas sa faute ! C’est l’elfe de toute à l’heure qui l’a transformée en orc ! Ecoutez ! Si vous vous mettez à la persécuter, je vous ferai mordre la poussière ! » Vanessa dit : « Merci, Karin. C’est gentil, mais ça va aller.

— Ecoute. Je sais ce que c’est d’être seule face à tout le monde. Ma mère disait : Donne une baffe à ceux qui t’embêtent. Si tu es persécutée et que personne ne t’aide, montre leur que tu es la plus forte. Et si tu vois d’autres personnes persécutées, protège-les. Répond Karin.

— Merci pour ces conseils. Je n’ai pas peur. »

Karin et Vanessa se saluèrent et rentrèrent chez elles.

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